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LilyPond — Manuel de notation
Ce document constitue le manuel de notation de GNU LilyPond 2.24.4. Sa lecture requiert une familiarité avec le contenu présenté dans le Manuel d’initiation. |
1. Notation musicale générale | notation générale. | |
2. Notation spécialisée | notation à usage spécifique. | |
3. Généralités en matière d’entrée et sortie | généralités sur les fichiers sources et les sorties. | |
4. Gestion de l’espace | mise en page de la musique sur le papier. | |
5. Modification des réglages prédéfinis | ajustement de la gravure. | |
Annexes | ||
---|---|---|
A. Tables du manuel de notation | tables et diagrammes. | |
B. Aide-mémoire | résumé de la syntaxe de LilyPond. | |
C. GNU Free Documentation License | licence de ce document. | |
D. Index des commandes LilyPond | ||
E. Index de LilyPond |
Pour connaître la place qu’occupe ce manuel dans la documentation, consultez la page Manuels. Si vous ne disposez pas de certains manuels, la documentation complète se trouve sur https://lilypond.org/. |
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1. Notation musicale générale
Ce chapitre explique comment créer la notation musicale standard.
1.1 Hauteurs | écriture et gravure des hauteurs de note. | |
1.2 Rythme | écriture et gravure des durées. | |
1.3 Signes d’interprétation | ajout de signes d’exécution et d’interprétation. | |
1.4 Répétitions et reprises | différents types de répétitions de musique. | |
1.5 Notes simultanées | polyphonie et accords. | |
1.6 Notation sur la portée | gravure de la portée. | |
1.7 Annotations éditoriales | annotations d’édition ou à usage pédagogique. | |
1.8 Texte | ajout de texte à la partition. |
1.1 Hauteurs
Cette section détaille la façon d’indiquer la hauteur des notes, sous trois aspects : la saisie des hauteurs, la modification des hauteurs et les options de gravure.
1.1.1 Écriture des hauteurs de note | ||
1.1.2 Modification de plusieurs hauteurs | ||
1.1.3 Gravure des hauteurs | ||
1.1.4 Têtes de note |
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1.1.1 Écriture des hauteurs de note
Cette section explique la manière d’indiquer les hauteurs de note. Deux modes permettent d’indiquer l’octave des notes : le mode absolu, et le mode relatif. Ce dernier est le plus pratique lors de la saisie d’un fichier source au clavier de l’ordinateur.
Hauteurs avec octave absolue | ||
Octaves relatives | ||
Altérations | ||
Nom des notes dans d’autres langues |
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Hauteurs avec octave absolue
La hauteur s’écrit – à moins de préciser une autre langue – avec la
notation batave, en utilisant les lettres de a
à g
.
Les notes c
(do) et b
(si) sont écrites une octave sous le
do central.
{ \clef bass c4 d e f g4 a b c d4 e f g }
L’octave peut être précisée sous forme d’une série
d’apostrophes '
ou d’une série de virgules ,
.
Chaque '
hausse la note d’une octave ; chaque ,
baisse la
note d’une octave.
{ \clef treble c'4 e' g' c'' c'4 g b c' \clef bass c,4 e, g, c c,4 g,, b,, c, }
Les indications d’octave communes peuvent ne se mentionner qu’une fois,
en faisant suivre l’instruction \fixed
, placée avant la musique,
d’une hauteur de référence. Les hauteurs d’une section \fixed
ne
nécessitent des '
ou ,
que lorsqu’elles se trouvent
au-dessus ou au-dessous de l’octave de la hauteur de référence.
{ \fixed c' { \clef treble c4 e g c' c4 g, b, c } \clef bass \fixed c, { c4 e g c' c4 g, b, c } }
Les hauteurs d’une expression musicale venant après un \fixed
ne
seront en rien affectées par un éventuel \relative
qui la
contiendrait.
Voir aussi
Glossaire musicologique : Noms des notes.
Morceaux choisis : Hauteurs.
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Octaves relatives
Le mode d’écriture en octave absolue requiert d’indiquer l’octave de chaque note. Pour le mode d’écriture en octave relative, par contre, l’octave d’une note est déterminée par rapport à la note précédente : modifier l’octave d’une note aura des répercussions sur toutes les notes à venir.
Une musique peut être déclarée explicitement comme étant en notation
relative à l’aide de la commande \relative
:
\relative hauteur_de_référence expression_musicale
En mode relatif, chaque note est considérée comme étant le plus proche possible de celle qui la précède. L’octave des notes mentionnées dans expression_musicale va être calculée de la manière suivante :
- Si aucun signe de changement d’octave n’est utilisé, l’intervalle de base entre la note actuelle et la précédente sera toujours au plus d’une quarte. Cet intervalle est déterminé sans tenir compte des altérations.
-
Un signe de changement d’octave
'
ou,
peut être ajouté pour hausser ou baisser la note d’une octave par rapport à la hauteur calculée sans spécification. -
Ces signes de changement d’octave peuvent être multipliés. Par exemple,
''
ou,,
ajouteront une octave supplémentaire. -
La première hauteur de
expression_musicale
est déterminée relativement àhauteur_de_référence
. Cettehauteur_de_référence
s’exprime en octave absolue ; plusieurs options s’offrent à vous :- une octave de do (
c
) Un
c'
identifiant le do placé entre les portées d’un piano, il est de fait aisé de déterminer d’autres octaves dec
. Pour une musique qui commencerait par un sol dièse (gis
) au-dessus du do suraigu (c'''
), vous écririez quelque chose comme\relative c''' { gis' … }
- une octave de la première note de l’expression
Écrire
\relative gis'' { gis … }
permet de déterminer facilement la hauteur absolue de la première note de l’expression.- pas de hauteur de référence explicite
La fromulation
\relative { gis''' … }
) peut se voir comme une version abrégée de l’option précédente : la première note de l’expression est écrite en octave absolue. Cette option est équivalente à prendre unf
comme hauteur de référence.
La documentation de LilyPond utilise en règle générale la dernière option.
- une octave de do (
Voici le mode \relative
en action.
\relative { \clef bass c d e f g a b c d e f g }
On utilise les signes de changement d’octave pour les intervalles dépassant la quarte.
\relative { c'' g c f, c' a, e'' c }
Bien que ne comportant aucun signe de changement d’octave, une séquence de notes peut tout à fait couvrir un intervalle important.
\relative { c f b e a d g c }
Lorsque plusieurs blocs \relative
sont imbriqués, le bloc
\relative
inclus dispose de sa propre haueur de référence
indépendamment de celui qui l’englobe.
\relative { c' d e f \relative { c'' d e f } }
\relative
est sans effet sur un bloc \chordmode
.
\new Staff { \relative c''' { \chordmode { c1 } } \chordmode { c1 } }
\relative
n’est pas permis au sein d’un bloc \chordmode
.
Pour utiliser le mode d’octave relative dans de la musique transposée,
une clause \relative
additionnelle doit être placée au sein du
bloc \transpose
.
\relative { d' e \transpose f g { d e \relative { d' e } } }
Si l’expression précédente est un accord, c’est la première note de l’accord qui détermine l’emplacement de la première note du prochain accord. À l’intérieur de l’accord, les notes sont placées relativement à celle qui précède. Examinez avec attention l’exemple suivant, et tout particulièrement le positionnement des do.
\relative { c' <c e g> <c' e g'> <c, e, g''> }
Comme nous l’avons vu, l’octaviation est déterminée sans tenir compte des altérations. Ainsi un mi double-dièse qui suit un si naturel sera placé au-dessus de celui-ci, alors qu’un fa double-bémol se retrouvera en dessous. En d’autres termes, une quarte doublement augmentée demeure considérée comme un intervalle plus petit qu’une quinte diminuée, bien que la quarte doublement augmentée soit de sept demi-tons et la quinte diminuée de seulement six demi-tons.
\relative { c''2 fis c2 ges b2 eisis b2 feses }
Dans certaines situation complexes, il peut être souhaitable de revenir
à une hauteur déterminée sans tenir compte de ce qui se passait
auparavant, à l’aide d’un \resetRelativeOctave
:
\relative { << { c''2 d } \\ { e,,2 f } >> \resetRelativeOctave c'' c2 }
Voir aussi
Glossaire musicologique : quinte, intervalle, nom des notes.
Manuel de notation : Vérifications d’octave.
Morceaux choisis : Hauteurs.
Référence des propriétés internes : RelativeOctaveMusic.
Altérations
Note : Les nouveaux utilisateurs sont parfois déroutés par la gestion
des altérations et de l’armure. Pour LilyPond, un nom de note spécifie
une hauteur ; l’armure et la clef ne feront que déterminer comment ces
hauteurs seront retranscrites. Un simple c
signifie tout
bonnement « do naturel » quelles que soient l’armure et la clef en
vigueur. Pour plus d’information, reportez-vous au chapitre
Hauteurs et armure.
Dans la notation par défaut, un dièse est formé en ajoutant
is
après le nom de note, un bémol en ajoutant
es
. Les double-dièses et double-bémols
sont obtenus en ajoutant respectivement isis
ou eses
au
nom de note. Ce sont les noms de note hollandais. Pour les autres
langues, consultez Nom des notes dans d’autres langues.
\relative c'' { ais1 aes aisis aeses }
Une hauteur naturelle se saisit comme un simple nom de note, sans suffixe. Un bécarre sera imprimé si besoin est, que ce soit pour annuler les effets d’un précédente altération accidentelle ou pour déroger à l’armure.
\relative c'' { a4 aes a2 }
Les demi-bémols et demi-dièses s’écrivent en ajoutant respectivement
eh
et ih
. Voici une série de dos altérés en hauteurs
croissantes :
\relative c'' { ceseh1 ces ceh c cih cis cisih }
Les micro-intervalles sont aussi exportés dans le fichier MIDI.
Normalement, les altérations sont imprimées automatiquement, mais il se
peut que vous vouliez les imprimer manuellement. On peut forcer
l’impression d’une altération, dite « de précaution », en ajoutant un
point d’exclamation !
après la hauteur de note. Une altération
entre parenthèses peut être obtenue en ajoutant un point
d’interrogation ?
après la hauteur de note.
\relative c'' { cis cis cis! cis? c c c! c? }
Lorsqu’une note est prolongée par une liaison de tenue, l’altération ne sera réimprimée que s’il y a un saut de ligne.
\relative c'' { cis1 ~ 1 ~ \break cis }
Morceaux choisis
Non répétition de l’altération après saut de ligne sur liaison de prolongation
Cet exemple illustre comment, lorsqu’une note affublée d’une altération accidentelle est prolongée, ne pas répéter cette altération après un saut de ligne.
\relative c'' { \override Accidental.hide-tied-accidental-after-break = ##t cis1~ cis~ \break cis }
Suppression des bécarres superflus
En accord avec les règles traditionnelles de l’écriture musicale, on
grave un bécarre avant un dièse ou un bémol si la note était auparavant
affublée d’un double-dièse ou double-bémol. Pour adopter un
comportement plus contemporain, la propriété extraNatural
du
contexte Staff
doit se voir attribuer la valeur ##f
(faux).
\relative c'' { aeses4 aes ais a \set Staff.extraNatural = ##f aeses4 aes ais a }
Voir aussi
Glossaire musicologique : dièse, bémol, double dièse, double bémol, Nom des notes, quart de ton.
Manuel d’initiation : Hauteurs et armure.
Manuel de notation : Altérations accidentelles automatiques, Altérations suggérées (musica ficta), Nom des notes dans d’autres langues.
Morceaux choisis : Hauteurs.
Références des propriétés internes : Accidental_engraver, Accidental, AccidentalCautionary, accidental-interface.
Problèmes connus et avertissements
Il n’y a pas de standard universellement accepté pour noter le bémol et demi (qui abaisse la hauteur trois quarts de ton), le symbole de LilyPond n’est donc conforme à aucun standard.
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Nom des notes dans d’autres langues
Vous disposez de jeux prédéfinis de noms de note et altérations pour plusieurs autres langues. Pour les utiliser, il suffit de déclarer, en début de fichier, la langue que vous utilisez. Voici comment, par exemple, utiliser l’italien pour votre saisie :
\language "italiano" \relative { do' re mi sib }
Les langues disponibles ainsi que les noms de note utilisés sont les suivantes :
Lange | Nom des notes |
---|---|
nederlands | c d e f g a bes b |
català oucatalan | do re mi fa sol la sib si |
deutsch | c d e f g a b h |
english | c d e f g a bf /b-flat b |
español ouespanol | do re mi fa sol la sib si |
français | do ré /re mi fa sol la sib si |
italiano | do re mi fa sol la sib si |
norsk | c d e f g a b h |
português orportugues | do re mi fa sol la sib si |
suomi | c d e f g a b h |
svenska | c d e f g a b h |
vlaams | do re mi fa sol la sib si |
et les suffixes d’altération correspondants :
Langue | dièse | bémol | double dièse | double bémol |
---|---|---|---|---|
nederlands | is | es | isis | eses |
català oucatalan | d /s | b | dd /ss | bb |
deutsch | is | es | isis | eses |
english | s /-sharp | f /-flat | ss /x /-sharpsharp | ff /-flatflat |
español ouespanol | s | b | ss /x | bb |
français | d | b | dd /x | bb |
italiano | d | b | dd | bb |
norsk | iss /is | ess /es | ississ /isis | essess /eses |
português orportugues | s | b | ss | bb |
suomi | is | es | isis | eses |
svenska | iss | ess | ississ | essess |
vlaams | k | b | kk | bb |
Notez qu’en hollandais, en allemand, en norvégien et en finnois, un
la altéré de bémol se note aes
et se
contracte en as
; pour le hollandais et le norvégien, LilyPond
accepte cependant les deux formes. Il en va de même pour es
et
ees
, aeses
et ases
, ainsi que pour eeses
et
eses
.
En allemand et en finnois, LilyPond fournit la forme plus couramment
utilisée de asas
pour ases
.
\relative c'' { a2 as e es a ases e eses }
Certaines musiques utilisent des microtonalités, pour lesquelles les altérations sont des fractions de dièse ou bémol « normaux ». Le tableau suivant répertorie les noms de note en quart de ton, tels que définis dans les fichiers linguistiques. Les préfixes semi- et sesqui- correspondent au demi- et trois demis.
Langue | semi-dièse | semi-bémol | sesqui-dièse | sesqui-bémol |
---|---|---|---|---|
nederlands | ih | eh | isih | eseh |
català orcatalan | qd /qs | qb | tqd /tqs | tqb |
deutsch | ih | eh | isih | eseh |
english | qs | qf | tqs | tqf |
español orespanol | cs | cb | tcs | tcb |
français | sd | sb | dsd | bsb |
italiano | sd | sb | dsd | bsb |
norsk | ih | eh | issih /isih | esseh /eseh |
português orportugues | sqt | bqt | stqt | btqt |
suomi | ih | eh | isih | eseh |
svenska | ih | eh | issih | esseh |
vlaams | hk | hb | khk | bhb |
En allemand, les contractions de microtonalités sont identiques à celles des hauteurs normales indiquées ci-dessus.
\language "deutsch" \relative c'' { asah2 eh aih eisih }
La plupart des langues dont nous venons de parler correspondent à la musique classique occidentale au tempérament égal – le concept de Common Practice Period en anglais. LilyPond prend néanmoins en charge d’autres systèmes de notation, comme indiqué au chapitre Noms des notes et altérations non-occidentaux.
Voir aussi
Glossaire musicologique : Nom des notes, Common Practice Period.
Manuel de notation : Noms des notes et altérations non-occidentaux.
Fichiers d’initialisation : ‘scm/define-note-names.scm’.
Morceaux choisis : Hauteurs.
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1.1.2 Modification de plusieurs hauteurs
Cette partie traite de la manière de modifier les hauteurs de note.
Vérifications d’octave | ||
Transposition | ||
Inversion | ||
Rétrogradation | ||
Transformations modales |
Vérifications d’octave
Les tests d’octave rendent la correction d’erreurs d’octave plus facile
dans le mode d’octave relative
– un ,
ou
un '
oublié, ça n’arrive pas qu’aux autres !
Une note peut être suivie de =
apostrophes/virgules
pour indiquer à quelle octave absolue elle devrait être. Dans
l’exemple suivant, le premier d
générera un avertissement,
puisqu’on attend un d''
– intervalle inférieur à la quarte –
mais qu’on obtient un d'
. Sur la partition, l’octave sera
corrigée pour donner un d'
et la prochaine note sera calculée en
fonction de ce d'
et non de d''
.
\relative { c''2 d=' e2 f }
Il existe aussi une vérification d’octave qui ne produit pas de musique
imprimée, ayant pour syntaxe
\octaveCheck hauteur_référence
–
hauteur_référence
étant spécifiée en mode absolu. Cette
commande vérifie que l’intervalle entre la note qui précède et
hauteur_référence
est inférieur à la quinte comme il se
doit en mode relatif. Dans le cas contraire, un message sera émis.
Bien que la note précédente ne sera pas modifiée, les notes suivantes
seront positionnées relativement à la valeur corrigée.
\relative { c''2 d \octaveCheck c' e2 f }
Dans les deux mesures qui suivent, les premier et troisième
\octaveCheck
échouent, mais le deuxième est concluant.
\relative { c''4 f g f c4 \octaveCheck c' f \octaveCheck c' g \octaveCheck c' f }
Voir aussi
Morceaux choisis : Hauteurs.
Référence des propriétés internes : RelativeOctaveCheck.
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Transposition
Une expression musicale peut être transposée avec \transpose
.
En voici la syntaxe :
\transpose note_de_départ note_d_arrivée expression_musicale
Cela signifie que expression_musicale
est transposé de
l’intervalle séparant note_de_départ
et
note_d_arrivée
: toute note dont la hauteur était
note_de_départ
est changée en note_d_arrivée
; les
autres notes seront changées selon le même intervalle. Les deux
hauteurs s’expriment en octave absolue.
Note : La musique contenue dans un bloc \transpose
est en
octaves absolues, sauf à inclure dans ce même bloc une clause
\relative
.
Prenons comme exemple une pièce écrite en ré majeur. Si cette pièce est un peu trop basse pour l’interprète, elle peut être transposée en mi majeur. Vous noterez que l’armure est automatiquement modifiée.
\transpose d e { \relative { \key d \major d'4 fis a d } }
Regardons maintenant une partie écrite pour violon – un instrument en ut. Si cette partie doit être jouée par une clarinette en la (écrite à la tierce mineure supérieure, un do écrit donnant un la réel), la transposition suivante créera la partie appropriée.
\transpose a c' { \relative { \key c \major c'4 d e g } }
La présence de \key c \major
s’explique par le fait que, bien
que les notes soient effectivement transposées, l’armure ne sera
imprimée que dans la mesure où elle est explicitement mentionnée.
\transpose
fait la distinction entre les notes enharmoniques :
\transpose c cis
et \transpose c des
transposeront
la pièce un demi-ton plus haut, au détail près que la première version
écrira des dièses et la deuxième des bémols.
music = \relative { c' d e f } \new Staff { \transpose c cis { \music } \transpose c des { \music } }
On peut aussi utiliser \transpose
pour entrer des notes écrites
pour un instrument transpositeur. Normalement, les hauteurs dans
LilyPond sont écrites en ut, c’est à dire en sons réels, mais elles
peuvent être écrites dans un autre ton. Prenons l’exemple d’un morceau
pour trompette en si bémol commençant sur un ré à l’oreille ; on
pourrait écrire
musiqueEnSiBemol = { e4 … } \transpose c bes, \musiqueEnSiBemol
Pour imprimer cette musique en fa – et de ce fait produire une partie
de cor au lieu d’un conducteur en notes réelles – on utilisera un
deuxième \transpose
:
musiqueEnSiBemol = { e4 … } \transpose f c' { \transpose c bes, \musiqueEnSiBemol }
Pour plus d’information à ce sujet, consultez Instruments transpositeurs.
Morceaux choisis
Transposition et réduction du nombre d’altérations accidentelles
Cet exemple, grâce à un peu de code Scheme, donne la priorité aux enharmoniques afin de limiter le nombre d’altérations supplémentaires. La règle applicable est :
- Les altérations doubles sont supprimées
- Si dièse -> Do
- Mi dièse -> Fa
- Do bémol -> Si
- Fa bémol -> Mi
Cette façon de procéder aboutit à plus d’enharmoniques naturelles.
#(define (naturalize-pitch p) (let ((o (ly:pitch-octave p)) (a (* 4 (ly:pitch-alteration p))) ;; alteration, a, in quarter tone steps, ;; for historical reasons (n (ly:pitch-notename p))) (cond ((and (> a 1) (or (eqv? n 6) (eqv? n 2))) (set! a (- a 2)) (set! n (+ n 1))) ((and (< a -1) (or (eqv? n 0) (eqv? n 3))) (set! a (+ a 2)) (set! n (- n 1)))) (cond ((> a 2) (set! a (- a 4)) (set! n (+ n 1))) ((< a -2) (set! a (+ a 4)) (set! n (- n 1)))) (if (< n 0) (begin (set! o (- o 1)) (set! n (+ n 7)))) (if (> n 6) (begin (set! o (+ o 1)) (set! n (- n 7)))) (ly:make-pitch o n (/ a 4)))) #(define (naturalize music) (let ((es (ly:music-property music 'elements)) (e (ly:music-property music 'element)) (p (ly:music-property music 'pitch))) (if (pair? es) (ly:music-set-property! music 'elements (map naturalize es))) (if (ly:music? e) (ly:music-set-property! music 'element (naturalize e))) (if (ly:pitch? p) (begin (set! p (naturalize-pitch p)) (ly:music-set-property! music 'pitch p))) music)) naturalizeMusic = #(define-music-function (m) (ly:music?) (naturalize m)) music = \relative c' { c4 d e g } \score { \new Staff { \transpose c ais { \music } \naturalizeMusic \transpose c ais { \music } \transpose c deses { \music } \naturalizeMusic \transpose c deses { \music } } \layout { } }
Voir aussi
Manuel de notation : Instruments transpositeurs, Inversion, Octaves relatives, Rétrogradation, Transformations modales.
Morceaux choisis : Hauteurs.
Référence des propriété internes : TransposedMusic.
Problèmes connus et avertissements
Si vous voulez utiliser en même temps \transpose
et
\relative
, vous devez mettre \transpose
en dehors de
\relative
, puisque \relative
n’aura aucun effet sur la
musique apparaissant dans un \transpose
.
La fonction \transpose
ne permet pas d’imprimer des altérations
triples ; elle les remplacera par un « équivalent enharmonique »
– par exemple ré bémol au lieu de mi triple bémol.
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Inversion
Une expression musicale peut s’inverser et être transposée à l’aide de l’instruction
\inversion hauteur-pivot hauteur-arrivée expression_musicale
L’expression_musicale
sera alors inversée, intervalle par
intervalle, puis transposée de telle sorte que
hauteur-pivot
devienne hauteur-arrivée
.
music = \relative { c' d e f } \new Staff { \music \inversion d' d' \music \inversion d' ees' \music }
Note : Le motif à inverser doit être exprimé en hauteur absolue, à
moins d’avoir été préalablement inclus explicitement dans un bloc
\relative
.
Voir aussi
Manuel de notation : Rétrogradation, Transformations modales, Transposition.
[ << Notation musicale générale ] | [Racine][Table des matières][Index] | [ Notation spécialisée >> ] |
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Rétrogradation
Une expression musicale peut se renverser et se présenter sous forme rétrograde :
music = \relative { c'8. ees16( fis8. a16 b8.) gis16 f8. d16 } \new Staff { \music \retrograde \music }
Problèmes connus et avertissements
La fonction \retrograde
est un outil plutôt simpliste. Dans la
mesure où de nombreux événements se reflètent au lieu d’être échangés,
les ajustements et indicateurs de positionnement à l’entame d’un objet
étendu devront être répétés à leur terminaison : ^(
devra se
terminer par ^)
, tout \<
ou \cresc
devra se
terminer par un \!
ou un \endcresc
et tout \>
ou
\decr
devra se terminer par un \enddecr
. Les dérogations
ou commandes modifiant les propriétés sur la durée peuvent avoir des
effets surprenants.
Voir aussi
Manuel de notation : Inversion, Transformations modales, Transposition.
[ << Notation musicale générale ] | [Racine][Table des matières][Index] | [ Notation spécialisée >> ] |
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Transformations modales
Dans une composition basée sur une gamme, un même motif est transformé à plusieurs reprises et selon des schémas différents. Il peut être transposé pour partir de différents points de la gamme ou bien être inversé à partir d’une note pivot dans la gamme. Il peut aussi être renversé pour produire une rétrogradation.
Note : Toute note qui ne ferait pas partie de la gamme en question ne sera pas transformée.
Transposition modale
Un motif peut se transposer selon une gamme donnée :
\modalTranspose hauteur-départ hauteur-arrivée gamme motif
Les notes de motif seront décalées à l’intérieur de la gamme selon leur degré, déterminé par l’intervalle entre hauteur-départ et hauteur-arrivée :
diatonicScale = \relative { c' d e f g a b } motif = \relative { c'8 d e f g a b c } \new Staff { \motif \modalTranspose c f \diatonicScale \motif \modalTranspose c b, \diatonicScale \motif }
Il est ainsi possible de déterminer une gamme ascendante, quels qu’en soient l’amplitude et les différents intervalles :
pentatonicScale = \relative { ges aes bes des ees } motif = \relative { ees'8 des ges,4 <ges' bes,> <ges bes,> } \new Staff { \motif \modalTranspose ges ees' \pentatonicScale \motif }
L’utilisation de \modalTranspose
avec une gamme chromatique
produit les mêmes effets qu’un \transpose
, à ceci près que les
notes seront alors prédéterminées :
chromaticScale = \relative { c' cis d dis e f fis g gis a ais b } motif = \relative { c'8 d e f g a b c } \new Staff { \motif \transpose c f \motif \modalTranspose c f \chromaticScale \motif }
Inversion modale
Un motif peut s’inverser selon une certaine gamme et à partir d’un pivot déterminé, puis transposé, le tout en une seule opération :
\modalInversion hauteur-pivot hauteur-arrivée gamme motif
Les notes de motif se retrouvent au même degré par rapport à hauteur-pivot dans la gamme, toutefois dans le sens opposé, puis décalées dans cette même gamme de l’intervalle séparant hauteur-départ et hauteur-arrivée.
Il est donc possible de simplement inverser à partir d’une des notes de la gamme en donnant la même valeur à hauteur-départ et hauteur-arrivée :
octatonicScale = \relative { ees' f fis gis a b c d } motif = \relative { c'8. ees16 fis8. a16 b8. gis16 f8. d16 } \new Staff { \motif \modalInversion fis' fis' \octatonicScale \motif }
Pour permuter deux notes de la gamme, il suffit donc d’inverser à partir de l’une des notes et de transposer d’un degré de la gamme. Les deux notes spécifiées peuvent s’interpréter comme étant les bornes du pivot.
scale = \relative { c' g' } motive = \relative { c' c g' c, } \new Staff { \motive \modalInversion c' g' \scale \motive }
L’opération conjointe d’une inversion et d’une rétrogradation produit une rétrogradation inversée :
octatonicScale = \relative { ees' f fis gis a b c d } motif = \relative { c'8. ees16 fis8. a16 b8. gis16 f8. d16 } \new Staff { \motif \retrograde \modalInversion c' c' \octatonicScale \motif }
Voir aussi
Manuel de notation : Inversion, Rétrogradation, Transposition.
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1.1.3 Gravure des hauteurs
Nous allons voir dans cette partie comment influer sur la gravure des hauteurs.
Clefs | ||
Armure | ||
Marques d’octaviation | ||
Instruments transpositeurs | ||
Altérations accidentelles automatiques | ||
Glyphes d’altération alternatifs | ||
Ambitus |
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Clefs
La clef indique quelles lignes de la portée correspondent à quelles hauteurs. En l’absence de commande explicite, LilyPond utilise par défaut la clef de sol.
c'2 c'
La clef se modifie à l’aide de la commande \clef
suivie d’un nom
approprié. Pour chacun des exemples suivants est indiquée la position
du do médium.
\clef treble c'2 c' \clef alto c'2 c' \clef tenor c'2 c' \clef bass c'2 c'
Les différents noms possibles sont répertoriés à l’annexe Styles de clef.
Des clefs spéciales, telles que celles rencontrées en musique ancienne, sont abordées dans Clefs anciennes et Clefs grégoriennes. La musique requérant des clefs de tablature est traitée dans Tablatures par défaut et Tablatures personnalisées.
Les citations peuvent demander une modification de clef à l’aide des
commandes \cueClef
et \cueDuringWithClef
– voir
Mise en forme d’une citation.
En ajoutant _8
ou ^8
au nom de la clef, celle-ci est
transposée à l’octave respectivement inférieure ou supérieure, et
_15
ou ^15
la transpose de deux octaves. D’autres nombres
entiers peuvent être utilisés selon les besoins. L’argument
clefname doit être mis entre guillemets lorsqu’il contient des
caractères supplémentaires. Par exemple,
\clef treble c'2 c' \clef "treble_8" c'2 c' \clef "bass^15" c'2 c' \clef "alto_2" c'2 c' \clef "G_8" c'2 c' \clef "F^5" c'2 c'
Une indication d’octaviation optionnelle s’obtient en entourant l’argument numérique par des parenthèses ou des crochets :
\clef "treble_(8)" c'2 c' \clef "bass^[15]" c'2 c'
Les hauteurs seront affichées comme si l’argument numérique n’avait pas été encadré de parenthèses ou crochets.
Lorsqu’un changement de clef intervient en même temps qu’un saut de ligne, la nouvelle clef est imprimée à la fois en fin de ligne et au début de la suivante. Vous pouvez toujours supprimer cette « clef de précaution ».
\clef treble { c'2 c' } \break \clef bass { c'2 c' } \break \clef alto \set Staff.explicitClefVisibility = #end-of-line-invisible { c'2 c' } \break \unset Staff.explicitClefVisibility \clef bass { c'2 c' } \break
Lorsqu’une clef a déjà été imprimée et qu’aucune autre clef n’a depuis
été imprimée, LilyPond ignorera toute réitération de la commande
\clef
. Forcer la réimpression de la clef s’obtient à l’aide de
la commande \set Staff.forceClef = ##t
.
\clef treble c'1 \clef treble c'1 \set Staff.forceClef = ##t c'1 \clef treble c'1
Pour être plus précis, la commande \clef
n’a pas pour fonction
d’imprimer une clef ; elle détermine ou modifie une propriété attachée
au graveur de clefs (le Clef_engraver
), qui décide de son propre
chef quand doit être affichée une clef dans la portée en cours. La
propriété forceClef
ne vient que forcer la décision de réimprimer
une fois la clef en un point donné.
Le symbole imprimé lors d’un changement de clef est plus petit que la clef initiale. La taille peut toutefois être ajustée.
\clef "treble" c'1 \clef "bass" c'1 \clef "treble" c'1 \override Staff.Clef.full-size-change = ##t \clef "bass" c'1 \clef "treble" c'1 \revert Staff.Clef.full-size-change \clef "bass" c'1 \clef "treble" c'1
Morceaux choisis
Affinage des propriétés d’une clef
Modifier le glyphe, la position de la clef ou son octaviation ne
changeront pas la position des notes ; il faut pour y parvenir modifier
aussi la position du do médium. La redéfinition préalable de
middleCClefPosition
permet de placer l’armure sur les bonnes
lignes. Le positionnement est relatif à la ligne médiane, un nombre
positif faisant monter, un nombre négatif abaissant.
Par exemple, la commande \clef "treble_8"
équivaut à définir
clefGlyph
, clefPosition
– qui contrôle la position
verticale de la clef – middleCPosition
et clefOctavation
.
Une nouvelle clef apparaîtra dès lors que l’une de ces propriétés, à
l’exception de middleCPosition
, aura été modifiée.
Les exemples qui suivent illustrent les différentes possibilités de définir ces propriétés manuellement. Sur la première ligne, la position relative des notes par rapport aux clefs est préservée, ce qui n’est pas le cas pour la deuxième ligne.
{ % The default treble clef \key f \major c'1 % The standard bass clef \set Staff.clefGlyph = #"clefs.F" \set Staff.clefPosition = #2 \set Staff.middleCPosition = #6 \set Staff.middleCClefPosition = #6 \key g \major c'1 % The baritone clef \set Staff.clefGlyph = #"clefs.C" \set Staff.clefPosition = #4 \set Staff.middleCPosition = #4 \set Staff.middleCClefPosition = #4 \key f \major c'1 % The standard choral tenor clef \set Staff.clefGlyph = #"clefs.G" \set Staff.clefPosition = #-2 \set Staff.clefTransposition = #-7 \set Staff.middleCPosition = #1 \set Staff.middleCClefPosition = #1 \key f \major c'1 % A non-standard clef \set Staff.clefPosition = #0 \set Staff.clefTransposition = #0 \set Staff.middleCPosition = #-4 \set Staff.middleCClefPosition = #-4 \key g \major c'1 \break % The following clef changes do not preserve % the normal relationship between notes, key signatures % and clefs: \set Staff.clefGlyph = #"clefs.F" \set Staff.clefPosition = #2 c'1 \set Staff.clefGlyph = #"clefs.G" c'1 \set Staff.clefGlyph = #"clefs.C" c'1 \set Staff.clefTransposition = #7 c'1 \set Staff.clefTransposition = #0 \set Staff.clefPosition = #0 c'1 % Return to the normal clef: \set Staff.middleCPosition = #0 c'1 }
Voir aussi
Manuel de notation : Clefs anciennes, Clefs grégoriennes, Mise en forme d’une citation, Notations anciennes, Tablatures par défaut, Tablatures personnalisées.
Fichiers d’initialisation : ‘scm/parser-clef.scm’.
Morceaux choisis: Hauteurs.
Référence des propriétés internes : Clef_engraver, Clef, ClefModifier, clef-interface.
Problèmes connus et avertissements
L’indicateur d’octaviation attaché à la clef est un objet graphique en
lui même. Par voie de conséquence, tout \override
affectant
l’objet Clef
devra être manuellement répercuté sur l’objet
ClefModifier
.
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Armure
Note : Les nouveaux utilisateurs sont parfois déroutés par la gestion
des altérations et de l’armure. Pour LilyPond, une hauteur n’est que du
matériau brut ; l’armure et la clef ne feront que déterminer
comment ce matériau sera retranscrit. Un simple c
signifie
tout bonnement « do naturel » quelles que soient l’armure et la
clef en question. Pour plus d’information, reportez-vous au chapitre
Hauteurs et armure.
L’armure indique la tonalité dans laquelle la pièce doit être jouée. Elle comprend un ensemble d’altérations (dièses ou bémols) à la clef, c’est-à-dire au début de la portée. Elle peut varier en cours de morceau.
On définit ou modifie l’armure avec la commande \key
:
\key hauteur mode
Ici, mode
doit être \major
ou \minor
afin
d’avoir respectivement hauteur-majeur ou hauteur-mineur.
Vous pouvez aussi avoir recours aux modes anciens que sont
\ionian
, \locrian
, \aeolian
, \mixolydian
,
\lydian
, \phrygian
et \dorian
.
\relative { \key g \major fis''1 f fis }
Rien n’empèche de définir d’autres modes, en listant l’altération de chacun des degrés de la gamme en partant du do.
freygish = #`((0 . ,NATURAL) (1 . ,FLAT) (2 . ,NATURAL) (3 . ,NATURAL) (4 . ,NATURAL) (5 . ,FLAT) (6 . ,FLAT)) \relative { \key c \freygish c'4 des e f \bar "||" \key d \freygish d es fis g }
Les altérations à la clef peuvent s’imprimer à des octaves différents de
leur position traditionnelle ou à plusieurs octaves, à l’aide des
propriétés flat-positions
et sharp-positions
de l’objet
KeySignature
. Les entrées fournies à ces propriétés définissent
l’amplitude des positions sur la portée où les altérations seront
imprimées. Dans le cas où l’entrée est constituée d’une position
unique, les altérations seront placées à l’intérieur de l’octave
finissant à cette position sur la portée.
\override Staff.KeySignature.flat-positions = #'((-5 . 5)) \override Staff.KeyCancellation.flat-positions = #'((-5 . 5)) \clef bass \key es \major es g bes d' \clef treble \bar "||" \key es \major es' g' bes' d'' \override Staff.KeySignature.sharp-positions = #'(2) \bar "||" \key b \major b' fis' b'2
Morceaux choisis
Suppression des bécarres superflus lors d’un changement de tonalité
Après un changement de tonalité, un bécarre est imprimé pour annuler
toute altération précédente. Ce comportement s’annule en désactivant la
propriété printKeyCancellation
du contexte Staff
.
\relative c' { \key d \major a4 b cis d \key g \minor a4 bes c d \set Staff.printKeyCancellation = ##f \key d \major a4 b cis d \key g \minor a4 bes c d }
Armures inhabituelles
La commande \key
détermine la propriété keyAlterations
d’un
contexte Staff
.
Des armures inhabituelles peuvent être spécifiées en modifiant directement cette propriété. Il s’agit en l’occurrence de définir une liste :
\set Staff.keyAlterations = #`(((octave . pas) . altération) ((octave . pas) . altération) @dots{})
dans laquelle, et pour chaque élément, octave
spécifie l’octave
(0 pour celle allant du do médium au si supérieur), pas
la note
dans cette octave (0 pour do et 6 pour si), et altération
sera
,SHARP
ou ,FLAT
ou ,DOUBLE-SHARP
, etc. (attention à
la virgule en préfixe).
Une formulation abrégée – (pas . altération)
– signifie que
l’altération de l’élément en question sera valide quelle que soit
l’octave.
En ce qui concerne les gammes microtonales dans lesquelles un
« dièse » n’est pas d’un centième, altération
se réfère à un
deux-centième de ton entier.
\include "arabic.ly" \relative do' { \set Staff.keyAlterations = #`((0 . ,SEMI-FLAT) (1 . ,SEMI-FLAT) (2 . ,FLAT) (5 . ,FLAT) (6 . ,SEMI-FLAT)) %\set Staff.extraNatural = ##f re reb \dwn reb resd dod dob dosd \dwn dob | dobsb dodsd do do | }
Voir aussi
Glossaire musicologique : mode d’église, scordatura.
Manuel d’initiation : Hauteurs et armure.
Morceaux choisis : Hauteurs.
Référence des propriétés internes : Key_engraver, Key_performer, KeyCancellation, KeyChangeEvent, KeySignature, key-signature-interface.
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Marques d’octaviation
Les marques d’octaviation, Ottava, permettent d’introduire une
transposition spécifique d’une octave pour la portée en cours. C’est
la fonction ottava
qui s’en charge.
\relative c'' { a2 b \ottava #-2 a2 b \ottava #-1 a2 b \ottava #0 a2 b \ottava #1 a2 b \ottava #2 a2 b }
Par défaut s’imprimera un simple nombre en début de crochet. Ce réglage est modifiable afin d’obtenir un nombre ordinal dont l’abréviation peut se positionner en petite lettre haute ou en caractère normal (réglage par défaut auparavant) ; la graisse par défaut de ces caractères est elle aussi modifiable – voir Sélection de la fonte et de la taille.
L’exemple suivant illustre différentes options, ainsi que le moyen de retrouver le comportement par défaut.
\relative c'' { \ottava #1 a'2 b \ottava #2 a'2 b \bar "||" \set Staff.ottavationMarkups = #ottavation-ordinals \ottava #1 a,2 b \ottava #2 a'2 b \bar "||" \override Staff.OttavaBracket.font-series = #'medium \set Staff.ottavationMarkups = #ottavation-simple-ordinals \ottava #1 a,2 b \ottava #2 a'2 b \bar "||" \revert Staff.OttavaBracket.font-series \set Staff.ottavationMarkups = #ottavation-numbers \ottava #1 a,2 b \ottava #2 a'2 b }
Morceaux choisis
Modification du texte des marques d’octaviation
En interne, la fonction \ottava
détermine les propriétés
ottavation
(par ex. en "8va"
ou "8vb"
) et
middleCPosition
. Vous pouvez modifier le texte d’une marque
d’octaviation en définissant ottavation
après avoir fait appel à
ottava
.
Un texte bref est particulièrement utile lorsque l’octaviation est courte.
{ c'2 \ottava #1 \set Staff.ottavation = #"8" c''2 \ottava #0 c'1 \ottava #1 \set Staff.ottavation = #"Text" c''1 }
Ajout d’une indication d’octave pour une seule voix
Lorsque plusieurs voix cohabitent sur une même portée, déterminer
l’octaviation d’une voix affecte la position des notes de toutes les
voix, jusqu’à la fin du crochet d’octaviation. Si l’octaviation ne doit
s’appliquer qu’à une seule voix, le Ottava_spanner_engraver
devrait être déplacé dans le contexte Voice
.
\layout { \context { \Staff \remove Ottava_spanner_engraver } \context { \Voice \consists Ottava_spanner_engraver } } { \clef bass << { <g d'>1~ q2 <c' e'> } \\ { r2. \ottava -1 <b,,, b,,>4 ~ | q2 \ottava 0 <c e>2 } >> }
Modification de la pente de l’extension d’octaviation
Il est possible d’adapter la pente d’une indication d’octaviation.
\relative c'' { \override Staff.OttavaBracket.stencil = #ly:line-spanner::print \override Staff.OttavaBracket.bound-details = #`((left . ((Y . 0) (attach-dir . ,LEFT) (padding . 0) (stencil-align-dir-y . ,CENTER))) (right . ((Y . 5.0) ; Change the number here (padding . 0) (attach-dir . ,RIGHT) (text . ,(make-draw-dashed-line-markup (cons 0 -1.2)))))) \override Staff.OttavaBracket.left-bound-info = #ly:horizontal-line-spanner::calc-left-bound-info-and-text \override Staff.OttavaBracket.right-bound-info = #ly:horizontal-line-spanner::calc-right-bound-info \ottava #1 c1 c'''1 }
Voir aussi
Glossaire musicologique : octaviation.
Manuel de notation : Sélection de la fonte et de la taille.
Morceaux choisis : Hauteurs.
Référence des propriétés internes : Ottava_spanner_engraver, OttavaBracket, ottava-bracket-interface.
Instruments transpositeurs
Lorsque l’on saisit une partition d’ensemble incluant des instruments transpositeurs, certaines parties peuvent être dans une autre tonalité que la tonalité de concert. Il faudra en pareil cas indiquer la tonalité spécifique de ces instruments transpositeurs, sous peine de fichier MIDI erroné et de citations incorrectes. Pour plus de détails sur les citations, consultez le chapitre Citation d’autres voix.
\transposition hauteur
La hauteur donnée en argument à \transposition
doit
correspondre à la note entendue lorsqu’un do
écrit sur la
portée est joué par l’instrument transpositeur. Cette hauteur doit être
mentionnée en mode absolu. Par exemple, lorsque
vous saisissez une partition en notes réelles, toutes les voix
devraient être en ut ; si un instrument joue un ton au dessus, il
faudra lui ajouter un \transposition d'
. La commande
\transposition
s’utilise si, et seulement si les notes à
saisir ne sont pas dans la tonalité de concert.
Voici un fragment pour violon et clarinette en si bémol (B-flat) pour lequel les parties respectives ont été recopiées à partir du conducteur. Les deux instruments sont à l’unisson.
\new GrandStaff << \new Staff = "violin" \with { instrumentName = "Vln" midiInstrument = "violin" } \relative c'' { % not strictly necessary, but a good reminder \transposition c' \key c \major g4( c8) r c r c4 } \new Staff = "clarinet" \with { instrumentName = \markup { Cl (B\flat) } midiInstrument = "clarinet" } \relative c'' { \transposition bes \key d \major a4( d8) r d r d4 } >>
La \transposition
peut évoluer au cours d’un morceau. Un
clarinettiste peut être amené à jongler avec une clarinette en la et
une autre en si bémol.
flute = \relative c'' { \key f \major \cueDuring "clarinet" #DOWN { R1 _\markup\tiny "clarinet" c4 f e d R1 _\markup\tiny "clarinet" } } clarinet = \relative c'' { \key aes \major \transposition a aes4 bes c des R1^\markup { muta in B\flat } \key g \major \transposition bes d2 g, } \addQuote "clarinet" \clarinet << \new Staff \with { instrumentName = "Flute" } \flute \new Staff \with { instrumentName = "Cl (A)" } \clarinet >>
Voir aussi
Glossaire musicologique : tonalité de concert, instrument transpositeur.
Manuel de notation : Citation d’autres voix, Transposition.
Morceaux choisis : Hauteurs.
Altérations accidentelles automatiques
LilyPond dispose d’une fonction chargée de regrouper les règles suivant lesquelles s’impriment les altérations. Elle s’invoque de la manière suivante :
\new Staff << \accidentalStyle voice { … } >>
La règle de gestion des altérations s’applique normalement au contexte
Staff
en cours, exception faite des styles choral
,
piano
et piano-cautionary
comme nous allons le voir. Cette
fonction accepte un éventuel argument supplémentaire chargé de spécifier
le champ d’action de la règle à suivre. À titre d’exemple, il faudra
utiliser, pour que toutes les portées d’un même système – contexte
StaffGroup
– soient soumises à la même règle :
\accidentalStyle StaffGroup.voice
Nous vous présentons ci-après les différentes règles d’altération prises en charge. Pour les besoins de la démonstration, nous partirons de l’exemple suivant :
musicA = { << \relative { cis''8 fis, bes4 <a cis>8 f bis4 | cis2. <c, g'>4 | } \\ \relative { ais'2 cis, | fis8 b a4 cis2 | } >> } musicB = { \clef bass \new Voice { \voiceTwo \relative { <fis a cis>8[ <fis a cis> \change Staff = up cis' cis \change Staff = down <fis, a> <fis a>] \showStaffSwitch \change Staff = up dis'4 | \change Staff = down <fis, a cis>4 gis <f a d>2 | } } } \new PianoStaff { << \new Staff = "up" { \accidentalStyle default \musicA } \new Staff = "down" { \accidentalStyle default \musicB } >> }
Notez bien que pour appliquer le même style aux deux portées, seules les dernières lignes de cet exemple nous intéressent.
\new PianoStaff { << \new Staff = "haut" { %%% voici la ligne à modifier en conséquence : \accidentalStyle Score.default \musicA } \new Staff = "bas" { \musicB } >> }
-
default
-
C’est la règle d’impression par défaut, qui se rapporte à l’usage en vigueur au XVIIIe siècle : les altérations accidentelles sont valables toute une mesure, et uniquement à leur propre octave. C’est la raison pour laquelle il n’y a pas de bécarre avant le si de la deuxième mesure, ni avant le dernier do.
-
voice
-
En principe, LilyPond se souvient de toutes les altérations présentes sur la portée (contexte
Staff
). Avec cette règle, cependant, les altérations sont indépendantes pour chacune des voix tout en obéissant à la règledefault
.Les altérations d’une voix sont de fait ignorées dans les autres voix, ce qui peut donner lieu à un résultat malencontreux. Dans l’exemple suivant, il est difficile de dire si le deuxième la est dièse ou naturel. La règle
voice
n’est donc à envisager que dans le cas de voix devant être lues par des musiciens différents. S’il s’agit d’un « conducteur », ou d’une portée destinée à un seul musicien, il vaut mieux utilisermodern
oumodern-cautionary
. -
modern
-
Cette règle est la plus courante au XXe siècle. Certains bécarres ne sont pas imprimés, comme il était d’usage lorsqu’une note diésée suit cette même note flanquée d’un double dièse, ou bien un bémol un double bémol. Le style
modern
suit la même règle que le styledefault
, avec deux additions afin de lever les ambiguïtés : lorsqu’une note non altérée apparaît à une octave différente, ou bien dans la mesure suivante, des bécarres de précaution sont ajoutés. Dans l’exemple suivant, notez ainsi les deux bécarres dans la deuxième mesure de la main droite. -
modern-cautionary
-
Cette règle est équivalente à
modern
, mais les bécarres de précaution (absents dans la règledefault
) sont imprimés entre parenthèses. Ils peuvent aussi adopter une taille différente, au moyen de la propriétéfont-size
de l’objetAccidentalSuggestion
. -
modern-voice
-
Cette règle sert aux altérations dans de la musique polyphonique destinée autant à des musiciens différents qu’à quelqu’un qui lirait l’ensemble des voix. Les altérations sont imprimées voix par voix, mais les autres voix d’un même contexte
Staff
en tiennent compte cette fois. C’est pourquoi le la de la dernière mesure est affublé d’un bécarre bien qu’il y en ait déjà eu un dans la mesure précédente, et que le ré de la main gauche en ait un alors que le dièse qu’il avait auparavant concernait la main droite. -
modern-voice-cautionary
-
Cette règle est similaire à la précédente, mais les altérations de précaution (celles que n’aurait pas ajoutées
voice
), sont imprimées de façon particulière. On retrouve donc toutes les altérations qu’imprimeraitdefault
, mais certaines sont considérées comme étant « de précaution ». -
piano
-
Cette règle est communément employée pour les partitions de piano au XXe siècle. Très similaire à
modern
de par son comportement, elle s’en distingue en ce que les altérations tiennent compte des autres portées du contexteGrandStaff
ouPianoStaff
.Cette règle s’applique par défaut dans un
GrandStaff
et dans unPianoStaff
à moins d’être qualifiée d’un second argument. -
piano-cautionary
-
Identique au style
piano
, mais les altérations de précaution sont imprimées différemment. -
choral
-
Cette règle est une combinaison des styles
modern-voice
etpiano
. Les altérations accidentelles sont indiquées aussi bien pour un chanteur qui suit seulement sa voix, que pour un lecteur suivant toutes les voix d’unChoirStaff
.Ce style d’altération s’applique, par défaut, au
ChoirStaff
en cours à moins d’être qualifié d’un second argument. -
choral-cautionary
-
Identique au style
choral
, mais les altérations de précaution sont imprimées différemment. -
neo-modern
-
Cette règle suit les pratiques de la musique contemporaine : les altérations accidentelles apparaissent comme dans le style
modern
, à ceci près qu’elles sont répétées dans la même mesure – sauf si elles concernent deux notes consécutives. -
neo-modern-cautionary
-
Identique au style
neo-modern
, mais les altérations de précaution sont imprimées entre parenthèses. Elles peuvent aussi adopter une taille différente, au moyen de la propriétéfont-size
de l’objetAccidentalSuggestion
. -
neo-modern-voice
-
Cette règle sert aux altérations dans de la musique polyphonique destinée autant à des musiciens différents qu’à quelqu’un qui lirait l’ensemble des voix. Les altérations sont imprimées voix par voix comme avec le style
neo-modern
mais les autres voix dans le même contexteStaff
en tiennent aussi compte. -
neo-modern-voice-cautionary
-
Cette règle est identique à
neo-modern-voice
, mais les altérations de précaution sont imprimées soit entre parenthèses (par défaut), soit en plus petit. -
dodecaphonic
-
Cette règle reproduit ce que certains compositeurs du début du XXe siècle ont introduit dans leur désir d’abolir la distinction entre les notes naturelles ou non. Ainsi, chaque note est affublée d’une altération, même si elle est naturelle.
-
dodecaphonic-no-repeat
-
Comme dans le cas du style
dodecaphonic
, chaque note est par défaut affublée d’une altération. Celle-ci sera toutefois omise lorsque la même hauteur est immédiatement répétée dans la même portée. -
dodecaphonic-first
-
Comme dans le cas du style
dodecaphonic
, chaque note est par défaut affublée d’une altération. Cette altération n’apparaîtra que pour la première occurrence dans la mesure et seront répétés en cas d’octave différente. -
teaching
-
Cette règle est à usage pédagogique : l’impression d’une simple gamme fera apparaître une altération de précaution pour toute note altérée. Les altérations accidentelles sont imprimées selon le style
modern
, et une altération de précaution est ajoutée pour chaque dièse ou bémol à la clef – sauf dans le cas de notes consécutives. -
no-reset
-
C’est la même règle que
default
, mais l’effet des altérations accidentelles ne cesse jamais, même dans les mesures suivantes. -
forget
-
Tout le contraire de
no-reset
: l’effet des altérations cesse aussitôt ; toutes les altérations, quelle que soit leur place dans la mesure, sont de ce fait imprimées en fonction de l’éventuelle armure.
Voir aussi
Morceaux choisis : Hauteurs.
Référence des propriétés internes : Accidental, Accidental_engraver, GrandStaff et PianoStaff, Staff, AccidentalSuggestion, AccidentalPlacement, accidental-suggestion-interface.
Problèmes connus et avertissements
Les notes simultanées sont considérées comme des évènements séquentiels.
Ceci implique que, dans un accord, les altérations accidentelles
seront imprimées comme si les notes de l’accord apparaissaient l’une
après l’autre, en fonction de l’ordre dans lequel elles ont été saisies
– ce qui peut poser problème lorsqu’au sein d’un accord certaines
altérations dépendent les unes des autres.
Ce problème est à résoudre manuellement, en insérant des !
et des ?
après les notes concernées, tel ‘<f! fis!>’.
L’absence d’altération de précaution est déterminée par l’examen de la mesure précédente.
Dans le cas d’une reprise, la logique voudrait que la présence d’altération de précaution d’une alternativee soit basée sur la dernière mesure jouée plutôt que la dernière imprimée. Dans l’exemple qui suit, vous conviendrez que le do de la seconde alternative ne nécessite pas son bécarre.
L’astuce suivante, qui définit temporairement le recours au style
forget
, permet d’obtenir quelque chose de présentable.
forget = #(define-music-function (music) (ly:music?) #{ \accidentalStyle forget #music \accidentalStyle modern #}) { \accidentalStyle modern \time 2/4 \repeat volta 2 { c'2 } \alternative { \volta 1 { cis' } \volta 2 { \forget c' } } }
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Glyphes d’altération alternatifs
Les systèmes de notation non occidentaux ou anciens disposent de leurs
propres altérations. Leurs glyphes sont contrôlés par la propriété
alterationGlyphs
attachée à un contexte Staff
ou
équivalent. Les valeurs prédéfinies de cette propriété sont répertoriées
à l’annexe Jeux de glyphes d’altération.
\layout { \context { \Staff alterationGlyphs = #alteration-vaticana-glyph-name-alist } } { ces' c' cis' }
On peut également donner à cette propriété une valeur personnalisée sous la forme d’une liste associative affectant une altération à un nom de glyphe. Les altérations sont exprimées comme fractions d’un ton entier. Les différents glyphes sont répertoriés à l’annexe Glyphes d’altération.
\layout { \context { \Staff alterationGlyphs = #'((-1/2 . "accidentals.flat.arrowdown") (0 . "accidentals.natural.arrowup") (1/2 . "accidentals.sharp.arrowup")) } } { ces' c' cis' }
La propriété padding-pairs
des objets KeySignature
et
KeyCancellation
est une liste associative affectant à une paire
de glyphes le décalage qui doit s’appliquer à ces glyphes lorsqu’ils
apparaissent consécutivement dans l’armure.
\layout { \context { \Staff alterationGlyphs = #'((-1/2 . "accidentals.flat.arrowdown") (0 . "accidentals.natural.arrowup") (1/2 . "accidentals.sharp.arrowup")) \override KeySignature.padding-pairs = #'((("accidentals.sharp.arrowup" . "accidentals.sharp.arrowup") . 0.25) (("accidentals.flat.arrowdown" . "accidentals.flat.arrowdown") . 0.3)) \override KeyCancellation.padding-pairs = #'((("accidentals.natural.arrowup" . "accidentals.natural.arrowup") . 0.7)) } } { \key cis \major ces' c' \key ces \major cis' }
Voir aussi
Manuel de notation : Glyphes d’altération, Jeux de glyphes d’altération.
Référence des propriétés internes : accidental-switch-interface, Alteration_glyph_engraver, key-signature-interface.
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Ambitus
L’ambitus est l’amplitude des hauteurs d’une voix donnée dans une partition. Ce terme peut aussi désigner la tessiture qu’un instrument est capable d’atteindre. Souvent, cet ambitus est imprimé au début des partitions vocales, afin que les exécutants puissent voir au premier coup d’œil s’ils sont en mesure de tenir la partie en question.
Pour exprimer l’ambitus d’une pièce, on indique avant la clef deux têtes de note représentant la hauteur la plus basse et la plus haute. Les éventuelles altérations accidentelles seront automatiquement ajoutées.
\layout { \context { \Voice \consists Ambitus_engraver } } \relative { aes' c e2 cis,1 }
Morceaux choisis
Un ambitus par voix
L’ambitus
peut être individualisé par voix. Il faut en pareil
cas éviter qu’ils se chevauchent.
\new Staff << \new Voice \with { \consists "Ambitus_engraver" } \relative c'' { \override Ambitus.X-offset = #2.0 \voiceOne c4 a d e f1 } \new Voice \with { \consists "Ambitus_engraver" } \relative c' { \voiceTwo es4 f g as b1 } >>
Ambitus sur plusieurs voix
Si plusieurs voix se trouvent sur une même portée, on peut attribuer le
graveur Ambitus_engraver
au contexte Staff
afin d’obtenir
l’ambitus sur toutes les voix cumulées, non d’une seule des voix actives.
\new Staff \with { \consists "Ambitus_engraver" } << \new Voice \relative c'' { \voiceOne c4 a d e f1 } \new Voice \relative c' { \voiceTwo es4 f g as b1 } >>
Réglage de l’affichage d’un ambitus
L’affichage d’un ambitus peut s’affiner pour répondre à vos préférences en matière d’esthétique.
\layout { \context { \Voice \consists "Ambitus_engraver" } } \new Staff { \time 2/4 % Default setting c'4 g'' } \new Staff { \time 2/4 \override AmbitusLine.gap = #0 c'4 g'' } \new Staff { \time 2/4 \override AmbitusLine.gap = #1 c'4 g'' } \new Staff { \time 2/4 \override AmbitusLine.gap = #1.5 c'4 g'' }
Ambitus après l’armure
L’ambitus se place par défaut à gauche de la clef. La fonction
\ambitusAfter
permet cependant de modifier ce positionnement ;
sa syntaxe est \ambitusAfter grob-interface
– voir
Graphical Object Interfaces pour une liste des valeurs de
grob-interface
possibles.
L’un des cas d’usage est d’insérer l’ambitus entre l’armure et la métrique.
\new Staff \with { \consists Ambitus_engraver } \relative { \ambitusAfter key-signature \key d \major es'8 g bes cis d2 }
Voir aussi
Glossaire musicologique : ambitus.
Morceaux choisis : Hauteurs.
Référence des propriétés internes : Ambitus_engraver, Voice, Staff, Ambitus, AmbitusAccidental, AmbitusLine, AmbitusNoteHead, ambitus-interface.
Problèmes connus et avertissements
LilyPond ne gère pas les collisions entre plusieurs ambitus présents sur une même portée.
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1.1.4 Têtes de note
Nous allons voir dans ce chapitre comment modifier l’aspect des têtes de note.
Têtes de note spécifiques | ||
Têtes de note avec nom de note | ||
Têtes de note à forme variable | ||
Improvisation |
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Têtes de note spécifiques
L’apparence des têtes de note peut évoluer au cours de la partition :
\relative c'' { c4 b \override NoteHead.style = #'cross c4 b \revert NoteHead.style a b \override NoteHead.style = #'harmonic a b \revert NoteHead.style c4 d e f }
Pour une liste exhaustive des styles de tête de note, consultez Styles de tête de note.
Certains instruments utilisent des têtes de note différentes à des
fins spécifiques – des croix (style cross
) pour le
parlato des chanteurs ou les notes étouffées des guitares :
\relative { c''4 b \xNotesOn a b c4 b \xNotesOff c4 d }
Cette commande opère aussi bien sur des notes isolées qu’au sein d’un accord, dans une portée traditionnelle ou dans un contexte de tablature :
\relative { c''4 b \xNote { e f } c b < g \xNote c f > b }
Vous pouvez utiliser, en lieu et place de \xNote
,
\xNotesOn
et \xNotesOff
, les commandes
\deadNote
, \deadNotesOn
et \deadNotesOff
.
Il existe un raccourci pour les notes en losange :
\relative c'' { <c f\harmonic>2 <d a'\harmonic>4 <c g'\harmonic> f\harmonic }
Commandes prédéfinies
\harmonic
,
\xNotesOn
,
\xNotesOff
,
\xNote
.
Voir aussi
Manuel de notation : Indication des harmoniques et notes étouffées, Notes en accords, Styles de tête de note.
Morceaux choisis : Hauteurs.
Référence des propriétés internes : note-event, Note_heads_engraver, Ledger_line_engraver, NoteHead, LedgerLineSpanner, note-head-interface, ledger-line-spanner-interface.
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Têtes de note avec nom de note
Les notes « easy play » comportent le nom de la note à l’intérieur de la tête. On l’utilise dans des partitions pour débutants. L’impression doit être de plus grande taille, afin que les lettres soient lisibles. Voir à ce propos Définition de la taille de portée.
#(set-global-staff-size 26) \relative c' { \easyHeadsOn c2 e4 f g1 \easyHeadsOff c,1 }
Commandes prédéfinies
\easyHeadsOn
,
\easyHeadsOff
.
Morceaux choisis
Easy play – chiffres en lieu et place des lettres
En mode « easy play », les têtes de note utilisent la propriété
note-names
attachée à l’objet NoteHead
pour déterminer ce
qui apparaîtra dans la tête. Intervenir sur cette propriété permet
d’imprimer un chiffre correspondant au degré dans la gamme.
La création d’un graveur dédié permet de traiter toutes les notes.
#(define Ez_numbers_engraver (make-engraver (acknowledgers ((note-head-interface engraver grob source-engraver) (let* ((context (ly:translator-context engraver)) (tonic-pitch (ly:context-property context 'tonic)) (tonic-name (ly:pitch-notename tonic-pitch)) (grob-pitch (ly:event-property (event-cause grob) 'pitch)) (grob-name (ly:pitch-notename grob-pitch)) (delta (modulo (- grob-name tonic-name) 7)) (note-names (make-vector 7 (number->string (1+ delta))))) (ly:grob-set-property! grob 'note-names note-names)))))) #(set-global-staff-size 26) \layout { ragged-right = ##t \context { \Voice \consists \Ez_numbers_engraver } } \relative c' { \easyHeadsOn c4 d e f g4 a b c \break \key a \major a,4 b cis d e4 fis gis a \break \key d \dorian d,4 e f g a4 b c d }
Voir aussi
Manuel de notation : Définition de la taille de portée.
Morceaux choisis : Hauteurs.
Référence des propriétés internes : note-event, Note_heads_engraver, NoteHead, note-head-interface.
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Têtes de note à forme variable
En notation profilée, le profil d’une tête de note correspond à la fonction harmonique de cette note dans la gamme. Ce style de notation était très en vogue dans les recueils de chansons américains du XIXe siècle. Voici comment procéder :
\relative c'' { \aikenHeads c, d e f g2 a b1 c \break \aikenThinHeads c,4 d e f g2 a b1 c \break \sacredHarpHeads c,4 d e f g2 a b1 c \break \southernHarmonyHeads c,4 d e f g2 a b1 c \break \funkHeads c,4 d e f g2 a b1 c \break \walkerHeads c,4 d e f g2 a b1 c \break }
Les profils sont déterminés par la hauteur dans la gamme, le premier
degré étant défini par la commande \key
. Pour une tonalité
mineure, les degrés sont déterminés par rapport au relatif majeur :
\relative c'' { \key a \minor \aikenHeads a b c d e2 f g1 a \break \aikenHeadsMinor a,4 b c d e2 f g1 a \break \aikenThinHeadsMinor a,4 b c d e2 f g1 a \break \sacredHarpHeadsMinor a,2 b c d \break \southernHarmonyHeadsMinor a2 b c d \break \funkHeadsMinor a2 b c d \break \walkerHeadsMinor a2 b c d \break }
Commandes prédéfinies
\aikenHeads
,
\aikenHeadsMinor
,
\aikenThinHeads
,
\aikenThinHeadsMinor
,
\funkHeads
,
\funkHeadsMinor
,
\sacredHarpHeads
,
\sacredHarpHeadsMinor
,
\southernHarmonyHeads
,
\southernHarmonyHeadsMinor
,
\walkerHeads
,
\walkerHeadsMinor
.
Morceaux choisis
Variante fine des notes profilées Aiken
Les notes profilées Aiken, lorsqu’elles sont blanches, deviennent difficile à distinguer avec des tailles de portée réduites, notamment en présence de ligne supplémentaire. Perdant du blanc sur leur intérieur les fait alors ressembler à des noires.
\score { { \aikenHeads c''2 a' c' a % Switch to thin-variant noteheads \set shapeNoteStyles = ##(doThin reThin miThin faThin sol laThin tiThin) c'' a' c' a } }
Orientation de la tête d’un « fa » profilé en cas de fusion
Grâce à la propriété NoteCollision.fa-merge-direction
,
l’orientation de la tête des notes profilées « fa » (fa
,
faThin
, etc.) peut se gérer indépendamment de la direction des
hampes lorsque deux voix ayant la même hauteur et des directions de
hampes différentes sont fusionnées. Lorsque cette propriété n’est pas
activée sera utilisée la variante « descendante ».
{ \clef bass << { \aikenHeads f2 \override Staff.NoteCollision.fa-merge-direction = #UP f2 } \\ { \aikenHeads f2 f2 } >> }
Profilage des notes selon leur degré dans la gamme
La propriété shapeNoteStyles
permet d’affecter un profil
particulier à chaque degré de la gamme – à partir de l’armure ou
de la propriété tonic
. Ses valeurs sont constituées d’une liste
de symboles, qu’il s’agisse de formes géométriques (triangle
,
cross
ou xcircle
) ou basés sur la tradition des graveurs
américains (avec quelques noms de note latins).
LilyPond dispose de deux raccourcis, \aikenHeads
et
\sacredHarpHeads
, permettant de reproduire d’anciens recueils de
chansons américaines.
L’exemple suivant montre plusieurs manières de profiler les têtes de note, ainsi que la capacité de transposer tout en respectant la fonction harmonique de chaque note dans la gamme.
fragment = { \key c \major c2 d e2 f g2 a b2 c } \new Staff { \transpose c d \relative c' { \set shapeNoteStyles = ##(do re mi fa #f la ti) \fragment } \break \relative c' { \set shapeNoteStyles = ##(cross triangle fa #f mensural xcircle diamond) \fragment } }
Pour une liste exhaustive des styles de tête de note, consultez Styles de tête de note.
Voir aussi
Manuel de notation : Styles de tête de note.
Morceaux choisis : Hauteurs.
Référence des propriétés internes : note-event, Note_heads_engraver, NoteHead, note-head-interface.
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Improvisation
L’improvisation peut quelquefois s’indiquer à l’aide de notes de forme allongée (slash). L’interprète jouera alors les notes qu’il veut, en respectant toutefois le rythme affiché. Ces têtes de notes sont créées ainsi :
\new Voice \with { \consists Pitch_squash_engraver } \relative { e''8 e g a a16( bes) a8 g \improvisationOn e8 ~ 2 ~ 8 f4 f8 ~ 2 \improvisationOff a16( bes) a8 g e }
Commandes prédéfinies
\improvisationOn
,
\improvisationOff
.
Voir aussi
Morceaux choisis : Hauteurs.
Référence des propriétés internes : Pitch_squash_engraver, Voice, RhythmicStaff.
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[ < Improvisation ] | [Plus haut: Notation musicale générale ] | [ Écriture du rythme > ] |
1.2 Rythme
Cette section traite du rythme : durées, silences, barres de ligature et de mesure.
1.2.1 Écriture du rythme | ||
1.2.2 Écriture des silences | ||
1.2.3 Gravure du rythme | ||
1.2.4 Barres de ligature | ||
1.2.5 Mesures | ||
1.2.6 Fonctionnalités rythmiques particulières |
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[ < Rythme ] | [Plus haut: Rythme ] | [ Durées > ] |
1.2.1 Écriture du rythme
Durées | ||
N-olets | ||
Changement d’échelle des durées | ||
Liaisons de prolongation |
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[ < Écriture du rythme ] | [Plus haut: Écriture du rythme ] | [ N-olets > ] |
Durées
Dans les modes de notes, d’accords et de paroles, les durées sont
écrites avec des chiffres et des points : les durées sont indiquées par
leur valeur fractionnaire par rapport à la durée d’une ronde. Une noire,
par exemple, qui équivaut à un 1/4 de ronde – quarter note en
anglais – s’écrit 4
, alors qu’une blanche – half-note,
1/2 ronde – s’écrit 2
. Des durées plus courtes que la quintuple
croche – 1/128 de ronde – sont possibles, à condition de les
ligaturer – voir Ligatures.
Pour des notes plus longues qu’une ronde, vous devrez utiliser les
commandes \longa
pour une longue, et \breve
pour une
brève, aussi appelée carrée. Une note dont la durée est de quatre brèves
s’obtient par la commande \maxima
; celle-ci n’est toutefois
disponible que dans le cadre de la notation ancienne. Pour plus de
détails, voir Notations anciennes.
\relative { \time 8/1 c''\longa c\breve c1 c2 c4 c8 c16 c32 c64 c128 c128 }
Voici ces mêmes durées sans la fonction de ligature automatique.
\relative { \time 8/1 \autoBeamOff c''\longa c\breve c1 c2 c4 c8 c16 c32 c64 c128 c128 }
Lorsque une note ou un accord est suivi d’une succession de durées individuelles, celles-ci adopteront la ou les dernières hauteurs mentionnées.
\relative { \time 8/1 c'' \longa \breve 1 2 4 8 16 32 64 128 128 }
Si la durée d’une note n’est pas précisée, elle est alors assimilée à la
durée de la note précédente. La valeur par défaut pour la première note
est la noire (4
).
\relative { a' a a2 a a4 a a1 a }
Pour obtenir des notes pointées, ajoutez simplement un point (.
)
au chiffre. Les notes doublement pointées sont créées de la même façon.
\relative { a'4 b c4. b8 a4. b4.. c8. }
Les points sont normalement haussés pour éviter les lignes de portée, sauf dans certaines polyphonies. Des commandes prédéfinies permettent de manuellement forcer un positionnement particulier, comme indiqué au chapitre Direction et positionnement.
Certaines durées ne peuvent s’obtenir à partir de chiffres et de points, mais uniquement en « liant » deux ou plusieurs notes entre elles. Voir Liaisons de prolongation à ce sujet.
Quant à la manière de spécifier la durée des syllabes ou bien d’aligner des paroles par rapport aux notes, reportez vous au chapitre Musique vocale.
Espacer les notes selon leur durée relative est tout à fait possible. Pour plus de détails à ce sujet et sur les autres réglages propres à cette forme de notation, reportez vous à Notation proportionnelle.
Commandes prédéfinies
\autoBeamOn
,
\autoBeamOff
,
\dotsUp
,
\dotsDown
,
\dotsNeutral
.
Morceaux choisis
Brève alternative, avec deux barres verticales
Voici comment obtenir une brève – aussi appelée note carée – flanquée de deux barres verticales, au lieu d’une comme habituellement.
\relative c'' { \time 4/2 c\breve | \override Staff.NoteHead.style = #'altdefault b\breve \override Staff.NoteHead.style = #'baroque b\breve \revert Staff.NoteHead.style a\breve }
Spécification du nombre de points d’augmentation d’une note
Le nombre de points d’augmentation affectés à une note en particulier peut se modifier indépendamment des points placés après la note.
\relative c' { c4.. a16 r2 | \override Dots.dot-count = #4 c4.. a16 r2 | \override Dots.dot-count = #0 c4.. a16 r2 | \revert Dots.dot-count c4.. a16 r2 | }
Voir aussi
Glossaire musicologique : breve, longa, maxima, valeur des notes, Noms de durée (notes et silences).
Manuel de notation : Barres de ligature automatiques, Écriture des silences, Écriture du rythme, Hampes, Liaisons de prolongation, Ligatures, Musique vocale, Notations anciennes, Notation proportionnelle.
Morceaux choisis : Rythme.
Référence des propriétés internes : Dots, DotColumn.
Problèmes connus et avertissements
Il n’existe pas à proprement parler de limite (inférieure ou supérieure) en terme de durée d’un silence. Cependant, le nombre de glyphes disponibles ne couvre que les silences allant de 1 024e de pause (256e de soupir) à la maxime (valant huit pauses).
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[ < Durées ] | [Plus haut: Écriture du rythme ] | [ Changement d'échelle des durées > ] |
N-olets
Les n-olets – triolets, quintolets, etc. – sont obtenus en multipliant la vitesse d’une expression musicale par une fraction.
\tuplet fraction { expression_musicale }
Le numérateur de cette fraction sera imprimé au-dessus ou au-dessous des notes, parfois avec un crochet. Le n-olet le plus courant est le triolet, dans lequel trois notes occupent la durée de deux.
\relative { a'2 \tuplet 3/2 { b4 4 4 } c4 c \tuplet 3/2 { b4 a g } }
Dans le cas d’une succession de n-olets, saisir la commande
\tuplet
pour chacun des n-olets devient vite fastidieux.
LilyPond vous permet de stipuler la durée de base d’un n-olet juste
avant l’expression musicale, de telle sorte que les n-olets seront
formés automatiquement :
\relative { g'2 r8 \tuplet 3/2 8 { cis16 d e e f g g f e } }
Des commandes prédéfinies permettent de déroger au positionnement automatique du crochet en surplomb ou au-dessous des notes :
\relative { \tupletUp \tuplet 3/2 { c''8 d e } \tupletNeutral \tuplet 3/2 { c8 d e } \tupletDown \tuplet 3/2 { f,8 g a } \tupletNeutral \tuplet 3/2 { f8 g a } }
Les n-olets peuvent être imbriqués ; par exemple,
\autoBeamOff c4 \tuplet 5/4 { f8 e f \tuplet 3/2 { e[ f g] } } f4 |
Lorsque, dans une imbrication, les n-olets débutent au même instant, il
vous faut recourir à la commande \tweak
– voir
La commande d’affinage \tweak
.
Le crochet de n-olet peut être remplacé par une liaison, à l’instar des éditions anciennes :
\relative { \tuplet 3/2 4 { \override TupletBracket.tuplet-slur = ##t c'4 e8 d4 f8 \override TupletBracket.bracket-visibility = ##t e f g f e d } c1 }
Un crochet sera imprimé en l’absence de ligature couvrant toute sa
longueur. Dans certains cas cependant, par exemple en présence d’une
liaison comme ci-dessus, il peut être préférable de modifier ce
comportement à l’aide de la propriété bracket-visibility
comme
indiqué dans les exemples qui suivent.
De manière générale, aussi bien les objets TupletBracket
que
TupletNumber
peuvent se masquer comme indiqué dans
Visibilité des objets ; on peut néanmoins interférer sur la durée
des notes sans imprimer de crochet, comme indiqué au chapitre
Changement d’échelle des durées.
Commandes prédéfinies
\tupletUp
,
\tupletDown
,
\tupletNeutral
.
Morceaux choisis
Plusieurs triolets avec une seule commande tuplet
La propriété tupletSpannerDuration
spécifie la longueur voulue de
chaque crochet. Avec elle, vous pouvez faire plusieurs n-olets en ne
tapant \tuplet
qu’une fois, ce qui évite une longue saisie.
Il existe différents moyens de définir tupletSpannerDuration
. La
commande \tupletSpan
lui affecte une durée arbitraire qui sera
réinitialisée dès l’intervention d’une durée à \default
. Vous
pouvez aussi opter pour fournir un argument supplémentaire à la commande
\tuplet
.
\relative c' { \time 2/4 \tupletSpan 4 \tuplet 3/2 { c8^"\\tupletSpan 4" c c c c c } \tupletSpan \default \tuplet 3/2 { c8^"\\tupletSpan \\default" c c c c c } \tuplet 3/2 4 { c8^"\\tuplet 3/2 4 {...}" c c c c c } }
Modifier l’apparence du chiffre de n-olet
LilyPond imprime par défaut le numérateur de la fraction fournie en
argument à la commande \tuplet
du côté du crochet de n-olet.
Il est toutefois possible d’imprimer la fraction entière num:den, voire de ne rien imprimer du tout.
\relative c'' { \tuplet 3/2 { c8 c c } \tuplet 3/2 { c8 c c } \override TupletNumber.text = #tuplet-number::calc-fraction-text \tuplet 3/2 { c8 c c } \omit TupletNumber \tuplet 3/2 { c8 c c } }
N-olets au chiffrage inhabituel
LilyPond sait aussi gérer des n-olets dont le chiffrage imprimé ne correspond pas exactement à la fraction de mesure à laquelle ils se réfèrent, tout comme ceux auxquels une valeur de note vient en complément du chiffre.
\relative c'' { \once \override TupletNumber.text = #(tuplet-number::non-default-tuplet-denominator-text 7) \tuplet 3/2 { c4. c4. c4. c4. } \once \override TupletNumber.text = #(tuplet-number::non-default-tuplet-fraction-text 12 7) \tuplet 3/2 { c4. c4. c4. c4. } \once \override TupletNumber.text = #(tuplet-number::append-note-wrapper (tuplet-number::non-default-tuplet-fraction-text 12 7) (ly:make-duration 3 0)) \tuplet 3/2 { c4. c4. c4. c4. } \once \override TupletNumber.text = #(tuplet-number::append-note-wrapper tuplet-number::calc-denominator-text (ly:make-duration 2 0)) \tuplet 3/2 { c8 c8 c8 c8 c8 c8 } \once \override TupletNumber.text = #(tuplet-number::append-note-wrapper tuplet-number::calc-fraction-text (ly:make-duration 2 0)) \tuplet 3/2 { c8 c8 c8 c8 c8 c8 } \once \override TupletNumber.text = #(tuplet-number::fraction-with-notes (ly:make-duration 2 1) (ly:make-duration 3 0)) \tuplet 3/2 { c4. c4. c4. c4. } \once \override TupletNumber.text = #(tuplet-number::non-default-fraction-with-notes 12 (ly:make-duration 3 0) 4 (ly:make-duration 2 0)) \tuplet 3/2 { c4. c4. c4. c4. } }
Contrôle de l’impression des crochets de n-olet
Selon la tradition, les crochets indicateurs de n-olet sont toujours imprimés, sauf dans le cas où ils seraient de la même longueur qu’une ligature.
LilyPond permet, au travers de la propriété bracket-visibility
,
de contôler précisément leur affichage : déterminée à #t
, ils
seront toujours imprimés ; #f
permet de ne jamais les imprimer –
donc omettre l’objet TupletBracket
–, et #'if-no-beam
les
imprimera en l’absence de ligature (comportement par défaut).
music = \relative c'' { \tuplet 3/2 { c16[ d e } f8] \tuplet 3/2 { c8 d e } \tuplet 3/2 { c4 d e } } \new Voice { \relative c' { \override Score.TextMark.non-musical = ##f \textMark "default" \music \override TupletBracket.bracket-visibility = #'if-no-beam \textMark \markup \typewriter "'if-no-beam" \music \override TupletBracket.bracket-visibility = ##t \textMark \markup \typewriter "#t" \music \override TupletBracket.bracket-visibility = ##f \textMark \markup \typewriter "#f" \music \omit TupletBracket \textMark \markup \typewriter "omit" \music } }
Affichage du crochet de n-olet du côté des têtes de note
Quelle que soit l’option choisie pour contrôler la visibilité d’une
indication de n-olet, elle s’affichera ou sera masquée indépendamment de
son positionnement (côté hampe ou tête de note). Toutefois, lorsqu’elle
se place du côté des têtes de note, certains auteurs recommandent de
toujours afficher un crochet. L’option visible-over-note-heads
permet d’y parvenir.
music = \relative c'' { \tupletNeutral \tuplet 3/2 { c16[ d e } f8] \tupletUp \tuplet 3/2 { c8 d e } } \new Voice { \relative c' { \time 2/4 \override TupletBracket.visible-over-note-heads = ##t \override Score.TextMark.non-musical = ##f { \textMark \markup "default" \music } \override TupletBracket.bracket-visibility = #'if-no-beam { \textMark \markup \typewriter "'if-no-beam" \music } } }
Saut de ligne au milieu d’un n-olet avec ligature
Cet exemple peu académique démontre comment il est possible d’insérer un saut de ligne dans un n-olet portant une ligature. Ces ligatures doivent toutefois être explicites.
\layout { \context { \Voice % Permit line breaks within tuplets \remove "Forbid_line_break_engraver" % Allow beams to be broken at line breaks \override Beam.breakable = ##t } } \relative c'' { a8 \repeat unfold 5 { \tuplet 3/2 { c[ b a] } } % Insert a manual line break within a tuplet \tuplet 3/2 { c[ b \bar "" \break a] } \repeat unfold 5 { \tuplet 3/2 { c[ b a] } } c8 }
Voir aussi
Glossaire musicologique : triolet, n-olet, polymétrie.
Manuel d’initiation : Méthodes de retouche.
Manuel de notation :
Changement d’échelle des durées,
Direction et positionnement,
Gestion du temps,
La commande d’affinage \tweak
,
Notation polymétrique,
Visibilité des objets.
Morceaux choisis : Rythme.
Références des propriétés internes : TupletBracket, TupletNumber, TimeScaledMusic.
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Changement d’échelle des durées
La durée des notes, silences ou accords peut se modifier en lui
adjoignant une fraction N/D, donnant « *
N/D » – ou
« *
N » si D=1. Ce facteur peut aussi s’exprimer à
l’aide d’une expression Scheme évaluant à un nombre ou un temps musical
comme *#(ly:music-length musique)
. Cette solution est
pratique pour échelonner à une durée de ‘1’ et laisser une note ou
un silence multimesure s’étirer sur une longueur dérivée d’une variable
musicale.
L’ajout de ce facteur ne modifiera en rien l’apparence des notes ou
silences produits, mais affectera le positionnement de l’objet dans la
mesure, ainsi que le rendu MIDI. Cette fraction peut elle-même être
multipliée, ce qui donne quelque chose du style *M*N/D
. Ce
facteur d’échelonnement est partie intégrante de la durée : en l’absence
de durée explicite à la note suivante, cette durée échelonnée est
considérée comme valeur par défaut.
Dans l’exemple suivant, les trois premières notes prennent exactement deux temps, mais aucun triolet n’est imprimé.
\relative { \time 2/4 % Alter durations to triplets a'4*2/3 gis a % Normal durations a4 a % Double the duration of chord <a d>4*2 % Duration of quarter, appears like sixteenth b16*4 c4 }
La durée d’un silence invisible ou saut de notes (skip) peut
elle aussi être affectée d’un multiplicateur. Cette technique permet
tout simplement de sauter plusieurs mesures, comme par exemple un
s1*23
.
Il est tout à fait possible d’échelonner des fragments musicaux plus ou moins longs à l’aide d’une simple fraction, comme si chaque note, accord ou silence était affecté de ce même quotient. L’apparence de cette musique ne sera en rien modifiée ; seule la durée des notes est multipliée en interne par le facteur d’échelle donné – généralement numérateur/dénominateur. Voici un exemple illustrant la manière de comprimer ou étirer de la musique :
\relative { \time 2/4 % Durée normale <c'' a>4 c8 a % Musique échelonnée à 2/3 \scaleDurations 2/3 { <c a f>4. c8 a f } % Musique échelonnée par 2 \scaleDurations 2 { <c' a>4 c8 b } }
Cette technique est tout à fait appropriée à la notation polymétrique – voir Notation polymétrique.
Voir aussi
Manuel de notation : N-olets, Notation polymétrique, Silences invisibles.
Morceaux choisis : Rythme.
Problèmes connus et avertissements
Le calcul de la position au sein d’une mesure doit prendre en considération tous les facteurs d’échelonnement appliqués aux notes de cette mesure ainsi que tous les reliquats des mesures précédentes. Ce calcul utilise des nombres rationnels. Dès lors qu’un calcul recontrera un numérateur ou dénominateur intermédiaire d’une valeur supérieure à 2^30, LilyPond s’arrêtera à ce point précis sans pour autant signaler d’erreur.
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Liaisons de prolongation
Une liaison de tenue (ou de prolongation) relie deux notes adjacentes de même hauteur. Dans les faits, elle prolonge la durée d’une note.
Une liaison de tenue sans note d’arrivée est une articulation de
laissez vibrer – voir Laissez vibrer pour la commande
\laissezVibrer
. Une liaison de tenue venant de nulle part,
comme celles qui peuvent apparaître en début de section
alternative, s’indique par la commande \repeatTie
–
voir Tenue et reprise.
Note : Une liaison de tenue ne doit pas être confondue avec une liaison d’articulation ou de phrasé. Une liaison de tenue est un moyen parmi d’autres pour prolonger la durée d’une note, tout comme les points.
Une liaison de tenue s’indique au moyen d’un tilde (~
) qui
vient s’adjoindre à la première note de chacune des paires de
notes à lier. Ceci indique que la note en question sera liée à la
suivante, qui doit être de la même hauteur.
{ a'2~ 4~ 16 r r8 }
Les liaisons de tenue peuvent interpréter la « dernière hauteur explicite » d’une succession de durées :
{ a'2~ 4~ 16 r r8 }
Les liaisons de tenue sont utilisées soit lorsque la note dépasse de la mesure, soit quand les points ne suffisent pas à donner la bonne durée. Lorsque l’on utilise ces liaisons, les valeurs rythmiques les plus longues doivent s’aligner sur les subdivisions de la mesure, comme ici :
\relative { r8 c'4.~ 4 r4 | r8^"non" c2~ 8 r4 }
Lorsque l’on doit lier de nombreuses notes sur plusieurs mesures, il devient plus facile d’avoir recours à la division automatique des notes – voir Découpage automatique des notes. Ce procédé divise automatiquement les notes trop longues, et les lie par-delà les barres de mesure.
Quand une liaison de tenue se trouve entre deux accords, toutes les notes de même hauteur entre ces deux accords sont reliées. S’il n’y en a aucune, aucune liaison n’est créée. Il est également possible de lier partiellement deux accords, en mettant les liaisons à l’intérieur des accords.
\relative c' { <c e g>2~ 2 | <c e g>4~ <c e g c> <c~ e g~ b> <c e g b> | }
Lorsqu’une mesure d’alternative après une reprise commence sur une note liée, la liaison doit être répétée, comme ici :
\relative { \repeat volta 2 { c'' g <c e>2~ } \alternative { % La note tenue est liée normalement \volta 1 { <c e>2. r4 } % la note qui suit est pourvue d'une liaison de reprise \volta 2 { <c e>2\repeatTie d4 c } } }
Les liaisons « Laissez vibrer » (L.v.) sont utilisées pour le piano, la harpe et certains instruments de percussion. Elles indiquent à l’instrumentiste de laisser sonner la note ou l’accord au lieu de l’étouffer. Elles s’indiquent de la manière suivante :
<c' f' g'>1\laissezVibrer
Le positionnement vertical des liaisons de prolongation peut être affiné – voir à ce sujet les « commandes prédéfinies » et, pour de plus amples détails, Direction et positionnement.
Les liaisons de prolongation peuvent s’imprimer sous la forme de ligne continue, discontinue ou pointillée.
\relative c' { \tieDotted c2~ 2 \tieDashed c2~ 2 \tieHalfDashed c2~ 2 \tieHalfSolid c2~ 2 \tieSolid c2~ 2 }
Il est même possible d’en personnaliser l’allure :
\relative c' { \tieDashPattern #0.3 #0.75 c2~ 2 \tieDashPattern #0.7 #1.5 c2~ 2 \tieSolid c2~ 2 }
Que ce soit pour une tenue ou un phrasé, le motif d’une ligne discontinue formant une liaison se définit de la même manière. Pour de plus amples détails à ce sujet, reportez vous au chapitre Liaisons d’articulation.
Dans le cas où une liaison est recouverte par d’autres éléments de la portée, une adaptation des propriétés whiteout et layer permet d’obtenir une meilleure lisibilité.
\relative { \override Tie.layer = #-2 \override Staff.TimeSignature.layer = #-1 \override Staff.KeySignature.layer = #-1 \override Staff.TimeSignature.whiteout = ##t \override Staff.KeySignature.whiteout = ##t b'2 b~ \time 3/4 \key a \major b r4 }
Commandes prédéfinies
\tieUp
,
\tieDown
,
\tieNeutral
,
\tieDotted
,
\tieDashed
,
\tieDashPattern
,
\tieHalfDashed
,
\tieHalfSolid
,
\tieSolid
.
Morceaux choisis
Liaison de tenue et arpège
Les liaisons de tenue servent parfois à rendre un accord arpégé. Dans
ce cas, les notes liées ne sont pas toutes consécutives. Il faut alors
assigner à la propriété tieWaitForNote
la valeur #t
(true pour « vrai »). Cette même méthode peut servir, par
exemple, à lier un trémolo à un accord.
\relative c' { \set tieWaitForNote = ##t \grace { c16[ ~ e ~ g] ~ } <c, e g>2 \repeat tremolo 8 { c32 ~ c' ~ } <c c,>1 e8 ~ c ~ a ~ f ~ <e' c a f>2 \tieUp c8 ~ a \tieDown \tieDotted g8 ~ c g2 }
Dessin à main levée de liaisons de tenue
Il est possible de graver manuellement les liaisons de tenue, en
modifiant la propriété tie-configuration
. Pour chaque paire, le
premier nombre indique la distance à la portée, en espaces de portée, et
le second la direction (1 pour haut, -1 pour bas).
Notez bien que LilyPond fait la distinction, au niveau du premier
nombre, entre valeur exacte et valeur inexacte. Dans le cas d’une valeur
exacte – autrement dit un entier ou une fraction comme (/ 4 5)
– celle-ci servira de position verticale brute, ensuite afinée par
LilyPond de sorte à éviter les lignes de la portée. Dans le cas d’une
valeur inexacte, tel un nombre à virgule flottante, c’est elle qui
servira à positionner verticalement, sans ajustement.
\relative c' { <c e g>2~ <c e g> \override TieColumn.tie-configuration = #'((0.0 . 1) (-2.0 . 1) (-4.0 . 1)) <c e g>2~ <c e g> \override TieColumn.tie-configuration = #'((0 . 1) (-2 . 1) (-4 . 1)) <c e g>2~ <c e g> }
Voir aussi
Glossaire musicologique : liaison de tenue, laissez vibrer.
Manuel de notation : Découpage automatique des notes, Liaisons d’articulation.
Morceaux choisis : Rythme, Signes d’interprétation.
Référence des propriétés internes : LaissezVibrerTie, LaissezVibrerTieColumn, TieColumn, Tie.
Problèmes connus et avertissements
Un changement de portée, lorsqu’une liaison de tenue est active, ne peut produire une liaison oblique.
Un changement de clef ou d’octave pendant une liaison de tenue produit un résultat indéfini. Dans ces cas là, il est préférable d’utiliser un legato.
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1.2.2 Écriture des silences
On saisit les silences dans une expression musicale tout comme les notes.
Silences | ||
Silences invisibles | ||
Silences valant une mesure | ||
Césures |
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Silences
Les silences sont écrits comme des notes avec le nom de note r
–
premier caractère du mot rest. Les durées supérieures à la pause
s’indiquent à l’aide de commandes prédéfinies :
\new Staff { % These two lines are just to prettify this example \time 16/1 \omit Staff.TimeSignature % Print a maxima rest, equal to four breves r\maxima % Print a longa rest, equal to two breves r\longa % Print a breve rest r\breve r1 r2 r4 r8 r16 r32 r64 r128 }
Les pauses d’une mesure complète, qui sont placées au centre de la mesure, doivent être entrées comme des mesures de silence. Elles peuvent être utilisées pour une seule mesure comme pour plusieurs, et leur utilisation est expliquée à la rubrique Silences valant une mesure.
Pour spécifier explicitement la position verticale d’un silence, écrivez
une note suivie de \rest
. Un silence de même durée sera placé
à la position où serait imprimée la note. Cela rend plus facile la mise
en place de musique polyphonique, puisque le formateur automatique de
collision des silences laissera ces silences tranquilles.
\relative { a'4\rest d4\rest }
Morceaux choisis
Styles de silences
Les silences peuvent être gravés selon différents styles.
\new Staff \relative c { \omit Score.TimeSignature \cadenzaOn \override Staff.Rest.style = #'mensural r\maxima^\markup \typewriter { mensural } r\longa r\breve r1 r2 r4 r8 r16 s32 s64 s128 s128 \bar "" \break \override Staff.Rest.style = #'neomensural r\maxima^\markup \typewriter { neomensural } r\longa r\breve r1 r2 r4 r8 r16 s32 s64 s128 s128 \bar "" \break \override Staff.Rest.style = #'classical r\maxima^\markup \typewriter { classical } r\longa r\breve r1 r2 r4 r8 r16 r32 r64 r128 s128 \bar "" \break \override Staff.Rest.style = #'z r\maxima^\markup \typewriter { z-style } r\longa r\breve r1 r2 r4 r8 r16 r32 r64 r128 s128 \bar "" \break \override Staff.Rest.style = #'default r\maxima^\markup \typewriter { default } r\longa r\breve r1 r2 r4 r8 r16 r32 r64 r128 s128 }
Voir aussi
Glossaire musicologique : breve, longa, maxima.
Manuel de notation : Silences valant une mesure.
Morceaux choisis : Rythme.
Référence des propriétés internes : Rest.
Problèmes connus et avertissements
Il n’existe pas à proprement parler de limite (inférieure ou supérieure) en terme de durée d’un silence. Cependant, le nombre de glyphes disponibles ne couvre que les silences allant du 1 024e de pause (256e de soupir) à la maxime (équivalant à huit pauses).
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Silences invisibles
Il existe deux formes de silence invisible – que l’on pourrait appeler
« saut » : le silence d’espacement qui se note s
, et la
commande \skip
. Le silence d’espacement est une note qui ne
produit pas de rélultat. Comme pour toute autre note ou silence, la
durée qui lui est affectée définit la durée par défaut des notes qui le
suivent.
\relative c'' { c4 c s c | s2 c | }
Tout comme les autres notes ou silences, un silence invisible génère
implicitement les contextes Staff
et Voice
s’il n’y en
avait pas.
{ s1 s s }
La syntaxe s
est seulement disponible pour les modes d’entrée de
notes et d’accords. Dans les autres situations, pour l’entrée de paroles
par exemple, vous devrez utiliser la commande \skip
pour sauter
un moment. La commande \skip
prend en argument soit une durée
explicite, soit un fragment musical, et saute la durée de cet argument.
Cette durée ne sera pas prise en considération dès lors que les paroles
suivent le rythme des notes de la mélodie à laquelle vous les aurez
associées à l’aide des commandes \addlyrics
ou \lyricsto
.
<< { a'2 \skip2 a'2 a'2 } \new Lyrics { \lyricmode { foo2 \skip 1 bla2 } } >>
Lorsque l’argument de \skip
est de la musique, la durée par
défaut de la note qui suit est celle de la dernière note du fragment
« sauté ». Toutefois, et pour garder le compatibilité ascendante avec
l’implémentation originelle de \skip
, la durée explicitée
en argument n’affectera en rien la durée des notes qui suivent.
<< { \repeat unfold 12 { a'4 } } { a'4 \skip 2 a' | a'4 \skip { a'8 a' a' a' } a' a' | s2 a' } >>
La commande \skip
préserve les effets de la commande
unfoldRepeats
qui la contiendrait, à l’inverse de la fonction
Scheme skip-of-length
.
MyCadenza = \fixed c' { \repeat volta 2 { d8 e f g g4 f4 } } music = << \new Staff { \MyCadenza c'1 } \new Staff { #(skip-of-length MyCadenza) c'1 } \new Staff { \skip \MyCadenza c'1 } >> \unfoldRepeats \music
La commande \skip
ne fait que sauter du temps musical ; elle ne
produit rien du tout, pas même un symbole transparent.
% This is valid input, but does nothing { \skip 1 \skip1 \skip 1 }
Voir aussi
Manuel d’initiation : Visibilité et couleur des objets.
Manuel de notation : Dictée à trous, Visibilité des objets.
Morceaux choisis : Rythme.
Référence des propriétés internes : SkipMusic.
Problèmes connus et avertissements
Dans la mesure où l’argument fourni à la commande \skip
–
durée ou fragment musical – affecte différemment la durée de la
musique qui suit, il est de bon ton de mentionner explicitement une
durée à ce qui la suit.
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Silences valant une mesure
Un silence valant une ou plusieurs mesures entières s’entre avec un
R
majuscule. Sa durée s’indique comme pour n’importe quelle note,
y compris un éventuel multiplicateur comme indiqué dans
Changement d’échelle des durées.
% Rest measures contracted to single measure \compressMMRests { R1*4 R1*24 R1*4 b'2^"Tutti" b'4 a'4 }
Cet exemple illustre aussi la manière de condenser une succession de mesures vides, comme indiqué dans Compression de mesures vides.
Ceci ne peut être utile que pour une mesure complètement vide. Sa durée doit donc correspondre à la longueur de la mesure telle que définie par la métrique. C’est la raison pour laquelle on utilisera aussi des points d’augmentation ou des fractions :
\compressMMRests { \time 2/4 R1 | R2 | \time 3/4 R2. | R2.*2 | \time 13/8 R1*13/8 | R1*13/8*12 | \time 10/8 R4*5*4 | }
Un R
qui s’étend sur une seule mesure s’imprime tantôt comme
une pause, tantôt comme une brève – ou « bâton de pause » – qui
sera centrée sur la mesure quelle qu’en soit la métrique :
\time 4/4 R1 | \time 6/4 R1*3/2 | \time 8/4 R1*2 |
Vous pouvez aussi ajouter du texte à un silence multimesure en
utilisant la syntaxe note-markup
(cf.
Mise en forme du texte).
\compressMMRests { \time 3/4 R2.*10^\markup { \italic "ad lib." } }
Note : C’est MultiMeasureRestText
qui créera le texte, et
MultiMeasureRestScript
pour les articulations, non
TextScript
ou Script
. Les commandes de dérogation ou de
redéfinition doivent s’adresser à l’objet concerné, comme vous pouvez le
constater dans l’exemple suivant.
% Ceci échouera : il y a erreur quant à l'objet spécifié \override TextScript.padding = #5 \override Script.color = #blue R1^"pas bon !" R1\fermata % Formulation correcte, qui fonctionnera \override MultiMeasureRestText.padding = #5 \override MultiMeasureRestScript.color = #blue R1^"ça marche !" R1\fermata
Un silence multimesure placé directement après une commande
\partial
risque fort de perturber le vérificateur de limites et
numéros de mesure.
Commandes prédéfinies
\textLengthOn
,
\textLengthOff
,
\compressMMRests
.
Morceaux choisis
Contrôle de la taille d’un silence multimesure
Les silences multimesure ont une largeur relative à leur durée totale,
contrôlée par MultiMeasureRest.space-increment
. Sa valeur par
défaut est fixée à 2.0
.
\relative c' { \compressEmptyMeasures R1*2 R1*4 R1*64 R1*16 \override Staff.MultiMeasureRest.space-increment = 2.5 R1*2 R1*4 R1*64 R1*16 }
Positionnement des silences multimesures
Si l’on peut positionner verticalement un silence simple en le rattachant à une note, il n’en va pas de même pour un silence multimesure. Néanmoins, et uniquement dans le cadre de musique polyphonique, les silences multimesures sont positionnés différemment selon qu’ils appartiennent à une voix au numéro pair ou impair.
Le positionnement des silences multimesures peut se contrôler ainsi :
\relative c'' { % Multi-measure rests by default are set under the fourth line R1 % They can be moved using an override \override MultiMeasureRest.staff-position = #-2 R1 \override MultiMeasureRest.staff-position = #0 R1 \override MultiMeasureRest.staff-position = #2 R1 \override MultiMeasureRest.staff-position = #3 R1 \override MultiMeasureRest.staff-position = #6 R1 \revert MultiMeasureRest.staff-position \break % In two Voices, odd-numbered voices are under the top line << { R1 } \\ { a1 } >> % Even-numbered voices are under the bottom line << { a1 } \\ { R1 } >> % Multi-measure rests in both voices remain separate << { R1 } \\ { R1 } >> % Separating multi-measure rests in more than two voices % requires an override << { R1 } \\ { R1 } \\ \once \override MultiMeasureRest.staff-position = #0 { R1 } >> % Using compressed bars in multiple voices requires another override % in all voices to avoid multiple instances being printed \compressMMRests << \revert MultiMeasureRest.direction { R1*3 } \\ \revert MultiMeasureRest.direction { R1*3 } >> }
Ajout de texte à un silence multimesure
Lorsque du texte est attaché à un silence multimesure, il sera centré dans la mesure, au-dessus ou en dessous de la portée. Afin d’étirer la mesure dans le cas où ce texte est relativement long, il suffit d’insérer un accord vide auquel on attache le texte en question, avant le silence multimesure. Le texte attaché à un silence invisible sera aligné sur la gauche de là où serait positionnée la note dans la mesure. Cependant, si la taille de la mesure est déterminée par la longueur du texte, il apparaîtra comme centré.
\relative c' { \compressMMRests { \textLengthOn <>^\markup { [MAJOR GENERAL] } R1*19 <>_\markup { \italic { Cue: ... it is yours } } <>^\markup { A } R1*30^\markup { [MABEL] } \textLengthOff c4^\markup { CHORUS } d f c } }
Voir aussi
Glossaire musicologique : silence multimesures.
Manuel de notation : Changement d’échelle des durées, Commentaires textuels, Compression de mesures vides, Durées, Mise en forme du texte, Texte.
Morceaux choisis : Rythme.
Référence des propriétés internes : MultiMeasureRest, MultiMeasureRestNumber, MultiMeasureRestScript, MultiMeasureRestText.
Problèmes connus et avertissements
Vous ne pouvez pas utiliser de doigtés (par ex. R1*10-4
) pour
positionner des nombres au dessus d’un silence multimesure, le numéro
de doigt (4) risquant de chevaucher le nombre de mesures à compter (10).
Condenser plusieurs silences en un unique silence multimesure ne peut être automatisé.
Les silences multimesures peuvent générer des collisions avec d’autres silences.
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Césures
La commande \caesura
indique un silence de durée non déterminée.
Il s’agit typiquement d’une rupture du flux sonore qui ne raccourcit pas
la note qui précède.
\fixed c'' { c2. \caesura d4 }
En matière d’hymne et de chants liturgiques, \caesura
sert plus
généralement à diviser les phrases. Pour plus d’information, voir les
références à la fin de cette section. Pour les coupures qui amputent la
note précédente, voir Signes de respiration.
Des articulations peuvent suivre un \caesura
afin d’indiquer la
durée relative ou la signification de la pause. Seront alors créés des
objets CaesuraScript
.
\fixed c'' { c2. \caesura \fermata d4 }
Par défaut, \caesura
crée un objet BreathingSign
.
L’élément breath
de la propriété de contexte caesuraType
contrôle lequel des signes prédéfinis sera créé par \caesura
–
voir Liste des marques de respiration.
\fixed c'' { \set Score.caesuraType = #'((breath . curvedcaesura)) c2. \caesura d4 }
Afin de désigner un ou plusieurs objets CaesuraScript
devant être
créés pour intégrer une césure sans articulation, il faudra définir
l’élément scripts
de la propriété de contexte caesuraType
– des scripts additionnels peuvent toutefois s’attacher en tant
qu’articulations. Conjointement à l’élément breath
, les scripts
listés dans l’élément script
s’attachent au
BreathingSign
; c’est par contre au barLine
qu’ils
s’attacheront s’il est présent.
La propriété de contexte caesuraTypeTransform
peut consister en
une fonction Scheme pour permettre une forme d’adaptation plus ou moins
automatisée. Le générateur de fonction
at-bar-line-substitute-caesura-type
prend en charge les
styles pour lesquels la notation diffère lors d’une barre de mesure.
\fixed c' { \set Score.caesuraType = #'((breath . spacer) (scripts . (outsidecomma))) \set Score.caesuraTypeTransform = #(at-bar-line-substitute-caesura-type '((scripts . (fermata)))) c'2. \caesura d'4 b1 \caesura a1 }
Commandes prédéfinies
\caesura
.
Morceaux choisis
Positionnement de points d’orgue en opposition sur une barre de mesure
Dans l’extrait suivant est construite une commande qui permet d’imprimer un point d’orgue à la fois en surplomb et en dessous d’une barre de mesure. Dans le cas où il n’y aurait normalement pas de barre à cet endroit, sera ajoutée une double barre. Sémantiquement, cette commande constuit une césure plus longue que la normale, ce qui pourrait être considéré comme un usage abusif selon le cas.
twoWayFermata = { \once \set Staff.caesuraType = #'((underlying-bar-line . "||")) \once \set Staff.caesuraTypeTransform = ##f \caesura ^\fermata _\fermata } music = { f'1 \twoWayFermata R1 f'2 \twoWayFermata f'2 R1 b'1 \twoWayFermata \fine } \new GrandStaff << \new Staff \music \new Staff \music >>
Voir aussi
Glossaire musicologique : césure.
Manuel de notation : Barre de mesure kiévienne, Barre de phrase en musique liturgique, Divisions, Signes de respiration.
Morceaux choisis : Signes d’interprétation.
Référence des propriétés internes : BreathingSign, Caesura_engraver, CaesuraEvent, CaesuraScript, caesuraTypeTransform, caesuraType.
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1.2.3 Gravure du rythme
Métrique | ||
Indication métronomique | ||
Levées | ||
Musique sans métrique | ||
Notation polymétrique | ||
Découpage automatique des notes | ||
Gravure de lignes rythmiques |
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Métrique
Le chiffre de mesure indique le mètre d’une pièce : une alternance régulière de temps forts et de temps faibles. Il est indiqué par une fraction au début de la portée :
\time 2/4 c''2 \time 3/4 c''2.
Les changements de métrique en cours de mesure sont abordés dans Levées.
La métrique est imprimée en début de morceau, et à chaque fois qu’elle est modifiée. Si cette modification intervient au niveau d’un saut de ligne, une métrique « de précaution » sera imprimée avant de passer à la ligne suivante. Ce comportement par défaut peut être modifié, comme indiqué au chapitre Visibilité des objets.
\relative c'' { \time 2/4 c2 c \break c c \break \time 4/4 c c c c }
Le symbole de métrique utilisé pour les mesures à 2/2 et 4/4 peut être changé pour un style numérique :
\relative c'' { % Default style \time 4/4 c1 \time 2/2 c1 % Change to numeric style \numericTimeSignature \time 4/4 c1 \time 2/2 c1 % Revert to default style \defaultTimeSignature \time 4/4 c1 \time 2/2 c1 }
Les métriques anciennes font l’objet d’un chapitre particulier.
En plus de déterminer la métrique qui sera imprimée, la commande
\time
réglera aussi les valeurs par défaut des propriétés
baseMoment
, beatStructure
et beamExceptions
correspondant à la métrique. Les valeurs prédéterminées par défaut de
ces différentes propriétés sont inscrites dans le fichier
‘scm/time-signature-settings.scm’.
La valeur par défaut de beatStructure
peut se voir aménagée dès
la commande \time
à l’aide d’un premier argument :
\score { \new Staff { \relative { \time 2,2,3 7/8 \repeat unfold 7 { c'8 } | \time 3,2,2 7/8 \repeat unfold 7 { c8 } | } } }
Les valeurs par défaut de toutes ces variables associées à la métrique,
y compris baseMoment
et beamExceptions
, peuvent se définir
en même temps. Ces valeurs peuvent se régler indépendamment pour
différentes métriques. Les valeurs adaptées ne seront effectives qu’à
partir du moment où interviendra une commande \time
de la valeur
de métrique correspondante :
\score { \relative c' { \overrideTimeSignatureSettings 4/4 % timeSignatureFraction 1/4 % baseMomentFraction 3,1 % beatStructure #'() % beamExceptions \time 4/4 \repeat unfold 8 { c8 } | } }
\overrideTimeSignatureSettings
prend quatre arguments :
-
timeSignatureFraction
, une fraction indiquant la métrique pour laquelle ces valeurs doivent s’appliquer, -
baseMomentFraction
, une fraction comprenant les numérateur et dénominateur de la fraction indiquant la base de la pulsation, -
beatStructure
, une liste Scheme indiquant la structure de cette pulsation, en unité de base, -
beamExceptions
, une liste associative des règles de ligature pour cette métrique, en dehors de celles basées sur le temps comme indiqué à la rubrique Définition des règles de ligature automatique.
Vous pouvez revenir à tout moment aux réglages prédéterminés d’une métrique :
\score { \relative { \repeat unfold 8 { c'8 } | \overrideTimeSignatureSettings 4/4 % timeSignatureFraction 1/4 % baseMomentFraction 3,1 % beatStructure #'() % beamExceptions \time 4/4 \repeat unfold 8 { c8 } | \revertTimeSignatureSettings 4/4 \time 4/4 \repeat unfold 8 { c8 } | } }
Le fait d’autoriser une présentation polymétrique permet d’obtenir des réglages particuliers pour les différentes portées d’un regroupement – voir Notation polymétrique.
\score { \new StaffGroup << \new Staff { \overrideTimeSignatureSettings 4/4 % timeSignatureFraction 1/4 % baseMomentFraction 3,1 % beatStructure #'() % beamExceptions \time 4/4 \repeat unfold 8 {c''8} } \new Staff { \overrideTimeSignatureSettings 4/4 % timeSignatureFraction 1/4 % baseMomentFraction 1,3 % beatStructure #'() % beamExceptions \time 4/4 \repeat unfold 8 {c''8} } >> \layout { \enablePolymeter } }
Une autre méthode de modification de ces variables liées à la métrique, et qui évite sa réimpression au moment du changement, est indiquée à la rubrique Définition des règles de ligature automatique.
Commandes prédéfinies
\numericTimeSignature
,
\defaultTimeSignature
.
Morceaux choisis
Affichage seulement du numérateur d’une métrique (au lieu d’une fraction)
La métrique est parfois indiquée non pas par une fraction (par ex. 7/4)
mais simplement par son numérateur (le chiffre 7 dans ce cas).
L’instruction
\override Staff.TimeSignature.style = #'single-digit
permet de
déroger au style par défaut de manière permanente – un
\revert Staff.TimeSignature.style
annulera ces modifications.
Lorsque cette métrique sous la forme d’un seul chiffre ne se présente
qu’une seule fois, il suffit de faire précéder l’instruction
\override
d’un simple \once
.
\relative c'' { \time 3/4 c4 c c % Change the style permanently \override Staff.TimeSignature.style = #'single-digit \time 2/4 c4 c \time 3/4 c4 c c % Revert to default style: \revert Staff.TimeSignature.style \time 2/4 c4 c % single-digit style only for the next time signature \once \override Staff.TimeSignature.style = #'single-digit \time 5/4 c4 c c c c \time 2/4 c4 c }
Voir aussi
Glossaire musicologique : métrique.
Manuel de notation : Définition des règles de ligature automatique, Gestion du temps, Métriques anciennes, Notation polymétrique.
Installed Files: ‘scm/time-signature-settings.scm’.
Morceaux choisis : Rythme.
Références des propriétés internes : TimeSignature, Timing_translator.
Problèmes connus et avertissements
\numericTimeSignature
et \defaultTimeSignature
sont sans
effet dans le cadre d’un contexte MensuralStaff
. L’obtention de
métriques modernes avec un MensuralStaff
requiert soit de le
stipuler dès la création du contexte :
\new MensuralStaff \with { \numericTimeSignature } { c'1 }
soit de recourir explicitement à un \override
:
\new MensuralStaff { \time 2/2 c'1 \override MensuralStaff.TimeSignature.style = #'numbered \time 2/2 c' \override MensuralStaff.TimeSignature.style = #'default \time 2/2 c' }
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Indication métronomique
Une indication métronomique s’insère tout simplement comme ceci :
\relative { \tempo 4 = 120 c'2 d e4. d8 c2 }
Lorsque le réglage précis du métronome est laissé à l’appréciation de l’exécutant, vous pouvez cependant lui fournir une plage :
\relative { \tempo 4 = 40 - 46 c'4. e8 a4 g b,2 d4 r }
Vous pouvez préférer une indication textuelle :
\relative { \tempo "Allegretto" c''4 e d c b4. a16 b c4 r4 }
Lorsque vous combinez des indications métronomiques sous forme textuelle et numérique, l’indication numérique sera placée entre parenthèses :
\relative { \tempo "Allegro" 4 = 160 g'4 c d e d4 b g2 }
En matière d’indication textuelle, vous pouvez utiliser n’importe quel objet de type markup, comme ici :
\relative { \tempo \markup { \italic Faster } 4 = 132 a'8-. r8 b-. r gis-. r a-. r }
La commande de markup \rhythm
a ceci de particulier
qu’elle permet d’imprimer un motif rythmique – voir l’annexe
Music.
\relative { \tempo \markup { Swing \hspace #0.4 \rhythm { 8[ 8] } = \rhythm { \tuplet 3/2 { 4 8 } } } b8 g' c, d ees d16 ees d c r8 }
Mentionner une indication textuelle vide vous permet de mettre entre parenthèses l’indication numérique :
\relative { \tempo "" 8 = 96 d''4 g e c }
Dans le cas d’une partie où l’instrumentiste a de longs moments de
silence, les indications de tempo peuvent être fort rapprochées l’une de
l’autre. L’instruction \markLengthOn
permet de préserver
suffisamment d’espace horizontal de telle sorte que ces indications ne
se chevauchent ; l’instruction \markLengthOff
restaure le
comportement par défaut qui ignore les indications de tempo dans les
calculs d’espacement horizontal.
\compressMMRests { \markLengthOn \tempo "Molto vivace" R1*12 \tempo "Meno mosso" R1*16 \markLengthOff \tempo "Tranquillo" R1*20 }
Morceaux choisis
Impression du métronome et des repères sous la portée
Les indications de tempo et les marques de repère s’impriment par défaut
au-dessus de la portée. Le fait de régler en conséquence la propriété
direction
des objets MetronomeMark
et RehearsalMark
les placera au-dessous de la portée.
\layout { indent = 0 ragged-right = ##f } { % Metronome marks below the staff \override Score.MetronomeMark.direction = #DOWN \tempo 8. = 120 c''1 % Rehearsal marks below the staff \override Score.RehearsalMark.direction = #DOWN \mark \default c''1 }
Changement de tempo sans indication sur la partition
Vous pouvez indiquer un changement de tempo pour le fichier MIDI sans pour autant l’imprimer. Il suffit alors de le rendre invisible aux musiciens.
\score { \new Staff \relative c' { \tempo 4 = 160 c4 e g b c4 b d c \set Score.tempoHideNote = ##t \tempo 4 = 96 d,4 fis a cis d4 cis e d } \layout { } \midi { } }
Création d’une indication métronomique sous forme d’étiquette
Vous pouvez créer des indications de tempo sous la forme d’étiquettes textuelles – des objets markup –, notamment des équivalences. Cependant, elles n’apparaîtront pas dans le fichier MIDI.
\relative c' { \tempo \markup { \concat { ( \smaller \general-align #Y #DOWN \note {16.} #1 " = " \smaller \general-align #Y #DOWN \note {8} #1 ) } } c1 c4 c' c,2 }
Pour de plus amples détails, veuillez consulter Mise en forme du texte.
Voir aussi
Glossaire musicologique : métronome, indication métronomique, indication du tempo, marque de métronome.
Manuel de notation : Génération de fichiers MIDI, Mise en forme du texte.
Morceaux choisis : Notation sur la portée.
Référence des propriétés internes : MetronomeMark.
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Levées
Les mesures incomplètes, telles que les anacrouses ou levées, doivent
être entrées avec la commande \partial
. La syntaxe de cette
commande est
\partial durée
Lorsque \partial
est utilisé en début de pièce, durée égale
la valeur rythmique précédant la première mesure.
\relative { \time 3/4 \partial 4. r4 e'8 | a4 c8 b c4 | }
Lorsque \partial
est utilisé après le début du morceau,
durée
égale la valeur rythmique restant dans la
mesure en cours. Ceci ne crée pas de nouveau numéro de mesure.
\relative { \set Score.barNumberVisibility = #all-bar-numbers-visible \override Score.BarNumber.break-visibility = #end-of-line-invisible \time 9/8 d''4.~ 4 d8 d( c) b | c4.~ 4. \bar "||" \time 12/8 \partial 4. c8( d) e | f2.~ 4 f8 a,( c) f | }
La commande \partial
est obligatoire lorsque la métrique
change en cours de mesure, mais peut aussi s’utiliser isolément.
\relative { \set Score.barNumberVisibility = #all-bar-numbers-visible \override Score.BarNumber.break-visibility = #end-of-line-invisible \time 6/8 \partial 8 e'8 | a4 c8 b[ c b] | \partial 4 r8 e,8 | a4 \bar "||" \partial 4 r8 e8 | a4 c8 b[ c b] | }
La commande \partial
détermine la propriété
Timing.measurePosition
, nombre rationnel qui indique combien de
temps est déjà passé dans la mesure.
Voir aussi
Glossaire musicologique : anacrouse.
Manuel de notation : Notes d’ornement.
Morceaux choisis : Rythme.
Références des propriétés internes : Timing_translator.
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Musique sans métrique
Dans un passage tel qu’une cadence, il peut être souhaitable de
désactiver la temporisation et tout ce qu’elle entraîne : positionnement
des barres et numérotation des mesures, réinitialisation des altérations
accidentelles, etc. La musique placée entre \cadenzaOn
et
\cadenzaOff
ne tient pas compte de la longueur de la mesure.
\relative c'' { % Affiche tous les numéros de mesure \override Score.BarNumber.break-visibility = #all-visible c4 d e d \cadenzaOn c4 cis d8[ d d] f4 g4. \cadenzaOff d4 e d c }
Afin de diviser un passage non mesuré, il suffit de réactiver
temporairement la temorisation grâce à l’utilisation de \partial
pour créer une mesure réduite. La commande \bar
n’entame pas de
nouvelle mesure, même si une barre est imprimée.
cadenzaMeasure = { \cadenzaOff \partial 1024 s1024 \cadenzaOn } \relative c'' { % Affiche tous les numéros de mesure \override Score.BarNumber.break-visibility = #all-visible c4 d e d \cadenzaOn c4 cis \bar "!" d8[ d d] \cadenzaMeasure f4 g4. \cadenzaMeasure \cadenzaOff d4 e d c }
L’instruction \cadenzaOn
désactive les ligatures automatiques ;
elles seront réactivées après un \cadenzaOff
. Toutes les
ligatures devront donc être indiquées de manière explicite tout au long
de la cadence – voir Barres de ligature manuelles).
\relative { \repeat unfold 8 { c''8 } \cadenzaOn cis8 c c c c \bar"|" c8 c c \cadenzaOff \repeat unfold 8 { c8 } }
Ces commandes prédéfinies affecteront toutes les portées de la
partition, même si vous ne les placez que dans un simple contexte
Voice
. Pour éviter ce désagrément, transférez le
Timing_translator
du contexte Score
au contexte
Staff
, comme indiqué au chapitre Notation polymétrique.
Les sauts de ligne ou de page sont désactivés dans le cadre d’une
cadence : puisqu’il n’y a pas de métrique, il n’est pas possible de
déterminer automatiquement où ils seraient appropriés. Il est donc
nécessaire, lorsque la cadence est relativement longue, d’insérer des
points de rupture potentiels aux endroits appropriés à l’aide de la
commande \allowBreak
ou d’envisager d’autres solutions – voir
Sauts de ligne.
\relative { c'4 f g c, d f g c \cadenzaOn c4 cis8 \allowBreak d[ cis c cis] \allowBreak d[ f g a] \allowBreak ais[ g f g] \allowBreak d4 f8 \allowBreak d[ cis] c4 \allowBreak a8[ c] g4 }
Commandes prédéfinies
\cadenzaOn
,
\cadenzaOff
.
Voir aussi
Glossaire musicologique : cadence.
Manuel de notation : Altérations, Barres de ligature manuelles, Notation polymétrique, Visibilité des objets.
Morceaux choisis : Rythme.
[ << Notation musicale générale ] | [Racine][Table des matières][Index] | [ Notation spécialisée >> ] |
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Notation polymétrique
LilyPond gère les métriques composites, aussi bien de manière explicite que de manière détournée – modification de l’indicateur de métrique et échelonnement de la durée des notes.
Métriques différentes et mesures d’égale longueur
Il suffit, pour obtenir cette forme de notation, de tout d’abord
affecter une même métrique aux différentes portées. Cette métrique sera
ensuite remplacée dans chacune des portées par un quotient fourni en
argument à la propriété timeSignatureFraction
. La durée des
notes sera enfin proratisée selon la métrique commune grâce à la
fonction \scaleDurations
.
L’exemple suivant utilise parallèlement des mesures à 3/4, 9/8 et 10/8. Pour la deuxième portée les durées sont multipliées par 2/3 de telle sorte que 2/3 * 9/8 = 3/4 ; pour la troisième elles sont multipliées par 3/5, de telle sorte que 3/5 * 10/8 = 3/4. Les ligatures devront être explicites, la fonction d’échelonnement venant perturber les règles de ligature automatique.
\relative << \new Staff { \time 3/4 c'4 c c | c4 c c | } \new Staff { \time 3/4 \set Staff.timeSignatureFraction = 9/8 \scaleDurations 2/3 { \repeat unfold 3 { c8[ c c] } \repeat unfold 3 { c4 c8 } } } \new Staff { \time 3/4 \set Staff.timeSignatureFraction = 10/8 \scaleDurations 3/5 { \repeat unfold 2 { c8[ c c] } \repeat unfold 2 { c8[ c] } | c4. c \tuplet 3/2 { c8[ c c] } c4 } } >>
Métriques différentes et mesures de longueur inégale
Il arrive aussi que chaque portée ait sa propre métrique. Vous y
parviendrez en insérant l’instruction \enablePolymeter
dans le
bloc \layout
.
\layout { \enablePolymeter } % Now each staff has its own time signature. \relative << \new Staff { \time 3/4 c'4 c c | c4 c c | } \new Staff { \time 2/4 c4 c | c4 c | c4 c | } \new Staff { \time 3/8 c4. | c8 c c | c4. | c8 c c | } >>
Lorsqu’un seul morceau est polymétrique, l’instruction
\enablePolymeter
sera placée dans la section \layout
du
bloc \score
considéré.
\score { << \new Staff { c''1 1 } \new Staff { c'2 d' g'2~ 2 } >> } \score { \layout { \enablePolymeter } << \new Staff { \time 4/4 c''1 1 } \new Staff { \time 2/4 c'2 d' g'2~ 2 } >> }
Dans le cadre d’une pièce polymétrique, toutes les portées doivent
comporter une instruction \time
dès lors qu’elles n’ont pas la
métrique par défaut de 4/4. Ceci s’applique aussi aux portées spéciales
dépourvues de lignes de portée, tels les contextes Dynamics
,
puisque le placement de certains bandeaux comme les soufflets est
synchronisé sur les barres de mesure.
Cette fonctionnalité est opérationnelle dans une sortie MIDI dès lors
qu’elle est libellée dans le bloc \midi
.
\layout { \enablePolymeter } \midi { \enablePolymeter }
Métriques complexes
Une métrique composite se crée à l’aide de la fonction
\compoundMeter
, en suivant la syntaxe :
\compoundMeter #'(liste de listes)
La construction la plus simple est constituée d’une seule liste, dans laquelle le dernier nombre indique le « dénominateur » de la métrique, les précédents représentent le « numérateur ».
\relative { \compoundMeter #'((2 2 2 8)) \repeat unfold 6 c'8 \repeat unfold 12 c16 }
Une métrique plus élaborée s’obtient en ajoutant d’autres listes. Bien entendu, les ligatures automatiques s’ajusteront aux différentes valeurs.
\relative { \compoundMeter #'((1 4) (3 8)) \repeat unfold 5 c'8 \repeat unfold 10 c16 } \relative { \compoundMeter #'((1 2 3 8) (3 4)) \repeat unfold 12 c'8 }
Voir aussi
Glossaire musicologique : polymétrie, métrique composite, métrique.
Manuel de notation : Changement d’échelle des durées, Barres de ligature automatiques, Barres de ligature manuelles, Métrique.
Morceaux choisis : Rythme.
Références des propriétés internes : TimeSignature, Timing_translator, Staff.
Problèmes connus et avertissements
Bien que les notes de différentes portées tombant au même moment seront positionnées horizontalement au même endroit, les barres de mesure (dans chacune des portées) peuvent causer un espacement incohérent pour chacune des différentes métriques.
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Découpage automatique des notes
On peut convertir automatiquement les notes longues en notes liées. Il
suffit pour cela de remplacer le graveur Note_heads_engraver
par le graveur Completion_heads_engraver
. Il en va de même
pour des silences ; le Completion_rest_engraver
devra
alors remplacer le Rest_engraver
. Dans l’exemple suivant, les
notes ou silences qui dépassent de la mesure sont divisés et au besoin
liés.
\new Voice \with { \remove Note_heads_engraver \consists Completion_heads_engraver \remove Rest_engraver \consists Completion_rest_engraver } \relative { c'2. c8 d4 e f g a b c8 c2 b4 a g16 f4 e d c8. c2 r1*2 }
Ces graveurs divisent toutes les notes et silences qui débordent de la mesure, et insèrent des liaisons de prolongation. Dans la pratique, cette fonctionnalité permet de déboguer des partitions complexes : si les mesures ne sont pas entièrement remplies, alors les liaisons de prolongation montrent exactement la durée des décalages de mesure.
La propriété completionUnit
détermine la durée de référence pour
diviser les notes.
\new Voice \with { \remove Note_heads_engraver \consists Completion_heads_engraver } \relative { \time 9/8 g\breve. d''4. \bar "||" \set completionUnit = #(ly:make-moment 3 8) g\breve. d4. }
Ces graveurs découperont les notes de durée altérée, telles celles d’un triolet, en notes ayant le même facteur d’échelle que les otes saisies.
\new Voice \with { \remove Note_heads_engraver \consists Completion_heads_engraver } \relative { \time 2/4 r4 \tuplet 3/2 {g'4 a b} \scaleDurations 2/3 {g a b} g4*2/3 a b \tuplet 3/2 {g4 a b} r4 }
Voir aussi
Glossaire musicologique : liaison de tenue.
Manuel d’initiation : Ajout et suppression de graveurs, Tout savoir sur les graveurs.
Morceaux choisis : Rythme.
Références des propriétés internes : Note_heads_engraver, Completion_heads_engraver, Rest_engraver, Completion_rest_engraver, Forbid_line_break_engraver.
Problèmes connus et avertissements
Pour rester cohérent avec le comportement précédent, les notes ou
silences d’une durée supérieure à la mesure, comme un c1*2
,
seront divisés sans être mis à l’échelle – on aura donc
{ c1 c1 }
. La propriété completionFactor
, qui contrôle
ce comportement, peut être désactivée (valorisée à #f
) pour
autoriser les notes ou silences divisés à adopter le facteur d’échelle
des durées saisies.
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Gravure de lignes rythmiques
Au moyen d’une portée rythmique – rhythmic staff en anglais – on peut montrer seulement le rythme d’une mélodie : toutes les notes sont ramenées à la même hauteur, sur une portée d’une seule ligne.
<< \new RhythmicStaff { \new Voice = "myRhythm" \relative { \time 4/4 c'4 e8 f g2 r4 g g f g1 } } \new Lyrics { \lyricsto "myRhythm" { This is my song I like to sing } } >>
L’utilisation combinée du Pitch_squash_engraver
et de
\improvisationOn
permet d’afficher la structure rythmique d’une
grille d’accords :
<< \new ChordNames { \chordmode { c1 f g c } } \new Voice \with { \consists Pitch_squash_engraver } \relative c'' { \improvisationOn c4 c8 c c4 c8 c f4 f8 f f4 f8 f g4 g8 g g4 g8 g c4 c8 c c4 c8 c } >>
Une musique comportant des accords peut s’utiliser dans un
RhythmicStaff
, et avec lePitch_squash_engraver
, dès
lors que les accords sont auparavant réduits en notes uniques à
l’aide de la fonction musicale \reduceChords
:
\new RhythmicStaff { \time 4/4 \reduceChords { <c>2 <e>2 <c e g>2 <c e g>4 <c e g>4 } }
Commandes prédéfinies
\improvisationOn
,
\improvisationOff
.
Morceaux choisis
Rythmique et guitare
En matière de notation pour guitare, il arrive que soient indiqués les « coups de gratte » en plus de la mélodie, grilles d’accords et diagrammes de tablature.
\include "predefined-guitar-fretboards.ly" << \new ChordNames { \chordmode { c1 | f | g | c } } \new FretBoards { \chordmode { c1 | f | g | c } } \new Voice \with { \consists "Pitch_squash_engraver" } { \relative c'' { \improvisationOn c4 c8 c c4 c8 c f4 f8 f f4 f8 f g4 g8 g g4 g8 g c4 c8 c c4 c8 c } } \new Voice = "melody" { \relative c'' { c2 e4 e4 f2. r4 g2. a4 e4 c2. } } \new Lyrics { \lyricsto "melody" { This is my song. I like to sing. } } >>
Voir aussi
Morceaux choisis : Rythme.
Référence des propriétés internes : RhythmicStaff, Pitch_squash_engraver.
[ << Notation musicale générale ] | [Racine][Table des matières][Index] | [ Notation spécialisée >> ] |
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1.2.4 Barres de ligature
Barres de ligature automatiques | ||
Définition des règles de ligature automatique | ||
Barres de ligature manuelles | ||
Liens de croches en soufflet |
Barres de ligature automatiques
LilyPond décide automatiquement de la manière de grouper les notes et d’imprimer les ligatures.
\relative c'' { \time 2/4 c8 c c c \time 6/8 c8 c c c8. c16 c8 }
Lorsque ce comportement automatisé n’est pas satisfaisant, on peut définir des groupements manuellement – voir Barres de ligature manuelles. Dans le cas où le groupe de notes en question contient un silence, il est impératif d’indiquer explicitement les début et fin de la ligature.
Lorsque les ligatures automatiques ne sont pas nécessaires, il suffit de
désactiver la fonctionnalité par un \autoBeamOff
– réactivation
par \autoBeamOn
:
\relative c' { c4 c8 c8. c16 c8. c16 c8 \autoBeamOff c4 c8 c8. c16 c8. \autoBeamOn c16 c8 }
Note : Si des ligatures sont utilisées dans les paroles d’une chanson
(pour indiquer des mélismes), les ligatures automatiques doivent être
désactivées, avec \autoBeamOff
, et indiquées manuellement.
L’utilisation conjointe de \partCombine
et de
\autoBeamOff
peut produire des résultats quelque peu
surprenants ; ceci fait l’objet d’un exemple particulier à la
rubrique morceaux choisis.
Des règles de dérogation au comportement automatique par défaut sont possibles ; voir Définition des règles de ligature automatique.
Commandes prédéfinies
\autoBeamOff
,
\autoBeamOn
.
Morceaux choisis
Ligature au moment d’un saut de ligne
Il est normalement impensable qu’un saut de ligne tombe au milieu d’une ligature. LilyPond permet néanmoins de l’obtenir.
\relative c'' { \override Beam.breakable = ##t c8 c[ c] c[ c] c[ c] c[ \break c8] c[ c] c[ c] c[ c] c }
Ligature et directions de hampe inversées
LilyPond insère automatiquement des ligatures coudées – certaines
hampes vers le haut, d’autres vers le bas – lorsqu’il détecte un
intervalle important entre des têtes de notes. Ce comportement peut
être changé par l’intermédiaire de l’objet auto-knee-gap
–
défini par défaut à 5,5 espaces, plus la largeur et la pente de la
ligature en question.
{ f8 f''8 f8 f''8 \override Beam.auto-knee-gap = #6 f8 f''8 f8 f''8 }
PartCombine et autoBeamOff
La fonction \autoBeamOff
dans le cadre d’un \partCombine
agit de façon bien particulière ; c’est pourquoi il vaut mieux tout
d’abord recourir à
\set Staff.autobeaming = ##f
pour désactiver les ligatures automatiques pour l’ensemble de la portée concernée.
L’instruction \partCombine
fonctionne apparemment sur la base de
trois voix : solo hampes montantes, solo hampes descendantes et ensemble
hampes montantes.
Lorsque \autoBeamOff
apparaît dans le premier argument de la
combinaison, il s’applique à la voix active à ce moment précis, qu’il
s’agisse du solo hampes montantes ou du combiné hampes montantes.
Lorsqu’elle est introduite dans le second argument, la commande
\autoBeamOff
s’appliquera au solo hampes descendantes.
Vous devrez donc, afin que \autoBeamOff
soit pleinement
opérationnel dans le cadre d’un \partCombine
, l’introduire aux
trois niveaux.
{ %\set Staff.autoBeaming = ##f % turns off all autobeaming \partCombine { \autoBeamOff % applies to split up stems \repeat unfold 4 a'16 %\autoBeamOff % applies to combined up stems \repeat unfold 4 a'8 \repeat unfold 4 a'16 } { \autoBeamOff % applies to down stems \repeat unfold 4 f'8 \repeat unfold 8 f'16 | } }
Voir aussi
Manuel de notation : Barres de ligature manuelles, Définition des règles de ligature automatique.
Fichiers d’initialisation : ‘scm/auto-beam.scm’.
Morceaux choisis : Rythme.
Références des propriétés internes : Auto_beam_engraver, Beam_engraver, Beam, BeamEvent, BeamForbidEvent, beam-interface, unbreakable-spanner-interface.
Problèmes connus et avertissements
Les propriétés d’une ligature sont déterminées dès le début de sa construction ; toute adaptation qui interviendrait avant sa terminaison ne sera prise en compte qu’à l’occasion de la prochaine ligature.
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Définition des règles de ligature automatique
Lorsque la fonction de ligature automatique est active, le
positionnement des ligatures dépend des trois propriétés
baseMoment
, beatStructure
et beamExceptions
.
Les valeurs par défaut de ces variables peuvent s’adapter, comme indiqué
ci-après, ou bien carrément être modifiées – voir Métrique.
Dès lors qu’une règle affectant beamExceptions
est définie pour
la métrique en vigueur, c’est cette règle qui servira à déterminer le
placement des ligatures, ignorant les valeurs de baseMoment
et
beatStructure
.
En l’absence de règle affectant beamExceptions
pour la métrique
en vigueur, les ligatures seront déterminées par les réglages conjoints
de baseMoment
et beatStructure
.
Ligature basée sur baseMoment
et beatStructure
beamExceptions
dispose par défaut de règles pour les métriques
les plus courantes ; il est donc impératif de les invalider pour gérer
les ligatures automatiques à l’aide de baseMoment
et
beatStructure
. Les règles de beamExceptions
se
désactivent par un
\set Timing.beamExceptions = #'()
Lorsque beamExceptions
est défini à #'()
, que ce soit
explicitement ou en raison de l’absence de règles par défaut de
beamExceptions
pour la métrique en vigueur, la terminaison des
ligatures est directement liée à la pulsation telle que spécifiée par
les propriétés baseMoment
et beatStructure
. La propriété
beatStructure
est constituée d’une liste d’éléments Scheme qui
définit la longueur de chaque pulsation, prenant baseMoment
comme
unité. L’unité de base (le baseMoment
) correspond par défaut à
l’inverse du dénominateur de la métrique. D’autre part, chaque unité de
baseMoment
constitue par défaut une seule pulsation.
Notez bien la présence de valeurs distinctes de beatStructure
et
baseMoment
pour chaque métrique. Toute modification de ces
variables ne s’applique qu’à la métrique alors en vigueur, raison pour
laquelle elles doivent se placer à la suite de la commande \time
qui entame un fragment ayant une nouvelle métrique, non au préalable.
Les nouvelles valeurs affectées à une métrique particulière resteront en
vigueur et ré-instaurées si cette métrique réapparaît plus tard.
\relative c'' { \time 5/16 c16^"default" c c c c | % beamExceptions are unlikely to be defined for 5/16 time, % but let's disable them anyway to be sure \set Timing.beamExceptions = #'() \set Timing.beatStructure = 2,3 c16^"(2+3)" c c c c | \set Timing.beatStructure = 3,2 c16^"(3+2)" c c c c | }
\relative { \time 4/4 a'8^"default" a a a a a a a % Disable beamExceptions because they are definitely % defined for 4/4 time \set Timing.beamExceptions = #'() \set Timing.baseMoment = #(ly:make-moment 1/4) \set Timing.beatStructure = 1,1,1,1 a8^"changed" a a a a a a a }
Les effets de règles de ligature peuvent être restreints à un contexte particulier. En l’absence de règle particulière déterminée dans un contexte de niveau inférieur, les règles définies au niveau directement supérieur s’appliqueront.
\new Staff { \time 7/8 % No need to disable beamExceptions % as they are not defined for 7/8 time \set Staff.beatStructure = 2,3,2 << \new Voice = one { \relative { a'8 a a a a a a } } \new Voice = two { \relative { \voiceTwo \set Voice.beatStructure = 1,3,3 f'8 f f f f f f } } >> }
Lorsque plusieurs voix cohabitent sur une même portée et que les règles
de ligature doivent s’appliquer sans distinction, il faut spécifier que
ces règles affectent le contexte Staff
:
\time 7/8 % rhythm 3-1-1-2 % Change applied to Voice by default -- does not work correctly % Because of autogenerated voices, all beating will % be at baseMoment (1 . 8) \set beatStructure = 3,1,1,2 << \relative {a'8 a a a16 a a a a8 a} \\ \relative {f'4. f8 f f f} >> % Works correctly with context Staff specified \set Staff.beatStructure = 3,1,1,2 << \relative {a'8 a a a16 a a a a8 a} \\ \relative {f'4. f8 f f f} >>
Vous pouvez ajuster la valeur de baseMoment
afin d’obtenir des
ligatures selon vos besoin. Notez cependant que la valeur de
beatStructure
devra être en corrélation avec cette nouvelle
valeur de baseMoment
.
\time 5/8 % No need to disable beamExceptions % as they are not defined for 5/8 time \set Timing.baseMoment = #(ly:make-moment 1/16) \set Timing.beatStructure = 7,3 \repeat unfold 10 { a'16 }
baseMoment
constitue un moment, autrement dit une unité
de durée musicale. La fonction Scheme ly:make-moment
est tout
particulièrement chargée de créer cette quantité de type « moment » –
voir Gestion du temps pour plus de précisions.
La pulsation – baseMoment en anglais – découle directement de
la métrique telle que définie par la commande \time
. Elle est
par défaut égale à un sur le dénominateur de la métrique. Les
exceptions à cette règle par défaut sont répertoriées dans le fichier
‘scm/time-signature-settings.scm’. Pour savoir comment jouer avec
la valeur de baseMoment
selon la métrique, reportez vous au
chapitre Métrique.
Les règles de ligature et de subdivision spécifiques sont enregistrées
dans la propriété beamExceptions
. Ses valeurs par défaut,
rangées par métrique et type de règle, sont répertoriées dans le
fichier ‘scm/time-signature-settings.scm’.
Ligature basée sur beamExceptions
Les règles spécifiques autres que celles concernant la terminaison des
ligatures sont gérées par la propriété beamExceptions
.
\relative c'' { \time 3/16 \set Timing.beatStructure = 2,1 \set Timing.beamExceptions = \beamExceptions { 32[ 32] 32[ 32] 32[ 32] } c16 c c | \repeat unfold 6 { c32 } | }
Note : La propriété beamExceptions
doit répertorier absolument
toutes les exceptions. Il n’est en effet pas possible d’en
ajouter, modifier ou supprimer a posteriori. Cela peut paraître
fastidieux, mais toutes les règles de ligature devraient être appréciées
avant de les spécifier.
Lorsqu’intervient un changement de métrique, les valeurs par
défaut de Timing.baseMoment
,
Timing.beatStructure
et Timing.beamExceptions
sont réinitialisées. Il suffit donc, pour revenir aux règles de
ligature par défaut d’un contexte Timing
, de spécifier à
nouveau la métrique.
\relative a' { \time 6/8 \repeat unfold 6 { a8 } % group (4 + 2) \set Timing.beatStructure = 4,2 \repeat unfold 6 { a8 } % go back to default behavior \time 6/8 \repeat unfold 6 { a8 } }
Les règles de ligature automatique par défaut sont répertoriées, par métrique, dans le fichier ‘scm/time-signature-settings.scm’. Les manières de déroger à ce comportement sont abordées au chapitre Métrique.
De nombreuses règles de ligature automatique comportent une clé
beamExceptions
. Par exemple, s’il n’y a que des croches dans une
mesure à 4/4, celles-ci seront réparties en deux groupes. Le fait de ne
pas réinitialiser beamExceptions
lors d’un aménagement de la
pulsation – l’élément beatStructure
– empêchera l’application
de cette dérogation.
\time 4/4 \set Timing.baseMoment = #(ly:make-moment 1/8) \set Timing.beatStructure = 3,3,2 % This won't beam (3 3 2) because of beamExceptions \repeat unfold 8 {c''8} | % This will beam (3 3 2) because we clear beamExceptions \set Timing.beamExceptions = #'() \repeat unfold 8 {c''8}
De la même manière, les croches d’une mesure à 3/4 sont ligaturées sur
la mesure par défaut. Ligaturer sur le temps requiert un appel à
beamExceptions
.
\time 3/4 % by default we beam in (6) due to beamExceptions \repeat unfold 6 {a'8} | % This will beam (1 1 1) due to default baseMoment and beatStructure \set Timing.beamExceptions = #'() \repeat unfold 6 {a'8}
Certaines partitions des périodes romantique ou classique font
apparaître des ligatures sur la moitié d’une mesure à 3/4 (ou à 3/8),
ce qui va à l’encontre de la règle établie – comme le fait remarquer
Gould à la page 153 de son ouvrage – puisque donne l’impression d’une
mesure à 6/8. Il en va de même pour une mesure à 3/8. La reproduction
d’un tel comportement se contrôle à l’aide de la propriété de contexte
beamHalfMeasure
, qui d’ailleurs ne sera effective que lorsque le
numérateur de la métrique est un 3.
\relative a' { \time 3/4 r4. a8 a a | \set Timing.beamHalfMeasure = ##f r4. a8 a a | }
Principes de la ligature automatique
Lorsqu’elle est activée, la gestion automatisée des ligatures est
directement liée aux propriétés baseMoment
, beatStructure
et beamExceptions
.
Les règles déterminant le positionnement des ligatures automatiques s’appliquent dans l’ordre suivant de priorité :
-
une ligature explicite – indiquée par
[…]
– sera toujours respectée ; sinon -
si une règle explicite de terminaison a été définie grâce à la propriété
beamExceptions
pour un type de ligature spécifique dans la métrique en cours, c’est elle qui s’appliquera ; sinon -
si une règle explicite de terminaison a été définie grâce à la propriété
beamExceptions
pour un type de ligature plus large, c’est elle qui s’appliquera ; sinon -
utilisation des valeurs de
baseMoment
etbeatStructure
pour regrouper les notes par des ligatures.
Le type de ligature correspond à la durée la plus courte dans le groupe.
Les règles de ligature par défaut sont répertoriées dans le fichier ‘scm/time-signature-settings.scm’.
Morceaux choisis
Subdivision des ligatures
Les ligatures d’une succession de notes de durée inférieure à la croche
ne sont pas subdivisées par défaut. Autrement dit, tous les traits de
ligature (deux ou plus) seront continus. Ce comportement peut être
modifié afin de diviser la ligature en sous-groupes grâce à la propriété
subdivideBeams
. Lorsqu’elle est activée, les ligatures seront
subdivisées selon un intervalle défini par baseMoment
; il n’y
aura alors plus que le nombre de traits de ligature déterminé entre
chaque sous-groupe. Si le groupe qui suit la division est plus court que
la valeur pour la métrique en cours – généralement lorsque la ligature
est incomplète –, le nombre de traits de ligature correspond au
regroupement de la bubdivision la plus longue. Cette restriction ne sera
toutefois pas appliquée dans le cas où ne reste qu’une note après la
division. Par défaut, baseMoment
fixe la valeur de référence par
rapport à la métrique en vigueur. Il faudra donc lui fournir, à l’aide
de la fonction ly:make-moment
, une fraction correspondant à la
durée du sous-groupe désiré comme dans l’exemple ci-dessous. Gardez à
l’esprit que, si vous venez à modifier baseMoment
, vous devrez
probablement adapter beatStrusture
afin qu’il reste en adéquation
avec les nouvelles valeurs de baseMoment
.
\relative c'' { c32[ c c c c c c c] \set subdivideBeams = ##t c32[ c c c c c c c] % Set beam sub-group length to an eighth note \set baseMoment = #(ly:make-moment 1/8) \set beatStructure = 2,2,2,2 c32[ c c c c c c c] % Set beam sub-group length to a sixteenth note \set baseMoment = #(ly:make-moment 1/16) \set beatStructure = 4,4,4,4 c32[ c c c c c c c] % Shorten beam by 1/32 \set baseMoment = #(ly:make-moment 1/8) \set beatStructure = 2,2,2,2 c32[ c c c c c c] r32 % Shorten beam by 3/32 \set baseMoment = #(ly:make-moment 1/8) \set beatStructure = 2,2,2,2 c32[ c c c c] r16. r2 }
Ligature à la pulsation
Une sous-ligature tronquée peut pointer en direction de la pulsation à laquelle elle se rattache. Dans l’exemple suivant, la première ligature évite toute troncature (comportement par défaut), alors que la deuxième respecte rigoureusement la pulsation.
\relative c'' { \time 6/8 a8. a16 a a \set strictBeatBeaming = ##t a8. a16 a a }
Signes de direction, signes de sous-groupe
Les règles de ligature par mesure sont gérées par la propriété de
contexte beatStructure
. Ses valeurs par défaut sont répertoriées,
par métrique, dans le fichier scm/time-signature-settings.scm
.
Elles sont modifiables grâce à la commande \set
.
La fonction Scheme set-time-signature
permet quant à elle de
définir à la fois la métrique et la pulsation. Celle-ci prend trois
arguments : le nombre de pulsations, la durée de la pulsation et le
regroupement des pulsations dans la mesure. \time
et
set-time-signature
s’appliquent tous deux au contexte
Timing
; ils ne redéfiniront donc pas les valeurs de
beatStructure
ou baseMoment
lorsqu’elles sont modifiées
dans un contexte de niveau inférieur comme Voice
par exemple.
Si l’on fait appel au Measure_grouping_engraver
, la fonction
set-time-signature
créera aussi des symboles
MeasureGrouping
. Ces symboles aident à la lecture des œuvres
modernes à la rythmique complexe. Dans l’exemple qui suit, la mesure à
9/8 est divisée en 2, 2, 2 et 3, alors que la mesure à 5/8 répond aux
règles par défaut contenues dans le fichier
‘scm/time-signature-settings.scm’.
\score { \new Voice \relative c'' { \time 9/8 g8 g d d g g a( bes g) | \set Timing.beatStructure = 2,2,2,3 g8 g d d g g a( bes g) | \time 4,5 9/8 g8 g d d g g a( bes g) | \time 5/8 a4. g4 | } \layout { \context { \Staff \consists "Measure_grouping_engraver" } } }
Définition de règles de ligature pour la partition
Les règles de ligature définies au niveau du contexte Score
s’appliqueront à toutes les portées. Il est toutefois possible de
moduler au niveau Staff
ou Voice
:
\relative c'' { \time 5/4 % Set default beaming for all staves \set Score.baseMoment = #(ly:make-moment 1/8) \set Score.beatStructure = 3,4,3 << \new Staff { c8 c c c c c c c c c } \new Staff { % Modify beaming for just this staff \set Staff.beatStructure = 6,4 c8 c c c c c c c c c } \new Staff { % Inherit beaming from Score context << { \voiceOne c8 c c c c c c c c c } % Modify beaming for this voice only \new Voice { \voiceTwo \set Voice.beatStructure = 6,4 a8 a a a a a a a a a } >> } >> }
Voir aussi
Manuel de notation : Métrique.
Fichiers d’initialisation : ‘scm/time-signature-settings.scm’.
Morceaux choisis : Rythme.
Référence des propriétés internes : Auto_beam_engraver, Beam, BeamForbidEvent, beam-interface.
Problèmes connus et avertissements
Si une partition se termine alors qu’une ligature automatique est restée
inachevée, cette dernière ligature ne sera pas imprimée du tout. C’est
également valable dans le cas d’une musique polyphonique saisie avec la
syntaxe << … \\ … >>
, où une voix se terminerait
sans que la dernière ligature ne soit achevée. Le plus simple, en
pareil cas, est de spécifier manuellement les dernières ligatures.
Le traducteur Timing
est par défaut affecté au contexte
Score
. Définir la métrique dans une portée aura donc des effets
sur les ligatures de toutes les autres. Par voie de conséquence, la
définition de la métrique apparaissant dans une autre portée annulera
les aménagements précédemment apportés aux règles de ligature. Il est
donc préférable, pour éviter tout désagrément, de ne spécifier la
métrique que dans une seule portée.
<< \new Staff { \time 3/4 \set Timing.baseMoment = #(ly:make-moment 1/8) \set Timing.beatStructure = 1,5 \set Timing.beamExceptions = #'() \repeat unfold 6 { a'8 } } \new Staff { \repeat unfold 6 { a'8 } } >>
Vous pouvez adapter les règles de ligature par défaut pour une métrique particulière de telle sorte que ces règles que vous aurez définies soient toujours prises en compte. La modification des règles de ligature automatiques est abordée au chapitre Métrique.
<< \new Staff { \overrideTimeSignatureSettings 3/4 % timeSignatureFraction 1/8 % baseMomentFraction 1,5 % beatStructure #'() % beamExceptions \time 3/4 \repeat unfold 6 { a'8 } } \new Staff { \time 3/4 \repeat unfold 6 { a'8 } } >>
Barres de ligature manuelles
Dans certaines situations, il peut s’avérer nécessaire de supplanter
l’algorithme de regroupement automatique des notes, par exemple pour
prolonger une ligature par-dessus un silence ou une barre de mesure, ou
bien pour suivre le rythme des paroles plutôt que celui des notes. Le
début et la fin de la ligature sont alors indiqués respectivement par
[
et ]
.
r4 r8[ g' a r] r8 g[ | a] r
Le positionnement des ligatures manuelles se détermine comme pour toute indication attachée à une note :
\relative { c''8^[ d e] c,_[ d e f g] }
Le fait d’affubler une note particulière d’un \noBeam
aura pour
effet de l’empêcher d’être ligaturée :
\relative { \time 2/4 c''8 c\noBeam c c }
Notes d’ornement et normales font l’objet d’un traitement distinct. Il est dont possible de ligaturer ou non des notes d’ornement sans gêner ce qui est en place au niveau de la notation normale.
\relative { c''4 d8[ \grace { e32 d c d } e8] e[ e \grace { f16 } e8 e] }
LilyPond peut déterminer automatiquement les sous-groupes à l’intérieur
d’un groupement de notes, bien que le résultat ne soit pas toujours
optimal. Les propriétés stemLeftBeamCount
et
stemRightBeamCount
permettent alors d’ajuster ce comportement.
Lorsque l’une ou l’autre de ces propriétés est définie, elle ne
s’applique qu’une seule fois, après quoi sa définition est effacée.
Dans l’exemple qui suit, le dernier fa
n’a de ligature
supplémentaire que sur sa gauche ; autrement dit, c’est la ligature
à la croche qui est importante.
\relative a' { a8[ r16 f g a] a8[ r16 \set stemLeftBeamCount = #2 \set stemRightBeamCount = #1 f16 \set stemLeftBeamCount = #1 g16 a] }
Commandes prédéfinies
\noBeam
.
Morceaux choisis
Crochet rectiligne et débordement de ligature
En combinant stemLeftBeamCount
, stemRightBeamCount
et des
paires de []
, vous pourrez obtenir des crochets rectilignes et
des ligatures qui débordent à leurs extrémités.
Pour des crochets rectilignes à droite sur des notes isolées, il suffit
d’ajouter une paire d’indicateurs de ligature []
et de déterminer
stemLeftBeamCount
à zéro, comme dans l’exemple 1.
Pour des crochets rectiligne à gauche, c’est stemRightBeamCount
qu’il faudra déterminer (exemple 2).
Pour que les barres de ligature débordent sur la droite,
stemRightBeamCount
doit avoir une valeur positive ; pour un
débordement à gauche, c’est sur stemLeftBeamCount
qu’il faut
jouer. Tout ceci est illustré par l’exemple 3.
Il est parfois judicieux, lorsqu’une note est encadrée de silences, de
l’affubler de crochets rectilignes de part et d’autre. L’exemple 4
montre qu’il suffit d’adjoindre à cette note un []
.
(Notez bien que \set stemLeftBeamCount
sera toujours
synonyme de \once \set
. Autrement dit, la détermination
des ligatures n’est pas « permanente » ; c’est la raison pour
laquelle les crochets du c'16[]
isolé du dernier exemple n’ont
rien à voir avec le \set
indiqué deux notes auparavant.)
\score { << % Example 1 \new RhythmicStaff { \set stemLeftBeamCount = #0 c16[] r8. } % Example 2 \new RhythmicStaff { r8. \set stemRightBeamCount = #0 16[] } % Example 3 \new RhythmicStaff { 16 16 \set stemRightBeamCount = #2 16 r r \set stemLeftBeamCount = #2 16 16 16 } % Example 4 \new RhythmicStaff { 16 16 \set stemRightBeamCount = #2 16 r16 16[] r16 \set stemLeftBeamCount = #2 16 16 } >> }
Voir aussi
Manuel de notation : Direction et positionnement, Notes d’ornement.
Morceaux choisis : Rythme.
Référence des propriétés internes : Beam, BeamEvent, Beam_engraver, beam-interface, Stem_engraver.
[ << Notation musicale générale ] | [Racine][Table des matières][Index] | [ Notation spécialisée >> ] |
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Liens de croches en soufflet
Les ligatures en soufflet permettent d’indiquer qu’un petit groupe de
notes se joue en accélérant ou en ralentissant sans pour autant
modifier le tempo du morceau. L’étendue du soufflet s’indique par
[
et ]
; son orientation est déterminée par la propriété
grow-direction
de l’objet Beam
.
Lorsque la sortie MIDI doit refléter les ritardando ou
accelerando indiqués par une ligature en soufflet, les notes
qui la composent doivent être regroupées dans une expression musicale
délimitée par des accolades, précédée de la commande
\featherDurations
. Cette commande détermine le ratio entre les
durées des premières et dernières notes du groupe en question.
Les crochets indiquent l’étendue de la ligature et les accolades les notes concernées par une modification de leur durée. Il s’agit en général du même groupe de notes, mais les deux commandes sont indépendantes l’une de l’autre.
Dans l’exemple ci-après, les huit doubles croches occupent exactement le même espace qu’une blanche, mais la première est moitié moins longue que la dernière et celles qui les séparent s’allongent peu à peu. Les quatre triples croches qui suivent vont s’accélérant, alors que les quatre dernières gardent un tempo régulier.
\relative c' { \override Beam.grow-direction = #LEFT \featherDurations 2/1 { c16[ c c c c c c c] } \override Beam.grow-direction = #RIGHT \featherDurations 2/3 { c32[ d e f] } % revert to non-feathered beams \override Beam.grow-direction = #'() { g32[ a b c] } }
Si le résultat imprimable ne reflète les durées que de manière approximative, la sortie MIDI sera quant à elle parfaitement « ponctuelle ».
Commandes prédéfinies
\featherDurations
.
Voir aussi
Morceaux choisis : Rythme.
Problèmes connus et avertissements
La commande \featherDurations
ne permet de traiter que de très
courts extraits, avec une faible amplitude.
[ << Notation musicale générale ] | [Racine][Table des matières][Index] | [ Notation spécialisée >> ] |
[ < Liens de croches en soufflet ] | [Plus haut: Rythme ] | [ Barres de mesure > ] |
1.2.5 Mesures
Barres de mesure | ||
Barres de mesure automatiques | ||
Numéros de mesure | ||
Vérification des limites et numéros de mesure | ||
Indications de repère | ||
Compteurs de mesures | ||
Division en sections |
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[ < Mesures ] | [Plus haut: Mesures ] | [ Barres de mesure automatiques > ] |
Barres de mesure
Les barres de mesure délimitent les mesures ou sections, mais peuvent aussi indiquer une reprise. En principe, de simples barres sont insérées automatiquement en respectant la métrique en vigueur. Diverses commandes permettent l’insertion automatique de différents types de barre selon l’effet attendu – voir Barres de mesure automatiques.
Il est possible de forcer l’impression d’une barre de mesure spécifique
à l’aide de commande \bar
:
\relative { e'4 d c2 \bar "!" }
Rien ne s’oppose à ce que la dernière note d’une mesure ne s’arrête avant la barre de mesure ; on considère simplement qu’elle se prolonge sur la mesure suivante. Des débordements à répétition finissent par générer une musique comprimée ou qui sort de la page, pour la simple et bonne raison que les sauts de ligne automatiques ne peuvent intervenir qu’à la fin d’une mesure complète, autrement dit lorsque toutes les notes sont terminées avant la fin de la mesure.
Note : Une durée erronée peut empêcher les sauts de ligne, ce qui conduit à une musique compressée, voire à un débordement de la page.
Les sauts de ligne sont aussi possibles lorsqu’est inséré manuellement
une barre de mesure, même si cette mesure est incomplète. L’utilisation
de la commande \allowBreak
permet de passer à la ligne suivante
sans pour autant imprimer de barre de mesure – voir
Sauts de ligne.
Cette barre invisible, ainsi que d’autres barres spéciales, peuvent être insérées manuellement n’importe où. Lorsqu’elles coïncident avec la fin d’une mesure, elles remplacent la simple barre que LilyPond aurait insérée automatiquement. Dans le cas contraire, la barre spécifiée s’insérera là où vous l’aurez positionnée.
Ces insertions n’affectent en rien le calcul du positionnement
automatique des barres de mesure à suivre ni les propriétés y afférentes
– numérotation, altérations accidentelles, sauts de ligne…
Lorsqu’une barre manuelle est insérée à l’endroit où viendrait se placer
une barre normale, seul l’effet visuel en sera modifié.
Vous disposez de plusieurs types de barres simples et de doubles barres :
\relative { f'1 \bar "|" f1 \bar "." g1 \bar "||" % voir \section a1 \bar ".|" b1 \bar ".." c1 \bar "|.|" d1 \bar "|." % voir \fine e1 }
ainsi que d’une barre en pointillé et d’une discontinue :
\relative { f'1 \bar ";" g1 \bar "!" a1 }
et de différents types de barre de reprise :
\relative { f'1 \bar ".|:" g1 \bar ":..:" a1 \bar ":|.|:" b1 \bar ":|.:" c1 \bar ":.|.:" d1 \bar "[|:" e1 \bar ":|][|:" f1 \bar ":|]" g1 \bar ":|." a1 }
De plus, une barre de mesure peut s’imprimer racourcie ou sous la forme
d’une coche. Dans le cadre du chant grégorien, nous vous invitons à
plutôt utiliser \divisioMinima
et \divisioMaior
comme
indiqué au paragraphe Divisions.
f'1 \bar "'" g'1 \bar "," a1
LilyPond prend en charge la notation kiévienne, qui dispose d’une barre de mesure spécifique :
f'1 \bar "k"
De plus amples détails quant à cette forme de notation sont fournis à la rubrique Typographie de notation kiévienne.
L’insertion d’un segno directement sur la portée s’obtient à l’aide de plusieurs types de barre de mesure, dont les effets diffèrent lorsqu’en fin de ligne :
\fixed c' { c4 4 4 4 \bar "S" d4 4 4 4 \break \bar "S" e4 4 4 4 \bar "S-|" f4 4 4 4 \break \bar "S-|" g4 4 4 4 \bar "S-||" a4 4 4 4 \break \bar "S-||" b4 4 4 4 \bar "S-S" c'4 4 4 4 \break \bar "S-S" d'1 }
Bien que l’on puisse insérer des barres de reprise manuellement, LilyPond n’en déduira pas pour autant qu’il s’agit d’un passage à répéter. Il est préférable d’indiquer les passages répétés à l’aide des différentes commandes de reprise (voir Répétitions et reprises) qui se chargeront d’imprimer le type de barre approprié qui peut d’ailleurs être personnalisé – voir Barres de mesure automatiques.
Dans les faits, un ".|:-||"
équivaut à un ".|:"
sauf s’il
intervient à un saut de ligne : une double barre sera alors
imprimée en fin de portée, et la barre de reprise au début de la
nouvelle.
\fixed c' { c4 4 4 4 \bar ".|:" d4 4 4 4 \break \bar ".|:" e4 4 4 4 \bar ".|:-|" f4 4 4 4 \break \bar ".|:-|" g4 4 4 4 \bar ".|:-||" a4 4 4 4 \break \bar ".|:-||" b4 4 4 4 \bar ".|:-|." c'4 4 4 4 \break \bar ".|:-|." d'4 4 4 4 }
LilyPond dispose de différents moyens de combiner une barre de reprise avec un segno :
\fixed c' { g,4 4 4 4 \bar ":|.S" a,4 4 4 4 \break \bar ":|.S" b,4 4 4 4 \bar ":|.S-S" c4 4 4 4 \break \bar ":|.S-S" d4 4 4 4 \bar "S.|:-S" e4 4 4 4 \break \bar "S.|:-S" f4 4 4 4 \bar "S.|:" g4 4 4 4 \break \bar "S.|:" a4 4 4 4 \bar "S.|:-|" b4 4 4 4 \break \bar "S.|:-|" c'4 4 4 4 \bar "S.|:-||" d'4 4 4 4 \break \bar "S.|:-||" e'4 4 4 4 \bar ":|.S.|:" f'4 4 4 4 \break \bar ":|.S.|:" g'4 4 4 4 \bar ":|.S.|:-S" a'4 4 4 4 \break \bar ":|.S.|:-S" b'1 }
Nombre de ces indications peuvent s’insérer automatiquement à l’aide des
commandes \repeat
– voir Répétitions et reprises.
L’instruction \defineBarLine
permet de définir ses propres
types de barre de mesure, en respectant la syntaxe :
\defineBarLine type_de_barre #'(fin début extension)
Au-delà de type_de_barre (la chaîne de caractères qui sera utilisée pour faire appel à cette nouvelle barre), cette instruction prend trois valeurs : les deux premières déterminent l’apparence de la barre lorsqu’elle intervient sur un saut de ligne, auquel cas les premier et second glyphes indiqués s’imprimeront respectivement à la fin du système et au début du suivant. Le troisième glyphe indiqué n’est utile que dans le cas d’un système à plusieurs portées (voir Regroupement de portées) où il apparaîtra en tant qu’extension entre les portées.
Les arguments fournis à \defineBarline
qui spécifient les glyphes
de remplacement peuvent prendre les valeurs #t
ou #f
(absence de barre). La chaîne
vide ""
qui correspond à une barre invisible.
Une fois la définition explicitée, la nouvelle barre s’utilise à
l’aide de \bar
type_de_barre.
Sont à ce jour disponibles dix éléments différents :
\defineBarLine ":" #'(#f #t #f) \defineBarLine "=" #'(#t #f #t) \defineBarLine "[" #'(#f #t #f) \defineBarLine "]" #'(#t #f #f) \new Staff { s1 \bar "'" s1 \bar "," s1 \bar "|" s1 \bar "." s1 \bar "!" s1 \bar ";" s1 \bar ":" s1 \bar "k" s1 \bar "S" s1 \bar "=" s1 \bar "[" s1 \bar "]" s1 \bar "" }
Le type "="
fournit un double trait destiné à être utilisé
en combinaison avec un segno. Nous vous recommandons de
lui préférer \bar
"||" pour imprimer une simple
double barre fine.
Le signe "-"
permet d’annoter un type de barre de mesure
pour le distinguer lorsqu’il en existe plusieurs ayant la même
apparence mais au comportement différent en fin de ligne ou en
matière d’extension. Ce qui suit le "-"
n’est d’aucune
utilité dans la construction de la barre.
\defineBarLine "||-dashedSpan" #'(#t #f "!!") \new StaffGroup << \new Staff \relative c'' { c1 \bar "||" c1 \bar "||-dashedSpan" c1 } \new Staff \relative c'' { c1 c1 c1 } >>
Par ailleurs, le caractère espace " "
permer de préserver
de l’espace et ainsi aligner correctement les différents tronçons
d’une barre d’un seul tenant entre les portées d’un système :
\defineBarLine ":|.-wrong" #'(#t #f "|.") \defineBarLine ":|.-right" #'(#t #f " |.") \new StaffGroup << \new Staff \relative c'' { c1 \bar ":|.-wrong" c1 \bar ":|.-right" c1 } \new Staff \relative c'' { c1 c1 c1 } >>
Un nouveau type de barre de mesure défini à l’aide de
\defineBarLine
peut même, à son tour, s’utiliser dans la
définition d’un autre. Une telle définition « imbriquée » autorise le
recours à des glyphes personnalisés là où ce ne serait en principe pas
possible, comme en fin de système :
\defineBarLine "||-dashEverywhere" #'("!!" "!!" "!!") \defineBarLine "||-advancedDashSpan" #'("||-dashEverywhere" #f "!!") \new StaffGroup << \new Staff \relative c'' { c1 \bar "||" c1 \bar "||-advancedDashSpan" c1 \bar "||-advancedDashSpan" } \new Staff \relative c'' { c1 c1 c1 } >>
Si d’autres éléments étaient nécessaires, LilyPond dispose de moyens aisés pour les définir. Pour de plus amples informations quant à la manière de modifier ou ajouter des barres de mesure, consultez le fichier ‘scm/bar-line.scm’.
Dans une partition comprenant plusieurs portées, la commande \bar
placée sur une portée s’applique automatiquement à toutes les portées.
Les barres de mesure que l’on obtient alors sont d’un seul tenant sur
les portées d’un StaffGroup
, d’un PianoStaff
ou d’un
GrandStaff
.
<< \new StaffGroup << \new Staff \relative { e'4 d \bar "||" f4 e } \new Staff \relative { \clef bass c'4 g e g } >> \new Staff \relative { \clef bass c'2 c2 } >>
Le type de barre de mesure utilisé pour l’insertion automatique de
barres de mesure est "|"
. Vous pouvez en changer à tout moment
grâce à ‘\set Timing.measureBarType = type_de_barre’.
Voir aussi
Manuel de notation : Regroupement de portées, Répétitions et reprises, Sauts de ligne.
Fichiers d’initialisation : ‘scm/bar-line.scm’.
Morceaux choisis : Rythme.
Référence des propriétés internes :
BarLine (faisant partie du contexte Staff
),
SpanBar (sur plusieurs portées),
Timing_translator (pour les propriétés liées au temps).
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Barres de mesure automatiques
Diverses commandes, autres que \bar
, peuvent créer des barres de
mesure en raison de leurs effets. Les barres générées en pariel cas
peuvent se modifier en réglant des propriétés de contexte. Lorsqu’une
des propriétés est réglée sur '()
ou n’est pas définie, eslle est
ignorée ; la valeur doit être l’un des types prédéfinis ou bein l’un de
ceux précédemment définis à l’aide de la commande \defineBarLine
– voir Barres de mesure.
De multiples raisons peuvent expliquer la création de barres de mesure automatiques différentes en un même moment. Les conflits se résoudront en partie par la fourniture de propriétés pour des combinaisons prédéterminées et en partie par un jeu de priorités. La table suivante présente, par ordre de priorité croissant, les propriétés disponibles.
underlyingRepeatBarType
S’utilise en des points de reprise ou de départ pour lesquels aucune barre n’apparaîtrait normalement. Tel est le cas lorsque des sections répétées ne s’alignent pas avec les mesures. Certaines commandes emploient ce type de barre :
\codaMark
,\inStaffSegno
,\repeat segno
,\repeat volta
et\segnoMark
.caesuraType underlying-bar-line
S’utilise avec
\caesura
– voir Barre de phrase en musique liturgique.measureBarType
S’utilise en limite de mesure.
caesuraType bar-line
S’utilise avec
\caesura
– voir Barre de phrase en musique liturgique.sectionBarType
S’utilise à un saut de section créé par
\section
.fineBarType
S’utilise avec l’instruction
\fine
.doubleRepeatBarType
doubleRepeatSegnoBarType
endRepeatBarType
endRepeatSegnoBarType
fineSegnoBarType
fineStartRepeatSegnoBarType
segnoBarType
startRepeatBarType
startRepeatSegnoBarType
Seul l’un de ces types s’utilisera, selon la structure de la pièce.
Les propriétés dont le nom comporte
startRepeat
ouendRepeat
s’utilisent en début ou en fin de reprise créée par\repeat volta
. Celles comportantdoubleRepeat
s’utilisent lorsque la fin d’une reprise coïncide avec le début d’une autre.Les propriétés dont le nom comporte
segno
s’utilisent pour un segno sur la portée ; ceux-ci peuvent être créés par\repeat segno
ou\segnoMark
, dès lors que la propriétésegnoStyle
est réglée surbar-line
, ou encore lorsqu’ils sont créés par\inStaffSegno
.Les propriétés dont le nom comporte
fine
répondent à l’instruction\fine
.
La priorité s’aplique indépendamment du fait que la barre soit en début, en cours ou en fin de ligne, ce qui permet à des barres de mesure de priorité inférieure d’apparaître là où des types de barre de priorité supérieure n’auraient pas de glyphe défini – voir Barres de mesure.
\fixed c' { c1 \section \break \repeat volta 2 d1 }
Morceaux choisis
Succession de reprises et style de barre par défaut
LilyPond dispose de trois différents styles de barre pour indiquer une
succession de reprises. Vous devez opter pour un style par défaut, à
l’aide de la propriété doubleRepeatBarType
.
\relative c'' { \repeat volta 2 { c1 } \set Score.doubleRepeatBarType = #":..:" \repeat volta 2 { c1 } \set Score.doubleRepeatBarType = #":|.|:" \repeat volta 2 { c1 } \set Score.doubleRepeatBarType = #":|.:" \repeat volta 2 { c1 } }
Voir aussi
Manuel de notation : Barres de mesure, Répétitions et reprises.
Morceaux choisis : Rythmes.
Référence des propriétés internes : Repeat_acknowledge_engraver.
Numéros de mesure
Les numéros de mesure sont imprimés par défaut à chaque début de
ligne, sauf la première. Ce nombre est stocké par la propriété
currentBarNumber
qui sera mise à jour à chaque mesure. Vous
pouvez aussi le définir de manière arbitraire :
\relative c' { c1 c c c \break \set Score.currentBarNumber = #50 c1 c c c }
Le comportement par défaut consiste à imprimer un numéro de mesure
uniquement en tête de chaque ligne. Il est possible d’y déroger à l’aide
de la propriété break-visibility
du BarNumber
. Elle se
compose de trois commutateurs – définis à « vrai » (#t
) ou
« faux » (#f
) – pour spécifier si le numéro de mesure est
visible ou non. Les valeurs sont rangées dans l’ordre suivant :
visible en fin de ligne
, visible en cours de ligne
et
visible en début de ligne
. Voici comment imprimer partout les
numéros de mesure :
\relative c' { \override Score.BarNumber.break-visibility = ##(#t #t #t) \set Score.currentBarNumber = #11 c1 | c | c | c | \break c1 | c | c | c | }
Morceaux choisis
Afficher le numéro de la première mesure
Par défaut, LilyPond n’affiche pas le premier numéro de mesure s’il est
inférieur à 2. Le fait de définir barNumberVisibility
à
all-bar-numbers-visible
vous permettra d’imprimer n’importe quel
numéro pour la première mesure.
\layout { indent = 0 ragged-right = ##t } \relative c' { \set Score.barNumberVisibility = #all-bar-numbers-visible c1 | d | e | f \break g1 | e | d | c }
Imprimer les numéros de mesure à intervalle régulier
Vous pouvez imprimer un numéro de mesure à intervalle régulier plutôt
qu’en tête de chaque ligne seulement, en recourant à la propriété
barNumberVisibility
. Voici comment afficher le numéro toutes les
deux mesures sauf en fin de ligne.
\relative c' { \override Score.BarNumber.break-visibility = #end-of-line-invisible \set Score.currentBarNumber = #11 % Print a bar number every second measure \set Score.barNumberVisibility = #(every-nth-bar-number-visible 2) c1 | c | c | c | c \break c1 | c | c | c | c }
Changement de la fréquence d’impression du numéro de mesure
La fonction de contexte set-bar-number-visibility
permet de
modifier la fréquence à laquelle les numéros de mesures s’impriment.
\relative c' { \override Score.BarNumber.break-visibility = #end-of-line-invisible \context Score \applyContext #(set-bar-number-visibility 4) \repeat unfold 10 c'1 \context Score \applyContext #(set-bar-number-visibility 2) \repeat unfold 10 c }
Impression du numéro des mesures tronquées
L’objet BarNumber
(numéro de mesure) n’est pas répété en début de
ligne pour une mesure tronquée. Il apparaîtra, entre parenthèses, dès
lors que la propriété barNumberVisibility
sera affublée de
first-bar-number-invisible-save-broken-bars
.
\layout { \context { \Score barNumberVisibility = #first-bar-number-invisible-save-broken-bars \override BarNumber.break-visibility = ##(#f #t #t) } } \relative c' { c1 | d | e | f2 \bar "" \break fis | g1 | e2 \bar "" \break <>^"reenabled default" % back to default - % \unset Score.barNumberVisibility would do so as well \set Score.barNumberVisibility = #first-bar-number-invisible-and-no-parenthesized-bar-numbers es | d1 | c }
Impression du numéro de mesure selon modulo-bar-number-visible
Lorsque le reste de la division du numéro de la mesure courante par le
premier argument de modulo-bar-number-visible
égale le deuxième
argument, LilyPond imprime le BarNumber
.
Ceci permet d’imprimer le numéro de mesure à un intervalle donné, par exemple :
-
(modulo-bar-number-visible 3 2)
-> affichage à 2, 5, 8… -
(modulo-bar-number-visible 4 2)
-> affichage à 2, 6, 10… -
(modulo-bar-number-visible 3 1)
-> affichage à 3, 5, 7… -
(modulo-bar-number-visible 5 2)
-> affichage à 2, 7, 12…
\layout { \context { \Score \override BarNumber.break-visibility = ##(#f #t #t) barNumberVisibility = #(modulo-bar-number-visible 3 2) } } \relative c' { c1 | d | e | f \break g1 | e | d | c }
Inscrire le numéro de mesure dans un cadre ou un cercle
Les numéros de mesure peuvent être encadrés ou entourés d’un cercle.
\relative c' { % Prevent bar numbers at the end of a line and permit them elsewhere \override Score.BarNumber.break-visibility = #end-of-line-invisible \set Score.barNumberVisibility = #(every-nth-bar-number-visible 4) % Increase the size of the bar number by 2 \override Score.BarNumber.font-size = #2 % Draw a box round the following bar number(s) \override Score.BarNumber.stencil = #(make-stencil-boxer 0.1 0.25 ly:text-interface::print) \repeat unfold 5 { c1 } % Draw a circle round the following bar number(s) \override Score.BarNumber.stencil = #(make-stencil-circler 0.1 0.25 ly:text-interface::print) \repeat unfold 4 { c1 } \bar "|." }
Numérotation des mesures et alternatives
Deux méthodes alternatives vous permettent de gérer la numérotation des mesures en cas de reprises.
\relative c'{ \set Score.alternativeNumberingStyle = #'numbers \repeat volta 3 { c4 d e f | } \alternative { { c4 d e f | c2 d \break } { f4 g a b | f4 g a b | f2 a | \break } { c4 d e f | c2 d } } c1 \break \set Score.alternativeNumberingStyle = #'numbers-with-letters \repeat volta 3 { c,4 d e f | } \alternative { { c4 d e f | c2 d \break } { f4 g a b | f4 g a b | f2 a | \break } { c4 d e f | c2 d } } c1 }
Alignement des numéros de mesure
Les numéros de mesure s’alignent en principe sur la droite de l’objet dont ils dépendent. C’est normalement le coin gauche de la portée ou, en cours de ligne, à gauche de la barre. Vous pouvez toutefois les centrer par rapport à la barre ou les afficher à droite de la barre.
\relative c' { \set Score.currentBarNumber = #111 \override Score.BarNumber.break-visibility = #all-visible % Increase the size of the bar number by 2 \override Score.BarNumber.font-size = #2 % Print a bar number every second measure \set Score.barNumberVisibility = #(every-nth-bar-number-visible 2) c1 | c1 % Center-align bar numbers \override Score.BarNumber.self-alignment-X = #CENTER c1 | c1 % Left-align bar numbers \override Score.BarNumber.self-alignment-X = #LEFT c1 | c1 }
Suppression des numéros de mesure d’une partition
Désactiver le graveur concerné – Bar_number_engraver
–
donnera une partition – contexte Score
– sans numéros de
mesure.
\layout { \context { \Score \omit BarNumber % or: %\remove "Bar_number_engraver" } } \relative c'' { c4 c c c \break c4 c c c }
Centrage des numéros de mesure
Il est d’usage, dans les partitions de musique de film, de trouver les
numéros de mesure centrés sur leur mesure. Ceci s’obtient en activant la
propriété de contexte centerBarNumbers
. Lorsque cette propriété
est utilisée, le type de grob (objet graphique) BarNumber
est remplacé par CenteredBarNumber
.
L’exemple ci-dessous illustre plusieurs réglages : les numéros de mesure sont à la fois centrés, encadrés, et disposés sous les portées.
\layout { \context { \Score centerBarNumbers = ##t barNumberVisibility = #all-bar-numbers-visible \override CenteredBarNumber.stencil = #(make-stencil-boxer 0.1 0.25 ly:text-interface::print) \override CenteredBarNumberLineSpanner.direction = #DOWN } } \new StaffGroup << \new Staff \relative c' { d4-. f8( e d4) bes'-> | d,-. f8( e d4) cis'-> | g-. f8( d e4) g-> | a,1-> | } \new Staff \relative c { \clef bass d4 f8 e d2~ | 4 f8 e d2~ | 4 4 2 | a1 | } >>
Voir aussi
Morceaux choisis : Rythme.
Référence des propriétés internes : Bar_number_engraver, BarNumber, Centered_bar_number_align_engraver, CenteredBarNumber, CenteredBarNumberLineSpanner.
Problèmes connus et avertissements
Les numéros de mesure peuvent entrer en collision avec les crochets d’un
StaffGroup. La propriété padding
– décalage
– de l’objet
BarNumber permet alors d’ajuster leur
positionnement.
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Vérification des limites et numéros de mesure
Les tests de limite de mesure (ou tests de mesure) aident à détecter
les erreurs dans les durées. Un test de mesure s’écrit avec une barre
verticale, |
. Lors du traitement, elle doit correspondre à une
barre de mesure. Sinon, un avertissement est émis qui indique le numéro
de ligne où est détectée l’erreur. Dans l’exemple suivant, le deuxième
test de mesure signale une erreur.
\time 3/4 c2 e4 | g2 |
Des durées incorrectes font échouer les tests de mesure et peuvent souvent mettre la partition sens dessus dessous, particulièrement s’il s’agit de musique polyphonique. Vérifier les tests de mesure qui ont échoué et les durées incorrectes est un bon moyen de commencer à corriger sa partition.
Lorsque plusieurs tests successifs présentent un même décalage, seul le message d’avertissement concernant la première occurrence est affiché. L’origine du problème est de fait plus évidente.
Le test de mesure peut être aussi utilisé dans les paroles, par exemple :
\lyricmode { \time 2/4 Twin -- kle | Twin -- kle }
Notez bien qu’en matière de paroles, le test est effectué à l’instant musical où la syllabe suivant la marque est traitée. Par voie de conséquence, lorsqu’une mesure débute par un silence, il n’y a pas moyen de positionner une syllabe à cet endroit, et LilyPond émettra un avertissement.
Il est aussi possible d’attribuer une autre valeur au symbole |
,
en assignant une expression musicale à "|"
. Dans l’exemple
suivant, le |
servira à insérer une double barre là où il
apparaît, au lieu de simplement vérifier que la fin de la mesure est
atteinte.
"|" = \bar "||" { c'2 c' | c'2 c' c'2 | c' c'2 c' }
Lorsque l’on recopie de longues pièces, il peut être utile de vérifier
que les numéros de mesure de LilyPond correspondent à l’original que
l’on recopie. Cela se fait avec \barNumberCheck
. Par exemple,
\barNumberCheck #123
affiche un avertissement lors du traitement si le numéro de mesure à ce
point (variable currentBarNumber
) n’est pas égal à 123.
Voir aussi
Morceaux choisis : Rythme.
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Indications de repère
Indiquer un repère s’obtient grâce à la commande \mark
.
\relative c'' { c1 \mark \default c1 \mark \default c1 \mark \default c1 \mark \default }
Lorsque vous utilisez \mark \default
, le repère s’incrémente
automatiquement ; toutefois donner un nombre en argument permet de
spécifier manuellement le repère en question. La valeur à utiliser
est enregistrée dans la propriété rehearsalMark
.
\relative c'' { c1 \mark \default c1 \mark \default c1 \mark #8 c1 \mark \default c1 \mark \default }
La lettre I n’est pas utilisée, conformément aux usages de la gravure. Cependant, vous pourrez intégrer la lettre I en utilisant l’une des commandes suivantes selon que ce repère doive être simple, inclus dans un rectangle ou dans un cercle :
\set Score.rehearsalMarkFormatter = #format-mark-alphabet \set Score.rehearsalMarkFormatter = #format-mark-box-alphabet \set Score.rehearsalMarkFormatter = #format-mark-circle-alphabet
\relative c'' { \set Score.rehearsalMarkFormatter = #format-mark-box-alphabet c1 \mark \default c1 \mark \default c1 \mark #8 c1 \mark \default c1 \mark \default }
Le style de repère est déterminé par la propriété
rehearsalMarkFormatter
. Il s’agit d’une fonction qui prend en
arguments le repère en cours (un entier) ainsi que le contexte en cours,
et retournera un objet de type markup. Dans l’exemple qui suit,
rehearsalMarkFormatter
est réglé pour une procédure type.
Quelques mesures plus loin, son comportement est modifié pour imprimer
un repère encadré.
\relative c'' { \set Score.rehearsalMarkFormatter = #format-mark-numbers c1 \mark \default c1 \mark \default \set Score.rehearsalMarkFormatter = #format-mark-box-numbers c1 \mark \default \set Score.rehearsalMarkFormatter = #format-mark-circle-numbers c1 \mark \default \set Score.rehearsalMarkFormatter = #format-mark-circle-letters c1 }
Le fichier ‘scm/translation-functions.scm’ comporte les définitions
de format-mark-letters
(comportement par défaut),
format-mark-box-letters
, format-mark-numbers
et
format-mark-box-numbers
. Vous pouvez vous en inspirer pour
d’autres fonctions de formatage.
format-mark-barnumbers
,
format-mark-box-barnumbers
et
format-mark-circle-barnumbers
permettent d’imprimer le
numéro de mesure au lieu des compteurs alphabétique ou numérique.
Pour affiner le positionnement des repères, veuillez vous référer à
Mise en forme du texte, et tout particulièrement ce qui concerne
la break-alignable-interface
au chapitre
Alignement des objets.
Les définitions format-mark-numbers
et format-mark-letters
sont inscrites dan le fichier ‘scm/translation-functions.scm’.
Elles seront une source d’inspiration en matière de fonctions de
formatage.
Morceaux choisis
Impression des indications sur toutes les portées d’un système
Bien que ces indications textuelles ne soient habituellement imprimées qu’au niveau de la portée supérieure d’un système, leur affectation peut être répercutée à chacune des portées.
\score { << \new Staff { \mark \default c''1 \textMark "molto" c'' } \new Staff { \mark \default c'1 \textMark "molto" c' } >> \layout { \context { \Score \remove Mark_engraver \remove Text_mark_engraver \remove Staff_collecting_engraver } \context { \Staff \consists Mark_engraver \consists Text_mark_engraver \consists Staff_collecting_engraver } } }
Voir aussi
Manuel de notation : Alignement des objets, Indication métronomique, La fonte Emmentaler, Marque de section, Mise en forme du texte, Notation musicale dans du texte formaté.
Fichiers d’initialisation : ‘scm/translation-functions.scm’.
Morceaux choisis : Rythme.
Référence des propriétés internes : AdHocMarkEvent, RehearsalMark, RehearsalMarkEvent.
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Compteurs de mesures
Les compteurs de mesure constituent un moyen de numéroter des mesures
consécutives pour, par exemple, assister l’interprète dans le décompte
de mesures lors des reprises. Cette fonctionnalité requiert
l’adjonction du Measure_counter_engraver
à un contexte du type
Staff
ou Score
.
\layout { \context { \Staff \consists Measure_counter_engraver } } \relative c' { \time 6/8 \key e \minor r4 a8 b c dis \startMeasureCount \repeat unfold 3 { e8 b e g8. fis32 e dis8 } \stopMeasureCount b'4. r }
Le numéro des mesures tronquées se présente entre parenthèses.
\layout { \context { \Staff \consists Measure_counter_engraver } } \relative c' { \time 6/8 \key e \minor r4 a8 b c dis \startMeasureCount e8 b e g8. fis32 e dis8 e8 b e \break g8. fis32 e dis8 e8 b e g8. fis32 e dis8 \stopMeasureCount b'4. r }
La compression de silences multimesure reçoit un traitement particulier : est présenté l’intervalle de mesures considéré.
\layout { \context { \Staff \consists Measure_counter_engraver } \context { \Voice \override MultiMeasureRestNumber.direction = #DOWN } } \compressMMRests { \key e \minor \startMeasureCount \new CueVoice { b4.( e'8) b8 r e' r } R1*2 \stopMeasureCount g'2\> fis'2\! }
Les compteurs de mesures prennent en considération le style de
numérotation des alternatives. Lorsque le style est réglé sur
numbers-with-letters
, leur rendu est meilleur avec une fonte
textuelle.
\layout { \context { \Score alternativeNumberingStyle = #'numbers-with-letters } \context { \Staff \consists Measure_counter_engraver \override MeasureCounter.Y-offset = 6 \override MeasureCounter.font-encoding = #'latin1 \override MeasureCounter.font-size = 1 } } \relative c' { \startMeasureCount \repeat volta 2 { c8 d e f c d e f } \alternative { { e4 d c b } { g'4 g c2 } } \bar "|." \stopMeasureCount }
Commandes prédéfinies
\startMeasureCount
,
\stopMeasureCount
.
Voir aussi
Manuel de notation : Compression de mesures vides, Modification des greffons de contexte, Numéros de mesure, Sauts.
Référence des propriétés internes : Measure_counter_engraver, MeasureCounter, measure-counter-interface.
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Division en sections
La commande \section
marque un point dans la musique où une
section se termine et une autre commence. Il n’y a pas nécessairement de
musique à la suite : cela peut aussi indiquer que cette terminaison
apparente n’est pas la fin du morceau comme lorsqu’apparaît
l’instruction D.C. ou lorsqu’un mouvement s’enchaîne directement
avec le suivant. En règle générale, \section
crée une double
barre de mesure. Ses effets peuvent aussi dépendre d’autres
considérations, comme par exemple une barre de reprise.
La commande \fine
indique la fin de la pièce, normalement par une
barre finale. Son utilisation ne se limite toutefois pas à la dernière
note : elle peut apparaître au sein d’un bloc \repeat
– voir
Reprises Al-fine.
Une section peut être nommée à l’aide de \sectionLabel
–
voir Marque de section).
\fixed c' { f1 \section \sectionLabel "Refrain" g1 a1 \fine }
De plus amples détails sur les interactions des barres de mesure
\fine
et \section
avec les autres types de barre de
mesure, ainsi que sur les manières d’en changer leur apparence sont
répertoriées dans Barres de mesure automatiques.
Voir aussi
Glossaire musicologique : fine.
Manuel de notation : Barres de mesure automatiques, Divisions, Marque de section, Reprises Al-fine.
Référence des propriétés internes : FineEvent, SectionEvent.
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1.2.6 Fonctionnalités rythmiques particulières
Notes d’ornement | ||
Alignement et cadences | ||
Gestion du temps |
Notes d’ornement
Les petites notes sont des ornements entièrement écrits. Leur taille est un peu plus petite que celle des notes normales et elles n’occupent pas de temps dans la mesure.
\relative { c''4 \grace b16 a4( \grace { b16 c16 } a2) }
Les plus courantes sont les acciaccatures, qui doivent se jouer très
vite, et qui s’écrivent sous forme d’une petite note barrée (sur la
hampe) et liée. L’appoggiature est une petite note non barrée, qui vole
une fraction à la durée de la note réelle qui la suit. LilyPond dispose
aussi, grâce à la fonction \slashedGrace
, d’une petite note
barrée et dépourvue de liaison, qui viendra s’insérer entre deux notes
déjà liées.
\relative { \acciaccatura d''8 c4 \appoggiatura e8 d4 \acciaccatura { g16 f } e2 \slashedGrace a,8 g4 \slashedGrace b16 a4( \slashedGrace b8 a2) }
Les petites notes se placent de façon synchrone entre les différentes portées. Dans l’exemple suivant, il y a deux petites double-croches pour chaque petite croche.
<< \new Staff \relative { e''2 \grace { c16 d e f } e2 } \new Staff \relative { c''2 \grace { g8 b } c2 } >>
La commande \afterGrace
sert à placer une petite note après une
note réelle – et non avant comme d’ordinaire. Cette commande
requiert deux arguments : la note réelle, et la ou les petites notes qui
s’y rattachent.
\relative { c''1 \afterGrace d1 { c16[ d] } c1 }
Les petites notes se placent alors après la note réelle. Leur positionnement est déterminé par une fraction de la durée de la note principale. Cette fraction, fixée par défaut à
afterGraceFraction = 3/4
peut être changée en début de fichier. Elle peut aussi se définir à la
suite de la commande afterGrace
.
Dans l’exemple suivant, vous pouvez observer la différence entre le
comportement par défaut, à 15/16
et enfin à la moitié de la durée
de base.
<< \new Staff \relative { c''1 \afterGrace d1 { c16[ d] } c1 } \new Staff \relative { c''1 \afterGrace 15/16 d1 { c16[ d] } c1 } \new Staff \relative { c''1 \afterGrace 1/2 d1 { c16[ d] } c1 } >>
Les effets d’une commande \afterGrace
peuvent aussi s’obtenir à
l’aide de silences invisibles. Nous pourrions positionner ces petites
notes à sept huitièmes de la durée de la note de base :
\new Voice \relative { << { d''1^\trill_( } { s2 s4. \grace { c16 d } } >> c1) }
Les expressions \grace
obéissent à des règles typographiques
particulières, notamment en matière d’orientation et de taille des
objets. De ce fait, toute subtilité de mise en forme devra être
indiquée à l’intérieur de l’expression introduite par
\grace
; ces réglages additionnels doivent également être
désactivés dans cette même expression.
\new Voice \relative { \acciaccatura { \stemDown f''16-> \stemNeutral } g4 e c2 }
Morceaux choisis
Utilisation de hampe barrée pour une note normale
Le trait que l’on trouve sur les hampes des acciaccatures peut être appliqué dans d’autres situations.
\relative c'' { \override Flag.stroke-style = #"grace" c8( d2) e8( f4) }
Mise en forme des notes d’ornement
Il est possible de changer globalement la mise en forme des notes
d’ornement dans un morceau, au moyen des fonctions
add-grace-property
et remove-grace-property
.
Ici, par exemple, on ôte la définition de l’orientation des objets
Stem
pour toutes les petites notes, afin que les hampes ne soient
pas toujours orientées vers le haut, et on leur préfère des têtes en
forme de croix.
\relative c'' { \new Staff { $(remove-grace-property 'Voice 'Stem 'direction) $(add-grace-property 'Voice 'NoteHead 'style 'cross) \new Voice { \acciaccatura { f16 } g4 \grace { d16 e } f4 \appoggiatura { f,32 g a } e2 } } }
Redéfinition des réglages de mise en forme par défaut des notes d’ornement
Les réglages par défaut des notes d’ornement sont stockés dans les variables suivantes :
startGraceMusic stopGraceMusic startAcciaccaturaMusic stopAcciaccaturaMusic startAppoggiaturaMusic stopAppoggiaturaMusic
Ces variables sont définies dans le fichier ‘ly/grace-init.ly’. Amender leur définition permet d’en varier les effets.
startAcciaccaturaMusic = { <>( \override Flag.stroke-style = #"grace" \slurDashed } stopAcciaccaturaMusic = { \revert Flag.stroke-style \slurSolid <>) } \relative c'' { \acciaccatura d8 c1 }
Positionnement des notes d’ornement avec espace flottant
Lorsqu’est activée la propriété strict-grace-spacing
,
l’espacement des notes d’ornement se fera de manière « élastique ».
Autrement dit, elles seront décollées de leur note de rattachement :
LilyPond commence par espacer les notes normales, puis les ornements
sont placés à la gauche de leur note de rattachement.
\relative c'' { << \override Score.SpacingSpanner.strict-grace-spacing = ##t \new Staff \new Voice { \afterGrace c4 { c16[ c8 c16] } c8[ \grace { b16 d } c8] c4 r } \new Staff { c16 c c c c c c c c4 r } >> }
Voir aussi
Glossaire musicologique : ornements, acciaccature, appoggiature.
Manuel de notation : Barres de ligature manuelles, Changement d’échelle des durées.
Fichiers d’initialisation : ‘ly/grace-init.ly’.
Morceaux choisis : Rythme.
Référence des propriétés internes : GraceMusic, Grace_auto_beam_engraver, Grace_beam_engraver, Grace_engraver, Grace_spacing_engraver.
Problèmes connus et avertissements
Un groupe de notes ligaturées constituant une acciaccatura apparaîtra comme une appoggiatura, c’est-à-dire sans trait.
La synchronisation des petites notes se fait de façon parfois surprenante, car les autres objets de la portée – barre de mesure, armure, etc. – sont eux aussi synchrones. Pensez-y lorsque vous mêlez des portées comprenant des petites notes et d’autres sans :
<< \new Staff \relative { e''4 \section \grace c16 d2. } \new Staff \relative { c''4 \section d2. } >>
Il est possible de remédier à cela en insérant, sur les autres portées,
des silences invisibles dans une expression précédée de \grace
et
correspondant à la durée des petites notes :
<< \new Staff \relative { e''4 \section \grace c16 d2. } \new Staff \relative { c''4 \section \grace s16 d2. } >>
Bien que la partie visible contient un \acciaccatura
ou un
\appoggiatura
, veillez bien à utiliser l’instruction
\grace
dans la partie invisible, au risque de voir apparaître un
tronçon de liaison connectant la petite note invisible à la note qui la
suit.
Seules des expressions musicales séquentielles peuvent être utilisées pour des petites notes ; il n’est pas possible d’imbriquer ni de juxtaposer des sections de petites notes, faute de quoi le traitement du code peut échouer ou produire des erreurs.
En ce qui concerne la sortie MIDI, les petites notes ont une durée du
quart de la valeur que vous leur attribuez. Par voie de conséquence, si
la durée globale d’une succession de petites notes venait à dépasser la
durée de la note qui précède, vous déclencheriez une erreur du type
« Going back in MIDI time
». Il vous faudra donc raccourcir les
petites notes. Par exemple,
c'8 \acciaccatura { c'8[ d' e' f' g'] }
deviendrait
c'8 \acciaccatura { c'16[ d' e' f' g'] }
ou bien modifier explicitement l’échelle des durées :
c'8 \acciaccatura { \scaleDurations 1/2 { c'8[ d' e' f' g'] } }
Voir Changement d’échelle des durées.
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Alignement et cadences
Dans un contexte orchestral, une cadence constitue un problème spécifique. Lors du montage d’une partition contenant une cadence, tous les autres instruments doivent sauter autant de notes que ce qu’en comporte la cadence, faute de quoi ils démarreraient trop tôt ou trop tard.
Les fonctions mmrest-of-length
ou skip-of-length
permettent de pallier ce problème. Ces fonctions Scheme prennent en
argument un fragment de musique, et génèrent un \skip
ou un
silence multimesure d’une durée correspondant à ce fragment.
MyCadenza = \relative { c'4 d8 e f g g4 f2 g4 g } \new GrandStaff << \new Staff { \MyCadenza c'1 \MyCadenza c'1 } \new Staff { #(mmrest-of-length MyCadenza) c'1 #(skip-of-length MyCadenza) c'1 } >>
Une autre solution consiste à utiliser la commande \skip
.
MyCadenza = \fixed c' { \repeat volta 2 { d8 e f g g4 f4 } } music = << \new Staff { \MyCadenza c'1 } \new Staff { \skip \MyCadenza c'1 } >> \unfoldRepeats \music
Voir aussi
Glossaire musicologique : cadenza.
Morceaux choisis : Rythme.
Gestion du temps
Le temps est administré par le Timing_translator
, qui réside en
principe dans le contexte Score
. Un alias, Timing
, sera
ajouté au contexte auquel le Timing_translator
est rattaché.
Déclarer explicitement un contexte Voice
ou Staff
assure
l’existence de cet alias.
Timing
dispose des propriétés suivantes afin de garder trace du
minutage de la partition.
-
currentBarNumber
Le numéro de la mesure en cours. Un exemple d’utilisation se trouve au chapitre Numéros de mesure.
-
measureLength
La longueur de la mesure, dans la métrique en cours. Pour une mesure à 4/4, elle est de 1, et de 3/4 pour une mesure à 6/8. Sa valeur détermine où peut s’insérer une barre et comment seront générées les ligatures automatiques.
-
measurePosition
Le moment où l’on en est dans la mesure en cours. Cette quantité est remise à 0 dès lors qu’on dépasse
measureLength
; la variablecurrentBarNumber
est alors incrémentée.-
timing
Lorsqu’on lui assigne la valeur vrai, les valeurs ci-dessus mentionnées sont mises à jour à chaque pas. Fixée à faux, le graveur restera indéfiniment dans la mesure en cours.
Le calage peut être modifié en réglant explicitement l’une de ces
variables. Dans l’exemple qui suit, nous réglons la métrique à 4/4,
tout en fixant measureLength
à 5/4. Arrivé à 4/8 dans la
troisième mesure, nous avançons de 1/8, en assignant 5/8 à
measurePosition
, raccourcissant donc cette mesure d’une croche.
La barre de mesure suivante tombera donc à 9/8 et non à 5/8.
\new Voice \relative { \set Timing.measureLength = #(ly:make-moment 5/4) c'1 c4 | c1 c4 | c4 c \set Timing.measurePosition = #(ly:make-moment 5/8) b4 b b8 | c4 c1 | }
Comme le montre cet exemple, ly:make-moment n/d
construit une
durée de n/d fois une ronde. Par conséquent, ly:make-moment 1/8
correspond à une croche, et ly:make-moment 7/16
à la durée de
sept doubles croches.
Voir aussi
Manuel de notation : Musique sans métrique, Numéros de mesure.
Morceaux choisis : Rythme.
Références des propriétés internes : Timing_translator, Score.
1.3 Signes d’interprétation
Ce chapitre traite des différentes indications d’interprétation que l’on peut trouver sur les partitions.
1.3.1 Signes d’interprétation attachés à des notes | ||
1.3.2 Signes d’interprétation sous forme de courbe | ||
1.3.3 Signes d’interprétation sous forme de ligne |
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1.3.1 Signes d’interprétation attachés à des notes
Nous allons voir au cours de ces lignes comment ajouter aux notes des indications d’interprétation – articulation, ornementation, nuance – et aborderons la manière de générer vos propres signes.
Articulations et ornements | ||
Nuances | ||
Personnalisation des indications de nuance |
Articulations et ornements
Les différents symboles qui indiquent des ponctuations ou des modes de jeu différents s’ajoutent aux notes de la manière suivante :
note\nom
Les valeurs de nom sont répertoriées dans l’annexe Liste des signes d’articulation. En voici un exemple :
\relative { c''4\staccato c\mordent b2\turn c1\fermata }
Certains signes d’articulation disposent d’un raccourci. On les ajoute à chaque note au moyen d’un tiret suivi du caractère correspondant à l’articulation désirée. C’est entre autres le cas pour marcato, stopped, tenuto, staccatissimo, accent, staccato, et portato, comme l’illustre l’exemple ci-dessous.
\relative { c''4-^ c-+ c-- c-! c4-> c-. c2-_ }
Même si LilyPond place automatiquement ces symboles, selon les règles contenues dans le fichier ‘scm/script.scm’, il est possible de l’obliger à les positionner au-dessus ou en dessous de la note, comme indiqué au chapitre Direction et positionnement.
Le type d’objet graphique créé par une articulation dépend de ce à quoi il est attaché.
-
Attachées à des notes ou des silences ordinaires, les articulations
créent des objets
script
. -
Attachées à des silences multimesures, les articulations créent des objets
MultiMeasureRestScript
.
\override Score.Script.color = #(universal-color 'vermillion) \override Score.MultiMeasureRestScript.color = #(universal-color 'blue) \override Score.CaesuraScript.color = #(universal-color 'orange) a'2\fermata r\fermata R1\fermata g'2 \caesura \fermata f'2
En dehors des articulations habituelles, vous pouvez adjoindre du texte – avec ou sans mise en forme – à n’importe quelle note. Voir à ce propos Commentaires textuels.
Pour plus d’information sur la manière d’ordonner Scripts
et
TextScripts
, consultez le chapitre
Positionnement des objets.
Morceaux choisis
Modification de la signification des raccourcis pour les signes d’articulation
Les raccourcis sont répertoriés dans le fichier
‘ly/script-init.ly’, dans lequel on retrouve les variables
dashHat
, dashPlus
, dashDash
, dashBang
,
dashLarger
, dashDot
et dashUnderscore
ainsi que
leur valeur par défaut. Ces valeurs peuvent être modifiées selon vos
besoins. Il suffit par exemple, pour affecter au raccourci -+
(dashPlus
) le symbole du trille en lieu et place du +
(caractère plus), d’assigner la valeur \trill
à la variable
dashPlus
:
\relative c'' { c1-+ } dashPlus = \trill \relative c'' { c1-+ }
Contrôle de l’ordre vertical des articulations et ornements
Les symboles s’ordonnent verticalement suivant la propriété
script-priority
. Plus sa valeur numérique est faible, plus le
symbole sera proche de la note. Dans l’exemple suivant, l’objet
TextScript
– le dièse – a d’abord la propriété la plus basse et
se voit donc placé au plus près de la note ; ensuite, c’est l’objet
Script
– le mordant – qui a la propriété la plus basse, et se
place alors sous le dièse. Lorsque deux objets ont la même priorité,
c’est l’ordre dans lequel ils sont indiqués qui détermine lequel sera
placé en premier.
\relative c''' { \once \override TextScript.script-priority = #-100 a2^\prall^\markup { \sharp } \once \override Script.script-priority = #-100 a2^\prall^\markup { \sharp } }
Création d’un groupetto retardé
Obtenir un groupetto retardé et dans lequel la note la plus basse
est altérée requiert quelques surcharges. La propriété
outside-staff-priority
doit être désactivée (#f
) pour
éviter qu’elle prenne le pas sur la propriété avoid-slur
.
L’ajustement du positionnement horizontal s’effectue en jouant sur la
fraction 2/3
.
\relative c'' { \after 2*2/3 \turn c2( d4) r | \after 4 \turn c4.( d8) \after 4 { \once \set suggestAccidentals = ##t \once \override AccidentalSuggestion.outside-staff-priority = ##f \once \override AccidentalSuggestion.avoid-slur = #'inside \once \override AccidentalSuggestion.font-size = -3 \once \override AccidentalSuggestion.script-priority = -1 \once \hideNotes cis8\turn \noBeam } d4.( e8) }
Voir aussi
Glossaire musicologique : accent, portato, staccato, tenuto.
Manuel d’initiation : Positionnement des objets.
Manuel de notation : Commentaires textuels, Direction et positionnement, Liste des signes d’articulation, Trilles.
Fichiers d’initialisation : ‘scm/script.scm’.
Morceaux choisis : Signes d’interprétation.
Référence des propriétés internes : CaesuraScript, MultiMeasureRestScript, Script, TextScript.
Nuances
À chaque nuance absolue correspond une commande qui peut être indiquée
après une note : c4\ff
par exemple. Les commandes de nuance
disponibles sont \ppppp
, \pppp
, \ppp
, \pp
,
\p
, \mp
, \mf
, \f
, \ff
, \fff
,
\ffff
, \fffff
, \fp
, \sf
, \sff
,
\sp
, \spp
, \sfz
, \rfz
et \n
. Les
nuances se placent aussi bien en dessous qu’au-dessus de la portée ;
pour plus d’information, consultez Direction et positionnement.
\relative c'' { c2\ppp c\mp c2\rfz c^\mf c2_\spp c^\ff }
Un crescendo est délimité par \<
et \!
, ou peut se
terminer par une commande de nuance explicite, ou bien un decrescendo ou
un nouveau crescendo. Il en va de même pour un diminuendo. Au lieu de
\<
et \>
, vous pouvez utiliser \cr
et \decr
,
tout comme \endcr
et \enddecr
au lieu de \!
,
auquel cas LilyPond n’imprimera pas de soufflet (hairpin en
anglais).